Vigneulles

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Vigneulles
Vigneulles
Mairie de Vigneulles.
Blason de Vigneulles
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Lunéville
Intercommunalité Communauté de communes Meurthe, Mortagne, Moselle
Maire
Mandat
Philippe Daniel
2020-2026
Code postal 54360
Code commune 54565
Démographie
Gentilé Vigneullais [1]
Population
municipale
232 hab. (2021 en diminution de 7,2 % par rapport à 2015)
Densité 42 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 33′ 41″ nord, 6° 19′ 55″ est
Altitude Min. 207 m
Max. 335 m
Superficie 5,57 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Lunéville-2
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Vigneulles
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Vigneulles

Vigneulles est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.

Géographie[modifier | modifier le code]

Le village de Vigneulles se situe au creux du plateau dit de Saffais-Ferrières, sur la rive gauche de la Meurthe.

La commune peut être divisée en deux parties, une plate et une vallonnée.

Communes limitrophes de Vigneulles
Rosières-aux-Salines
Saffais Vigneulles Damelevières
Barbonville

Plaine alluvionnaire[modifier | modifier le code]

Partie plate sur la plaine alluvionnaire de la Meurthe.

Elle est occupée par une partie du triage de la gare de Blainville-sur-l'Eau, les bassins de décantation de l'usine Solvay de Dombasle et l'agriculture (céréales et pâturages).

Plateau de Saffais-Ferrières[modifier | modifier le code]

Partie plus vallonnée qui constitue le contrefort du plateau de Saffais-Ferrières.

Elle est occupée par le village, l'arboriculture (principalement mirabelliers), des bois et quelques pâturages.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 842 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine à 16 km à vol d'oiseau[4], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 746,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −24,8 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Vigneulles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (74,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (50,2 %), eaux continentales[Note 4] (12,8 %), terres arables (9,7 %), forêts (6,6 %), zones agricoles hétérogènes (6,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,2 %), zones urbanisées (4,9 %), cultures permanentes (4,5 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Son nom vient du suffixe latin eolae qui a donné Vineolis en 1152, petite vigne, suffixe devenu eules pour donner Vigneulles en français[15].

Anciennement mentionné : Vigneulae (1288), Vignueles (1290), Vegnyeulles (1535), Vigneul (1594), Vigneulle-sous-Saffais (1779)[16].

En lorrain roman, Vigneulles se prononce V'gnûles[17].

Histoire[modifier | modifier le code]

L'occupation du village remonte à l'antiquité. Elle est attestée par la découverte de vestiges gallo-romains au sein même du village en 2008.

La vigne y est cultivée dès l'époque romaine. Cette commune fut jusqu'au début du XXe siècle un village de vignerons jusqu’à la découverte d'une maladie au sein des vignes. La culture de la mirabelle l'a maintenant remplacée.

Village de l'ancien duché de Lorraine : dépendait en 1594 et 1710 de la prévôté de Rosières dans le bailliage de Nancy ; puis à partir de 1751 du bailliage de Rosières sous la coutume de Lorraine[18]. À la suite de la Révolution française, Vigneulles est incorporé en 1790 dans le canton de Blainville et le district de Lunéville[18].

En 1290, Jean de Choiseul et Jean de Toul, partagèrent ce qu'ils avaient à Vigneulles. En 1348, Bencelin, abbé de Senones, érigea du consentement de ses religieux, un fief à Vigneulles, en faveur de Jean de Toul, de la maison de Lorraine. Enfin en 1390, Geoffroy de Nancy reprit moitié de la ville de Vigneulles. Les seigneurs de ce lieu avaient affranchi leurs sujets de la main-morte. Le , le duc Antoine confirma cet affranchissement, en qualité de seigneur souverain, direct et féodal de Vigneulles[18].

Il y avait sur le ban de ce village, qui possédait une maison seigneuriale, une chapelle dédiée à la Sainte-Vierge en sa nativité[18].

Le village servit de base arrière lors de la Première Guerre mondiale notamment avec un camp de repos et l'installation de batteries d'artillerie. Il est incendié par les Allemands[19].

Lors de la Seconde Guerre mondiale, de nombreux jeunes s'engagèrent dans le Groupe Lorraine 42, groupe de résistants.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
juin 1995 mars 2008 Pascal Thomas DVD  
mars 2008 En cours
(au 11/09/2020)
Philippe Daniel [20]
Réélu pour le mandat 2020-2026
SE Président de la communauté de communes

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].

En 2021, la commune comptait 232 habitants[Note 5], en diminution de 7,2 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
274317312317329333346343366
1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
308297288272286296270241215
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
214193152140140143140155146
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018
154142203228209251263243238
2021 - - - - - - - -
232--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • La place de l'ancienne église où peut être vue une croix de 1545 insérée dans le mur d'enceinte de l'ancien cimetière.
  • Le monument dédié au groupe Lorraine 42 sur les hauteurs de Vigneulles. Le mémorial est l'œuvre de Jean Villemin [1]; le projet est une commande de la délégation aux arts plastiques, DAP. Le Groupe Lorraine 42(GL 42) est un groupe de résistant de la Seconde Guerre mondiale.
  • Église Saint-Blaise néo-gothique du XIXe siècle en style Grange, retable XVIIIe siècle provenant de l'ancienne église.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Ulrich, chevalier seigneur de Montecler, vers 1190, fait donation de terres situées sur Vigneulles au prieuré de Saint-Nicolas-de-Port. Cette donation relatée dans des écrits concerne des terres avec prieuré, chapelle, maison et dépendances.
  • Robert, sire de Neuviller, en 1242, donne au prieuré de Saint-Nicolas, son moulin de Vigneulles avec le chemin qui y conduit (route de Grelot) : grelot en patois lorrain signifie moulin (grolot). Son emplacement est connu par le ruisseau et le vallon qui portent son nom.
  • François Regnault, seigneur de Saffais et Vigneulles, en 1665 receveur des salines de Rosières, est anobli pour avoir pris les mesures de protection des salines pendant la guerre. Nous trouvons les armoiries de François Regnault et Jean-Pierre Lebrun à l’église[25].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Vigneulles Blason
D'azur à la crosse abbatiale d'or, accostée de deux grappes de raisin du même.
Détails
La crosse abbatiale rappelle que l'abbaye de Senones possédait depuis le XIIe siècle un fief à Vigneulles. Les deux raisins font allusion au vignoble qui a donné son nom à la
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Blason populaire[modifier | modifier le code]

Les habitants de Vigneulles ont pour sobriquet patois «les poussaîs» ce qui signifie les poursuiveurs[17]. La légende veut qu'ils aient poursuivi leurs voisins de Barbonville qui leur auraient volé la statue de Notre-Dame-des-Aviots, une statue miraculeuse[26]. De leur côté, les habitants de Barbonville disent que la statue de ND-des-Aviots a de tous temps été rattachée à la communauté de Barbonville.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Mairie de Vigneulles

  • « Vigneulles », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Vigneulles et Tomblaine », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Hippolyte (1829-1882) Cocheris, Origine et formation des noms de lieu : par Hippolyte Cocheris,..., (lire en ligne), P190.
  16. Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe
  17. a et b « blason populaire, Cartographie des blasons populaires (sobriquet par village, sobriquets) en Langue lorraine-romande », sur cherbe.free.fr (consulté le ).
  18. a b c et d Henri Lepage, Le département de La Meurthe : statistique, historique et administrative, deuxième partie, 1843
  19. Françoise Lemaire et Etablissement cinématographique et photographique des armées (France), Les films militaires français de la première guerre mondiale : catalogue des films muets d'actualité réalisés par le Service cinématographique de l'Armée, SIRPA/ECPA, (ISBN 978-2-11-089777-0, lire en ligne).
  20. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. Alain Petiot, Les Lorrains et l'Empire : dictionnaire biographique des Lorrains et de leurs descendants au service des Habsbourg de la Maison d'Autriche, Éds. Mémoire & Documents, , 534 p. (ISBN 978-2-914611-37-4, lire en ligne).
  26. Jean Vartier, Le grand livre des sobriquets et quolibets de Lorraine et du Bassigny, Jarville-la-Malgrange, Éditions de l'Est, , 217 p. (ISBN 2-86955-065-0, lire en ligne), p. 55.