Tu ne tueras point (film, 1961)

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Tu ne tueras point

Réalisation Claude Autant-Lara
Scénario Jean Aurenche
Pierre Bost
Acteurs principaux
Sociétés de production Columbia
Loveen Films
Gold Film Anstalt
Pays de production Drapeau de la France France
Drapeau de la République fédérative socialiste de Yougoslavie Yougoslavie
Drapeau du Liechtenstein Liechtenstein
Genre Film dramatique
Film de guerre
Durée 123 minutes
Sortie 1961

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Tu ne tueras point est un film franco-yougoslavo-liechtensteinois réalisé par Claude Autant-Lara, sorti en 1961.

Présenté à la Mostra de Venise 1961, le film remporte la Coupe Volpi de la meilleure interprétation féminine pour Suzanne Flon.

Synopsis[modifier | modifier le code]

À la libération de Paris, Aldler, un allemand séminariste, exécute sur ordre un résistant. Pacifiste convaincu, hanté par ce souvenir, il se réfugie dans un cloitre. Voulant se protéger, son sergent, responsable de la sentence, pousse le père supérieur du séminaire à engager Aldler à se constituer prisonnier.

Emprisonné à la prison du Cherche-Midi, Aldler partage sa cellule avec Jean-François Cordier, un objecteur de conscience, qui durant la guerre a refusé de combattre.

Aux termes de leurs jugements respectifs, Adler, bien qu'il ait tué est acquitté car il n'a fait qu'obéir à un ordre, alors que Cordier, pour avoir obéit à sa conscience, est lourdement condamné.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Distinction[modifier | modifier le code]

Censure[modifier | modifier le code]

Le service psychologique de l'Armée fait interdire la réalisation du film intitulé initialement « L'Objecteur »[1]. La production et la réalisation auront finalement lieu en Yougoslavie. En 1961, Le film est interdit en France alors engagée dans la guerre d'Algérie, en Allemagne et en Italie. Dans ce dernier pays, le ministre des Spectacles juge le sujet « inopportun, subversif[2]. » La chanson du film, L'Amour et la Guerre, écrite par Bernard Dimey et mise en musique et chantée par Charles Aznavour est interdite sur les ondes nationales dès 1960[3],[4]. La sortie du film est autorisée en France en 1963, soit un an après les Accords d'Évian, mais sa sortie est programmée durant la « morte-saison », il demeure inédit à la télévision française[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Georges Sadoul, Dictionnaire des films, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Microcosme », 4e trimestre 1965, 300 p., p. 254
  2. « Tu ne tueras point », Exposition virtuelle Censure au cinéma, sur sciencespo.fr (consulté le )
  3. « L'amour et la guerre interdite à la radio », La Défense, no 432,‎ , p. 10
  4. François Ménétrier, « Charles Aznavour, l'amour et la guerre », Union pacifiste,‎ décembre 2018 - janvier 2019, p. 10
  5. Guide des films, Jean Tulard, 2002, Éditions Robert Laffont, Collection Bouquins, page 3003, Guy Bellinger, citations : « [Claude autant Lara]... tenta de pousser en pleine guerre d'Algérie le même cri que sa mère avait lancé en 14-18. Il n'y parvient pas, la censure qui veillait au grain n'ayant autorisé l'exploitation du film qu'en 1963, soit un an après les accords d'Évian. Son film devait être sacrément gênant puisqu'on s'arrangea pour le faire sortir pendant la morte-saison, ce qui empêcha Tu ne tueras point de toucher un vaste public... Son film doit gêner encore puisque jamais aucune chaîne de télé ne le reprend. »

Liens externes[modifier | modifier le code]