Vicdessos

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Vicdessos
Vicdessos
Vue aérienne générale de Vicdessos.
Blason de Vicdessos
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Ariège
Arrondissement Foix
Intercommunalité Communauté de communes de la Haute Ariège
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Marie-Josée Dandine
2020-2026
Code postal 09220
Code commune 09334
Démographie
Gentilé Vicdessois
Population 535 hab. (2016 en diminution de 3,78 % par rapport à 2010)
Densité 89 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 46′ 14″ nord, 1° 29′ 57″ est
Altitude Min. 652 m
Max. 1 585 m
Superficie 6,01 km2
Élections
Départementales Sabarthès
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Val-de-Sos
Localisation
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Vicdessos
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Vicdessos
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Vicdessos

Vicdessos (prononcé [vikdəso] ; occitan : Vic de Sòs) est une ancienne commune française située dans le département de l'Ariège, en région Occitanie. Le , elle devient commune déléguée de Val-de-Sos.

Ses habitants sont appelés les Vicdessossois et Vicdessossoises.

Géographie[modifier | modifier le code]

La superficie de Vicdessos est de 601 hectares (6,01 km2) avec une altitude minimum de 652 mètres et une altitude maximum de 1585 mètres.

Le village de Vicdessos est traversé par la route départementale 8.

Localisation[modifier | modifier le code]

Vue générale de Vicdessos, depuis un sentier de montagne

Cette commune des Pyrénées est située dans le parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises en vallée de Vicdessos, au pied des montagnes du massif du Montcalm.

Vicdessos est à 15 km de distance de Tarascon-sur-Ariège et à 95 km de Toulouse.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Lieux-dits et écarts[modifier | modifier le code]

Arconac.

Arconac : Situé au nord-est du village-centre, le lieu-dit est relié par la route à Vicdessos et à Cabre. Rattaché à la fin du XVIIIe siècle à Vicdessos[2], Arconac comptait en 1896 111 habitants, mais de nos jours la majorité des habitations sont des résidences secondaires, seuls quelques anciens y vivent encore toute l'année. Le hameau est typique des petits villages de montagne : ruelles escarpées, maisons anciennes...

Cabre : Également au nord-est de Vicdessos, Cabre se situe de l'autre côté du Vicdessos par rapport à Arconac. Situé sur la RD 8, cet écart est le passage obligé avant d'arriver sur Vicdessos. Le hameau se trouvait autrefois à proximité de la mine du Rancié, fermée en 1929. Depuis Cabre, on peut accéder à la cascade de Caraoucou menant à Sem et son bloc erratique.

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Vicdessos et Arconac sont traversés par la rivière Vicdessos, affluent de l'Ariège.

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Le village est relié à Tarascon et Foix, par la RD 8 puis RN 20. Le col d'Agnes, à 1 570 m, permet d'accéder à la station thermale d'Aulus-les-Bains, dans la vallée du Garbet.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire

La Vallée de Vicdessos fut pendant des millénaires occupée par les glaciers. À la suite de la déglaciation de Wurm, les hommes purent s'y installer. Les premières traces de peuplement remontent à plusieurs centaines de milliers d'années. La présence humaine dans les Pyrénées remontant à l'homme de Tautavel. Entre 30 000 et 9 000 av. J.-C., plusieurs civilisations foulèrent le sol vicdossien. On trouve notamment à proximité du village la grotte de Niaux[3].

Antiquité

Plus tard, des hommes à la recherche de meilleures terres s'installèrent dans la vallée, en provenance de Foix et de Tarascon. Bien qu'habitée durant la période gallo-romaine, on n'y a retrouvé que peu de vestiges de cette époque[4].

Période moderne

En 1832, le département de l'Ariège est doté d'un ingénieur formé par l'école des mines de Paris en résidence sur la commune pour ce qui concerne les activités et concessions minières[5].

Le Port de Rat, situé au fond de la vallée d'Auzat et de Marc, après le Étang de Soulcem, est un lieu de passage entre la France et l'Andorre, un projet de liaison routière a vu le jour dans la seconde moitié du XXe siècle. Celle-ci devait franchir la frontière par un court tunnel de faîte. En l'absence de financement, ce projet demeure pour l'instant sans suite depuis 1987[6].

La commune de Vicdessos fusionne le 1er janvier 2019 avec Goulier, Sem et Suc-et-Sentenac pour former Val-de-Sos[7].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Canton

Vicdessos était le chef-lieu du canton homonyme qui regroupait les 10 communes suivantes : Auzat, Gestiès, Goulier, Illier-et-Laramade, Lercoul, Orus, Sem, Siguer, Suc-et-Sentenac et Vicdessos. Peuplé de 1403 habitants, le canton fait partie de l'arrondissement de Foix et de la première circonscription de l'Ariège.

Depuis 2015, Vicdessos est dans le canton de Sabarthès (n°.12) du département Ariège.

Avant la réforme des départements, Vicdessos était dans le canton n°20 de Vicdessos dans la 1re circonscription.

La commune fusionne le avec Goulier, Sem et Suc-et-Sentenac pour former la commune de Val-de-Sos dont la création est actée par arrêté préfectoral en date du [8].

Intercommunalité

Depuis le 1er janvier 2017, Le village est membre de la communauté de communes de la Haute Ariège dont le siège se trouve à Luzenac.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
... 1830 André Vergniès Bouïchères ... ...
2001 2008 Marcel Bergay DVD[9] ...
2008 2020 Jean Magalhaes PS Cadre
2020 En cours Marie-Josée Dandine    
Les données manquantes sont à compléter.

Bernard Eychenié maire de 1912 à 1935, il succède à Firmin Séris.

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[11].

En 2016, la commune comptait 535 habitants[Note 1], en diminution de 3,78 % par rapport à 2010 (Ariège : +1,38 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
7377538741 0161 1081 1361 1421 1851 116
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
989947889835862824808721692
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
655643738626579487419812568
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
635585580602483461444437548
2014 2016 - - - - - - -
536535-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Il y a une école maternelle et primaire située sur la commune ainsi que le collège du Montcalm. Depuis la rentrée 2016, ce collège est administrativement fusionné avec le collège du Sabarthès de Tarascon-sur-Ariège.

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

Santé[modifier | modifier le code]

Sports[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Monuments et lieux touristiques[modifier | modifier le code]

Église Notre-Dame

Sa présence est attestée depuis 1081, elle s'appelait alors Saint-Martin-de-Sos et appartenait à l'abbaye de Saint-Sernin de Toulouse. Le clocher carré de style roman, souvent remanié, est le seul vestige de l'église primitive. Si à l'origine l'église ne possédait qu'une nef, deux autres furent rajoutées au XVe siècle, le portail datant également de cette époque est de style gothique. L'intérieur de l'édifice est orné de nombreuses statues et peintures (à noter, L'Adoration des bergers, tableau portant la date de 1846 qui est l'œuvre du peintre d'histoire et de genre français Auguste-Barthélemy Glaize (1807-1893)). L'orgue qui daterait probablement du milieu du XVIIe siècle est un des trois plus anciens de Midi-Pyrénées ; restauré en 1780, 1882 et 1991 par le facteur d'orgue gersois Pierre Vialle, l'orgue fut classé monument historique en 1977[14].

La bourgade est dominée par les ruines du château de Montréal-de-Sos implanté au-dessus d'Olbier sur la commune d'Auzat.

Patrimoine culturel[modifier | modifier le code]

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

Vicdessos et Auzat se situent en contrebas du massif du Montcalm et de ses pics de Montcalm, d'Estats et du port de Sullo.

Les cascades de Caraoucou sont dues au ruisseau de Sem, affluent du Vicdessos et constituent un site de Canyoning.

Le village est à proximité de nombreux étangs et lacs de montagne: l'étang de Peyregrand, les étangs de Neych, l'étang des Redouneilles des vaches, l'étang de Brouquenat, l'étang des Redouneilles des brebis ...

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • La femme sauvage de Vicdessos. En 1808, dans les Pyrénées, des chasseurs aperçurent une femme qui courait nue dans les rochers. Longuement traquée, elle fut finalement capturée et interrogée. Elle n’offrait en réponse que des grognements et une attitude propre aux animaux. Mais lorsqu’on lui demanda comment il se faisait qu’elle n’eût pas été dévorée par les ours, elle répondit clairement : « Les ours étaient mes amis ! » Ensuite, privée de liberté, elle se laissa mourir[15],[16].
  • Théophile Delcassé
  • Paul Léon Aclocque (1834-1893), personnage éclectique qui sera militaire, homme politique (dont conseiller général du canton de Vicdessos), industriel et peintre.
  • Joseph Marie Élisabeth Durocher, géologue français, correspondant de l'Académie, né à Rennes le 31 mai 1817, et décédé dans cette même ville le 3 décembre 1860, fut nommé au début de sa carrière en 1840, Ingénieur de seconde classe pour les mines de Vicdessos.
  • René Izaure, graveur, dessinateur et peintre.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
Écartelé d'or et d'azur, à quatre tours de l'un en l'autre.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Arconac », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).]
  3. auzatvicdessos.free.fr - Préhistoire
  4. auzatvicdessos.free.fr – XIIe siècle
  5. Claude Dubois . In: Archéologie du Midi médiéval. Tome 17, 1999. pp. 187-211., « Les mines de plomb argentifère et zinc d’Aulus-les-Bains (Ariège) », Archéologie du Midi médiéval., vol. Tome 17,‎ , page 196 (lire en ligne)
  6. « Projet de liaison routière France-Andorre par la vallée de Vicdessos (1980-1987) : 195 W 192 ; route d’accès au tunnel du port du Rat (1985) : 294 PR 10 », Archives départementales Ariège
  7. « France 3 », sur francetvinfo.fr,
  8. « Communication préfectorale - Val-de-Sos commune nouvelle », sur ariege.gouv.fr, (consulté le )
  9. D'après Annuaire des Mairies de l'Ariège (09) Par EIP/ Les Éditions Céline p. 107
  10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
  14. [1]
  15. Journal de l’Ariège, janvier 1814, par Bascle de Lagrèze, ancien sous-préfet de Foix.
  16. Cf. livre de C.Berdanac