Véhicule blindé léger

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Panhard VBL
Image illustrative de l’article Véhicule blindé léger
Un VBL en opération en Afghanistan dans le cadre de la FIAS (2006).
Caractéristiques de service
Service Reconnaissance, combat antichar
Utilisateurs 16 pays
Production
Concepteur Panhard
Année de conception 1990
Constructeur usine Panhard de Marolles-en-Hurepoix
Production plus de 2 300 exemplaires
Variantes VBL 7.62, VBL 12.7, VBL MAG, VBLL, VB2L
Caractéristiques générales
Équipage 2 : chef d'engin et pilote + 1 tireur MILAN en version antichar
Longueur 3,92 m
Largeur 2,02 m
Hauteur 1,70 m
Masse au combat VBL : 3,35 tonnes à 4,3 tonnes
VBL Ultima : jusqu'à 5,2 tonnes
Blindage (épaisseur/inclinaison)
Type caisse en acier haute dureté d'une épaisseur de 5 mm à 11 mm répondant au niveau 1 de la norme STANAG 4569.
Armement
Armement principal une mitrailleuse ou un canon mitrailleur de calibres 7,62 mm et 12,7 mm ou poste de tir pour missiles antichars
Mobilité
Moteur VBL : Peugeot Diesel Indenor XD3T
VBL Ultima : PSA DW10F[1]
Puissance VBL : 95 ch à 4 150 tr/min
VBL Ultima : 130 ch[1] à 3 750 tr/min
Transmission VBL : ZF 3 HP 220 automatique (3 AV/1 AR)
VBL Ultima : Daimler W5A 580 (5 AV/1 AR)
Suspension VBL : à roues indépendantes
VBL Ultima : double triangles et combiné ressort et amortisseur sur l'essieu arrière
Vitesse sur route VBL : 95 km/h sur route
5,4 km/h dans l'eau
VBL Ultima : >95 km/h
Autonomie 600 km

Le Véhicule blindé léger, abrégé en VBL, est un véhicule blindé amphibie à quatre roues motrices conçu par Panhard au début des années 1980.
Entré en service dans l'armée de Terre française en 1990, il est conçu pour effectuer des missions de reconnaissance ou des liaisons sous blindage, tout en étant protégé contre les attaques NRBC.

Historique[modifier | modifier le code]

Développement[modifier | modifier le code]

En 1978, l'État major de l’armée de terre (EMAT) lance un appel à projets visant à concevoir un véhicule blindé à roues pesant moins de 3,5 tonnes et devant assurer des missions de reconnaissance ou de lutte antichar. Cinq sociétés (dont Panhard, Renault et Lohr[2]) répondirent à l'appel d'offres, Panhard et Renault furent sélectionnés en vue de concevoir et fabriquer chacun trois prototypes qui furent testés en 1983 et 1984 par l'Armée de Terre française.
Le 15 février 1985, le prototype de Panhard remporte l'appel d'offres et prit l'appellation de VBL (Véhicule Blindé Léger). Quinze VBL de présérie furent livrés entre juin et octobre 1988 à l'Armée de Terre en vue d'effectuer des essais complémentaires dans des environnements variés. Entre-temps, trois VBL furent déployés en mars 1985 par l'Armée de Terre au Liban dans le cadre de la FINUL.

Le VBL sera remplacé par le véhicule blindé d'aide à l'engagement (VBAE) à partir de 2025/2030[3].

Engagements[modifier | modifier le code]

Le VBL a participé à toutes les opérations militaires françaises depuis les années 1990.

Le , un VBL français du régiment d'infanterie chars de marine (RICM) a été endommagé par un engin explosif lors des opérations dans l'Adrar des Ifoghas au Mali. Deux soldats ont été blessés, l'un légèrement, l'autre plus sérieusement[4].

Le lundi , au cours d’une mission d’escorte de convoi entre Gossi et Hombori, au Mali, le BCH Tanerii MAURI, le 1CL Quentin PAUCHET et le 1 CL Dorian ISSAKHANIAN du 1er régiment de Chasseurs de Thierville-sur-Meuse sont tombés lorsque leur véhicule blindé léger a été touché par l’explosion d’un engin explosif improvisé. Ils sont morts sur le coup.

Le samedi au cours d'une mission de renseignement dans la région de Menaka un vehicule blindé léger est touché par un engin explosif improvisé. Malgré les premiers secours apportés, le SGT Yvonne HUYNH et le BRI Loïc RISSER y laissent leur vie.

Versions[modifier | modifier le code]

En service dans l'Armée de Terre française[modifier | modifier le code]

Il existe une version « châssis court » (VBL classique) et une autre « châssis long » (VB2L ou VBR pour Véhicule Blindé à roues). À partir de ces deux versions de base, la société Panhard a développé 13 versions :

  • Éclairage : 1 mitrailleuse de calibre 7,62 mm - des optiques à intensification de lumière pour la conduite de nuit - des appareils de détection NBC ;
  • VBL Milan : équipée en plus d'un lance-missiles antichars Milan d'une portée de 1 900 m avec 6 missiles embarqués ;
  • VBL Eryx : destinée au combat antichar courte portée, jusqu’à 600 mètres, des unités blindées ou mécanisées, elle est équipée du poste de tir pour missiles Eryx avec 4 missiles embarqués ;
  • VBL AT4CS : destinée au combat antichar très courte portée, jusqu’à 250 m avec emport de 5 munitions ;
  • VBL PC (châssis long) : poste de commandement avec 2 postes radio VHF et un poste HF/BLU ;
  • VBL RECO 12.7 : équipée d'une mitrailleuse de calibre 12,7 mm en superstructure, d'une portée maximale effective de 2 000 m ;
  • VBL RECO lance-grenades : équipée d'un lance-grenades de 40 mm d'une portée de 2 000 m ;
  • VBL ULTIMA : VBL régénérés au standard Ultima à partir du mois de , elle possède un PSA DW10F de 130 ch et une boîte de vitesses automatique Daimler W5A 580 à cinq rapports. Remplacement de la suspension arrière par un système double triangle avec double combiné ressort et amortisseur. Renforcement de la suspension avant avec intégration d'une barre antiroulis. Modification du circuit de freinage avec intégration de l'ABS et modification de la boîte de transfert ainsi que du circuit de refroidissement. Son PTAC passe à 5,2 tonnes et sa charge utile de 1,3 tonne. 730 véhicules sont prévus en 2025 et 70 de plus en 2030[5].

Versions export[modifier | modifier le code]

  • VBL TOW : équipée d’un poste de tir lance-missiles antichars américain TOW, destiné au combat antichar longue portée, jusqu’à 3 750 m. Emport de 4 munitions ;
  • VBL canon de calibre 20 mm : (prototype) est équipé d’un tourelleau KUKA armé d’un canon mitrailleur Rheinmetall Rh-202 de calibre 20 mm à double alimentation. Ce véhicule permet le déplacement rapide d’un moyen d’appui performant contre l’infanterie, les véhicules de combat blindés et les fortifications (antisniper dans les immeubles, tirs de précision) ;

Prototypes[modifier | modifier le code]

  • VBL Tourelle fermée : équipé d’une mitrailleuse de 12,7 mm en superstructure installée sur tourelle à commande électrique déportée.
  • VBL Source : développé par THALES sous mandat DGA. Il consiste en un système d'acquisition vidéo, thermique et laser monté sur un mât entièrement rétractable. Il a été présenté à l'Eurosatory en .
  • VBL Mistral (en cours de définition) : il sera destiné à emporter sous blindage le poste de tir sol-air MISTRAL destiné à protéger les forces en opérations avec 6 missiles emportés.
  • VBL Azur (action en zone urbaine) : modifié pour le combat en zone urbaine, ce véhicule devrait être équipé de coupe-fils, de lance-grenades (à l'avant et à l'arrière), d'un pare-buffle, d'un panneau d'identification, de porte-coffres latéraux et d'un phare de recherche[6]
  • VBL Mk. 3 : développé à partir de la version « Ultima », il dispose d’un tableau de bord permettant une « meilleure gestion de la situation tactique », d’un moteur diesel « moderne » de 130 ch, d’une nouvelle boîte de vitesses automatique, du système centralisé de gonflage des pneus CTIS ainsi que de suspensions et d’un système d’assistance au freinage améliorés[7]

Unités françaises équipées[modifier | modifier le code]

VBL standard.
VBL reconnaissance avec une mitrailleuse 12,7 mm.
Un VBL du 3ème régiment de hussards, place de la République de Metz, le 13 juillet 2018.

1 390 véhicules au , d'un âge moyen de 21 ans avec un taux de disponibilité de 60 %, ayant un coût de maintien en condition opérationnelle de 14 194 [8] sur environ 1 600 livrés.

Liste non exhaustive :

Utilisateurs[modifier | modifier le code]

Un VBL de l'armée mexicaine (2010).

16 pays ont acheté des VBL en 2018[1] :

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « PSA Powertrain », sur PSA Powertrain (consulté le )
  2. « 1981 lohr rpx 6000 », sur chars-francais.net (consulté le ).
  3. Laurent Lagneau, « La prolongation des Véhicules blindés légers (VBL) à l’étude », sur opex360.com, .
  4. Philippe Chapleau, « UN VBL du RICM saute sur un engin explosif : deux blessés dont l'un est évacué vers la France », sur Ouest-France.fr, blog Lignes de défense, .
  5. Laurent Lagneau, « Le projet du futur Véhicule blindé d’aide à l’engagement de l’armée de Terre lancé avant 2025? », sur opex360.com, .
  6. Raids no 252 de mai 2007, p. 38
  7. Laurent Lagneau, « Arquus dévoile une nouvelle version du Véhicule blindé léger », sur Zone Militaire, (consulté le )
  8. « Question N°25691 de M. François Cornut-Gentille (Les Républicains-Haute-Marne) », sur questions.assemblee-nationale.fr, Assemblée nationale (France), .
  9. 1 594 unités au 31 décembre 2012 ; 1 470 unités au 31 décembre 2013, d'un age moyen de 15 ans. Son maintien en condition opérationnelle coûtant 13 801 euros en 2013 — Source : « Question N°47347 de M. François Cornut-Gentille (Union pour un Mouvement Populaire-Haute-Marne) », sur questions.assemblee-nationale.fr, Assemblée nationale (France), . Au , 1 390 unités.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]