Vorges

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Vorges
Vorges
Église Saint-Jean-Baptiste de Vorges.
Blason de Vorges
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Laon
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays de Laon
Maire
Mandat
Philippe Maquin
2020-2026
Code postal 02860
Code commune 02824
Démographie
Gentilé Vorgien(ne)s
Population
municipale
376 hab. (2021 en augmentation de 1,08 % par rapport à 2015)
Densité 79 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 31′ 08″ nord, 3° 39′ 19″ est
Altitude Min. 70 m
Max. 193 m
Superficie 4,78 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Laon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Laon-2
Législatives Première circonscription
Localisation
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Vorges
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Vorges
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Vorges
Liens
Site web https://vorges.fr

Vorges est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Détruite à 95 % lors de la Première Guerre mondiale, elle est aujourd'hui associée à la ville de Vincennes (Val-de-Marne) qui est sa marraine de guerre et a aidé à la reconstruire.

Géographie[modifier | modifier le code]

Description[modifier | modifier le code]

Cartographies de la commune
Carte
La commune dans le département
Carte OpenStreetMap
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte topographique
Avec les communes environnantes
Avec les communes environnantes
  1. Carte dynamique
  2. Carte Openstreetmap
  3. Carte topographique
  4. Carte avec les communes environnantes

Vorges est située dans le bassin versant de l'Ailette, au pied du plateau calcaire qui sépare Laon de Soissons, la commune compte de nombreuses sources, notamment dans le vallon Saint Pierre qui sert de collecteur à un ruisseau qui rejoint celui du val de Chérêt en aval de Bruyères-et-Montbérault avant de rejoindre la rivière Ardon à Laon.

Localisation[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 762 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Martigny-Courpierre à 4 km à vol d'oiseau[3], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 734,4 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Vorges est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Laon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 106 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (56,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (56,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (56,4 %), terres arables (22,9 %), zones agricoles hétérogènes (10,9 %), zones urbanisées (9,8 %)[12].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Période médiévale[modifier | modifier le code]

Une importante nécropole mérovingienne a pu être mise en évidence, au lieu-dit Mont Pigeon, lors de deux fouilles distinctes, l'une en 1883, qui permit la mise au jour de 92 sépultures, l'autre en 1973, avec 51 sépultures supplémentaires. Des stèles sculptées furent retrouvées, dont certaines épigraphiques, ainsi que plusieurs sarcophages[13]. L'étude du mobilier a permis de dater cette nécropole des VIe – VIIe siècles de notre ère[14].

Vorges est mentionnée dans les poèmes d'Adalbéron de Laon au Xe siècle Dans sa chanson contre Landry de Nevers, ou Rythmus satiricus, on comprend que Vorges était une villa qui servait de résidence rurale aux évêques de Laon.

Au XIIe siècle, la paroisse de Vorges s'émancipe de la tutelle des évêques avec le soutien du roi de France Louis VI. Avec les villages voisins ; les paroisses de Bruyères, Chérêt, et Valbon, les Vorgiens obtiennent une charte communale le , en présence du roi de passage à Laon, qui l'impose à l'évêque Barthélemy de Joux. Cette charte est confirmée en 1186 par Philippe II dit Philippe-Auguste.

Dès lors, les habitants de Vorges doivent contribuer à la défense commune, c'est-à-dire l'entretien des remparts de Bruyères seuls capables d'assurer le refuge pour l'ensemble des habitants et leurs biens. Pourtant vers 1360, Vorges obtient l'autorisation de se défendre en fortifiant son église, notamment son clocher qui prend alors le profil qu'on peut encore observer aujourd'hui. Les habitants commencent aussi l'aménagement d'une enceinte fortifiée, ayant ses fossés, ses portes, ses barrières et son donjon. En 1368, le roi Charles V fait démanteler ce dispositif par le bailli de Vermandois, après un procès des maieurs et jurés de la ville de Bruyères contre les habitants de Vorges[15].

Période contemporaine[modifier | modifier le code]

Vorges est un ancien village viticole: en 1807 c'est encore l'activité principale avec 56 hectares plantés en vignes[16].

Pendant la Première Guerre mondiale, le village est situé en zone d'occupation allemande, il est fortement endommagé par les bombardements lors de l'offensive du Chemin des Dames en 1917. Lors du retrait des troupes allemandes en 1918, les occupants volent les cloches de l'église qui dataient de 1518 pour les fondre et servir à l'industrie de l'armement. Après la guerre le village bénéficie pour sa reconstruction du parrainage de la ville de Vincennes[17].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

La commune de Vorges est membre de la communauté d'agglomération du Pays de Laon, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Aulnois-sous-Laon. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[18].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Laon, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[19]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Laon-2 pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[19], et de la première circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[20].

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1875 après 1876 Pierdron[21]    
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 mai 2020[22] Christian Noel[23] DVG Retraité
mai 2020[24] En cours
(au 20 septembre 2020)
Philippe Maquin[25]    

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[27].

En 2021, la commune comptait 376 habitants[Note 3], en augmentation de 1,08 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
440425466490504525540504406
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
436451418415400390381390334
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
316343366261353287321363364
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
414355343353388377378378379
2014 2019 2021 - - - - - -
374375376------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Jean-Baptiste est classée : nef du XIIe siècle, tour carrée de la croisée du XIIIe siècle, traces de fortifications sur les murs du transept et sur le clocher datant du XVe siècle. La rosace a été influencée par celle de la cathédrale Notre-Dame de Laon.

En 1883 et en 1972, des fouilles archéologiques ont permis la découverte d'une nécropole mérovingienne. Des sarcophages et des stèles ainsi découverts sont exposés à l'église. Les autres artefacts mis au jour sont des bijoux composées de perles et des fibules cloisonnées. Ils ont été déposés et sont exposés au Musée archéologique de Laon. On peut également découvrir des reproductions des stèles mérovingiennes de Vorges en visitant le musée des Temps barbares à Marle.

Village inscrit : vendangeoirs du XVIIe et du XVIIIe siècle, maisons de maître du XIXe siècle dont le château de Valbon construit en 1876 par Arsène Houssaye. Lavoirs et fontaines.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Vorges Blason
De gueules au clocher du lieu mouvant d'une muraille crénelée, le tout d'argent, maçonné de sable et ajouré du champ ; au chef parti au 1er d'azur semé de fleurs de lys d'or, au 2e d'or à la grappe de raisin d'azur feuillée de deux pièces de sinople[30].
Ornements extérieurs
Croix de guerre 1914-1918
Détails
Montre le clocher de l'église locale, consacrée à saint Jean-Baptiste, édifiée à la charnière des XIIe et XIIIe siècle et remaniée au XIVe siècle par des éléments de fortification (créneaux du mur du transept). Le chef rappelle que le village appartient à la province d’Île-de-France mais aussi que sa principale activité économique fut longtemps la viticulture.
Adopté par la municipalité.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Vorges et Martigny-Courpierre », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Martigny-Courpierre » (commune de Martigny-Courpierre) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Martigny-Courpierre » (commune de Martigny-Courpierre) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
  8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
  9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  13. Marie-Pascale Fleche, La nécropole mérovingienne de Vorges (Aisne), Revue Archéologique de Picardie, 1988, 3-4, p. 89-125. [(fr) [ texte intégral] (page consultée le 26 février 2023)]
  14. Blaise Pichon, Carte archéologique de la Gaule, 02 L'Aisne, Académie des Inscriptions et Belles Lettres, Paris, 2002, p. 528-532.
  15. « Vorges information », sur aggareion.free.fr (consulté le )
  16. « Vorges info », sur aggareion.free.fr (consulté le )
  17. « Vorges information », sur aggareion.free.fr (consulté le )
  18. « communauté d'agglomération du Pays de Laon - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
  19. a et b « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Vorges », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  20. « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
  21. Almanach-Annuaire historique, administratif et commercial de la Marne, de L'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, de 1875, p169.
  22. « Christian Noël passe le témoin à Vorges : Maire de la commune durant trois mandats, Christian Noël vient d’annoncer qu’il raccrochera son écharpe en mars prochain. Ses derniers vœux étaient l’occasion d’un bilan », L'Union,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. Ludivine Bleuzé-Martin, Samuel Pargneaux, Stéphane Massé et Philippe Robin, « Être maire d’un village de 400 habitants comme Vorges, c’est faire office de couteau suisse : Ce vendredi a lieu le Salon des maires de l’Aisne à Chauny. Élu depuis 19 ans à Vorges, Christian Noël estime qu’être maire d’un village c’est se tenir prêt à savoir tout faire », L'Union,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. « Installation du nouveau conseil municipal », Vie municipale, sur https://vorges.fr, (consulté le ).
  25. « Trouvez-vous une ressemblance? Le maire de Vorges est le digne fils de Roland Maquin : Le nouveau maire de Vorges n’est autre que le fils de Roland Maquin, figure de la presse axonaise », L'Union,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  30. « 02824 Vorges (Aisne) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).