Vilcey-sur-Trey

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Vilcey-sur-Trey
Vilcey-sur-Trey
Église Saint-Martin.
Blason de Vilcey-sur-Trey
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Toul
Intercommunalité Communauté de communes Mad et Moselle
Maire
Mandat
Sylvain Aubriot
2020-2026
Code postal 54700
Code commune 54566
Démographie
Population
municipale
148 hab. (2021 en diminution de 8,07 % par rapport à 2015)
Densité 11 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 56′ 05″ nord, 5° 58′ 29″ est
Altitude Min. 216 m
Max. 362 m
Superficie 13,17 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Metz
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Nord-Toulois
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Vilcey-sur-Trey
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Vilcey-sur-Trey est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est. Le territoire de ce village fait partie du parc naturel régional de Lorraine.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Village à la source du Trey, à 56 km Nancy, 55 de Toul , 10 de Thiaucourt.

Fig. 1 - Vilcey (ban communal)

D’après les données Corine land Cover, le ban communal de 1354 hectares comportait en 2011, 22 % de zones agricoles, 68 % de forêts et 6 % de prairies. Le territoire communal est arrosé par le Ruisseau de Trey[1].

Lieux-dits, hameaux et écarts[modifier | modifier le code]

Vilcey-sur-Trey comprend cinq écarts : Gaulange, Jaillard, Neuf-Moulin, Sainte-Marie-au-Bois et la ferme de la Souleuvre.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 815 mm, avec 13,3 jours de précipitations en janvier et 9,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nonsard », sur la commune de Nonsard-Lamarche à 15 km à vol d'oiseau[4], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 690,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Vilcey-sur-Trey est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (70,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (70,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (68,2 %), terres arables (17,8 %), prairies (6,4 %), zones agricoles hétérogènes (5,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,3 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Villecelz, 1342 - Vilecelz, 1397 - Villeselz- sus-Trien, Villesceil-sur-Toren, Villesceil-sus-Trien, 1402 - Villecel-sur-Toren, 1441 - Villecel-sus-Erien, 1478 -Villecel-sur- Thoren, 1498 - Vellesel- sur-Trez, 1504 - Villessey-sur-Trey, 1546 - Villecel-sur-Thoron, Villecel-sur-Torein, Villecel-sur-Thorein, 1556 - Villecey-sur-Trey, 1602 ; sont les différentes graphies recensées par le Dictionnaire topographique du département de la Meurthe[15].

Villa issiaca est la forme latinisée.

Ecarts et lieux-dits[modifier | modifier le code]

JOYARD (Jaillard), moulin à 1 km à l'ouest du village. On prétend que cette cense est bâtie sur l'emplacement d'un ancien village, du nom de Blaincourt, détruit au XVIIe siècle.

GAULAND (Gaulange), moulin[16].

Histoire[modifier | modifier le code]

L’église est dédiée à saint Martin.

En 1504, le chevalier Nicolas de Heu et l'écuyer Nicolas Remiat, seigneurs de Vilcey-sur-Trey et de Viéville-en-Haye, abandonnent leurs droits et propriétés dans ces localités aux religieux prémontrés de Sainte-Marie-aux-Bois.

Le , une habitante de Vilcey-sur-Trey, convaincue de sorcellerie est brûlée à Prény, siège de prévôté ; en 1597, une autre femme de Vilcey, accusée d'être une sorcière, réussit à s'enfuir et ne fut jamais retrouvée.

Vers 1635, lors de la guerre de Trente Ans, les Suédois, alliés des Français, y portèrent la désolation et saccagèrent l'abbaye de Sainte-Marie-aux-Bois où un moine fut passé au fil de l'épée.

Pendant la Première Guerre mondiale, deux écrivains ont séjourné dans cette commune, le français Charles Péguy en 1914 et l'allemand Ernst Jünger en 1917.

Ce village a été incendié par les troupes allemandes en retraite en 1944 en même temps que Martincourt.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1597   Zacary Ragot    
1599   Martin Jeangente    
décembre 1599   Zacary Ragot    
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1988 mai 2020 Gérard Cazanave    
mai 2020 En cours Sylvain Aubriot [17]    

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[19].

En 2021, la commune comptait 148 habitants[Note 4], en diminution de 8,07 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
308448355360367355356313333
1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
300300274283230236222211197
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
2101749410011095115168158
1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015
182153166153155165166150161
2020 2021 - - - - - - -
150148-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Les historiens s'accordent à décrire une économie essentiellement agricole, faiblement viticole , au XIXe siècle :

« Surf. territ. 1350 ha dont 547 hect. en terres lab., 35 en prés, 2 en vignes, 885 en bois. L'hectare semé en blé peut rapporter 16 hectol. , en orge et avoine 50, en seigle 24, planté en vignes 100. Chevaux, brebis, porcs et vaches. Trois moulins à grains, four à chaux. »[22],[16]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Monument de la 121e Division d'Infanterie allemande (121. ID) à proximité du village appelé communément Lion de Vilcey. Ce monument a été élevé par l'armée allemande pendant la Première Guerre mondiale, pour rappeler l'engagement de la division dans les terribles combats du Bois-le-Prêtre en 1915.
  • En forêt, vestiges de l'arrière-front allemand : fontaines, autel, poste de secours, blockhaus et notamment une fontaine devant laquelle l'écrivain Ernst Jünger, alors jeune lieutenant dans l'armée allemande a été photographié en 1917.
  • Abbaye de Sainte-Marie-au-Bois, ancienne abbaye romane des prémontrés, partiellement inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du et classée pour sa chapelle et son bâtiment jointif par arrêté du [23].
  • Église Saint-Martin, datant de la fin XVIIIe siècle.
  • Il y avait sur le territoire de cette commune au moins quatre calvaires. À la suite des destructions des guerres, seul un subsiste daté de 1619.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique, logotype et devise[modifier | modifier le code]

Blason de Vilcey-sur-Trey Blason
D'azur au chevron renversé d'or soutenu par une fasce ondée d'argent chargée d'une flèche de gueules
Détails
Ce sont des armes parlantes: Le V d'or est l'initiale de Vilcey. La fasce ondée chargée d'une flèche (d'un trait) symbolise la rivière Trey

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.
  • Bazaille Manuel, "Les sorcières de Vilcey-sur-Trey", Revue lorraine populaire, no 196, juin 2007.
  • Bazaille Manuel, "L'abbatiat de Servais de Lairuels", Nos Villages lorrains, no 113, .
  • Stéphane Gaber, Sur les traces d'Ernst Jünger à Regniéville en 1917, Revue lorraine populaire, No 143, août 1998. (Concerne également Vilcey-sur-Trey)
  • M. L. Germain, Découverte de l'épitaphe et d'une partie du premier monument funéraire de Philippe de Gueldre, duchesse de Lorraine, à Vilcey-sur-Trey, Journal de la Société d'archéologie et du musée lorrain, 1890, 10, 39e année, p. 140-144
  • Nos villages lorrains, revue publiée à Pagny-sur-Moselle. [Contient quelques articles sur Vilcey-sur-Trey]
  • E. Olry, Répertoire archéologique de l'Arrondissement de Toul, Cantons de Domêvre, Toul-Nord et Thiaucourt, Mémoires de la Société d'archéologie lorraine, 1871, 2de série, 13e vol.
  • René Perrin, L'esprit public dans les campagnes lorraines pendant la Révolution : Vilcey-sur-Trey, in : Le Pays lorrain et le Pays messin, 8e année, 1911, p. 641-650
  • Vuillerod, Monographie de la commune de Vilcey-sur-Trey / par M. Vuillerod, instituteur de Vilcey-sur-Trey, 1889 (d'après Mazeran), Manuscrit

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Fiche Ma Commune - SIGES Rhin-Meuse - ©2019 », sur sigesrm.brgm.fr (consulté le ).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Vilcey-sur-Trey et Nonsard-Lamarche », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Nonsard », sur la commune de Nonsard-Lamarche - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Nonsard », sur la commune de Nonsard-Lamarche - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe : rédigé sous les auspices de la Société d'archéologie lorraine, (lire en ligne).
  16. a et b Henri Lepage, Le département de la Meurthe. Deuxième partie : statistique historique et administrative, (lire en ligne), p. 264 et suivants.
  17. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. E. Grosse, Dictionnaire statistique du departement de la meurthe : contenant une introduction historique..., Nabu Press (réimpr. 2012) (1re éd. 1836) (ISBN 1278248951 et 9781278248950, OCLC 936241814, lire en ligne).
  23. « Abbaye de Sainte-Marie-au-Bois », notice no PA00106434, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.