Tristan Tzara

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Tristan Tzara
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Tristan Tzara en 1932.
Nom de naissance Samuel Rosenstock
Naissance
Moinești, Roumanie
Décès (à 67 ans)
Paris 7e, France
Auteur
Mouvement Dada
Surréalisme
Genres

Œuvres principales

Vingt-cinq poèmes
Sept manifestes Dada
l'Homme approximatif

Tristan Tzara, de son vrai nom Samuel Rosenstock, né le à Moinești dans le royaume de Roumanie, et mort le dans le 7e arrondissement de Paris, est un écrivain, poète et essayiste de langues roumaine et française et l'un des fondateurs du mouvement Dada dont il sera par la suite le chef de file. Il est ainsi considéré, en France, comme l'un des principaux représentants de la littérature dada.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et adolescence à Bucarest[modifier | modifier le code]

La famille Rosenstock fait partie des 800 000 personnes juives recensées à qui le code civil de 1866, en vigueur à l'époque, refuse la citoyenneté roumaine, à cause de lois discriminatoires, bien que les charges incombant aux Juifs, dont leur service militaire, aient été renforcées par l'État roumain[1]. Ainsi, le futur Tzara et sa famille n'étaient pas des citoyens à part entière dans le royaume de Roumanie, ne pouvaient voter ni circuler librement, avant 1918[1].

Fils de Filip Rosenstock (1867-1936) originaire de Tîrgu Ocna et Emilia née Zibalis (1874-1948)[2], originaire de Siret et figure dominante de la famille, Samuel, surnommé « Samicǎ » est élevé dans une certaine aisance matérielle grâce à son père, comptable et travailleur acharné dans une société d'exploitation forestière[3]. Sa famille n'est pas observante ; son père indique « athée » à la rubrique « religion » de son passeport[1]. Sa sœur Lucie-Marie appelée « Lucicǎ » naît en juin 1902[4].

Si ses parents parlaient yiddish dans leur jeunesse, c'est le roumain qui est employé à la maison de Moinești, ville composée pour moitié de Juifs, dans la région historique de Moldavie[1].

Samuel connaît une enfance et une adolescence sans histoire, recevant des cours de piano dans sa maison bourgeoise, bien qu'outre sa petite taille et sa myopie, sa santé soit toujours fragile et le tienne souvent alité[5].

À onze ans, il quitte Moinești, pour être envoyé au pensionnat Schevitz-Thierrin à Bucarest, enseignant les langues étrangères, les sciences et les arts[1]. Il suit un cours sur la culture française dans un institut privé, s'éveille à la littérature au lycée Saint-Sava et s'inscrit en section scientifique pour le certificat de fin d'études au lycée Mihai-Viteazul. C'est un bon élève et ses professeurs notent son ouverture d'esprit et sa curiosité intellectuelle infatigable[6].

La littérature roumaine du début du XXe siècle est fortement influencée par le symbolisme français. La revue Literatorul d'Alexandru Macedonski, tout en proposant des poèmes de Charles Baudelaire, René Ghil, Maurice Maeterlinck ou Stéphane Mallarmé, n'en combat pas moins la tradition romantique. Avec son camarade de lycée Marcel Janco, Samuel crée à 16 ans, en 1912, sa première revue, Simbolul, qui transpose en roumain les acquis du symbolisme, notamment de Maeterlinck, Laforgue et Verhaeren[7]. Il s'imagine en « ange noir du symbolisme triomphant ». Il y publie l'un de ses premiers poèmes, Sur la rivière de la vie.

Le cercle Chemarea en 1915. De gauche à droite : Tristan Tzara, M. H. Maxy, Ion Vinea et Jacques G. Costin.

En 1915, il adopte le pseudonyme de « Tristan Tzara »: « Tristan » en référence au héros de l'opéra de Richard Wagner Tristan et Isolde et « Tzara » parce que cela se prononce comme le mot roumain ţara (prononciation roumaine :  [ˈt͡sara]) qui signifie « terre » ou « pays »[8]. Le nom entier se lit comme le roumain trist în țară, « triste dans le pays [natal] ». Il a également comme autres pseudonymes : S. Samyro (années 1910), anagramme partielle de « Samy Rosenstock », Tristan Ruia (dès 1913), Tr. Tzara (1913-1914), Tristan (été 1915)[9]. Dix ans plus tard, « il adopte légalement son nouveau nom en 1925, après avoir déposé une demande auprès du ministère roumain de l'Intérieur. La prononciation française de son nom est devenue monnaie courante en Roumanie »[9].

Tristan Tzara ne déteste pas « choquer le bourgeois ». Il fait paraître dans diverses revues des poèmes comme Les Faubourgs, où il évoque l'« ouragan dévastateur de la folie », ou bien Doute, qui insiste sur le rôle du hasard dans la création poétique :

« J'ai sorti mon vieux rêve de sa boîte, comme tu prends un chapeau /

Le sommeil est un jardin entouré de doutes /

On en distingue pas la vérité du mensonge. »

Il se passionne pour Hamlet de Shakespeare[10] puis pour l'œuvre d'Arthur Rimbaud, fait des Galgenlieder (Les Chants du gibet) de Christian Morgenstern son livre de chevet, tandis que le Bucarest intellectuel résonne des « pages bizarres » d'un certain Urmuz (alias Demetru Demetrescu Buzau), dont Eugène Ionesco dira qu'il était « une sorte de Kafka plus mécanique, plus grotesque, précurseur de la révolte littéraire universelle, un des prophètes de la dislocation des formes sociales de pensée et de langage ».

Ayant obtenu son certificat de fin d'études, Tzara s'inscrit à l'université de Bucarest en mathématiques et philosophie (). Son ami Janco s'inscrit en polytechnique[11].

Arrivée à Zurich[modifier | modifier le code]

Tristan Tzara (détail), porteur d'un monocle, en 1920.

L'atmosphère provinciale de Bucarest ennuie Tzara qui rêve de partir. Contre l'avis de son père, mais encouragé par Janco qui le presse de le rejoindre à Zurich, il quitte la Roumanie pour la Suisse, pays neutre accueillant la jeunesse d'Europe refusant la guerre. Il s'inscrit à l'université en classe de philosophie. Mais l'ennui le gagne à nouveau : « les sensations de bien-être devinrent rares et tous les plaisirs étaient catalogués : les excursions, les cafés, les amis… » Il faut l'enthousiasme contagieux de Janco pour l'empêcher de retourner à Bucarest.

Après s'être installé en Suisse, le jeune poète abandonne presque complètement le roumain comme langue d'expression, écrivant la plupart de ses œuvres ultérieures en français[12].

Tzara rencontre l'Allemand Hugo Ball, poète et pianiste anarchiste, accompagné de sa femme Emmy Hennings, danseuse et chanteuse de music-hall. Il se présente comme un révolutionnaire professionnel, disciple de Mikhaïl Bakounine, ayant quitté l'Allemagne pour cause d'incitations à l'émeute. Convaincu qu'en Suisse il trouverait quelques jeunes gens comme lui avec la volonté de « jouir de leur indépendance », Ball confie à Tzara son projet d'ouvrir un lieu où se rassembleraient toutes les dissidences. Le , paraît dans la presse zurichoise un communiqué annonçant la création d'un « centre de divertissement artistique » qui s'adresse à tout le monde sauf aux « petites mondanités de l'avant-garde ». Le rendez-vous est fixé dans une taverne de la Spiegelstrasse pour des soirées quotidiennes[13].

Le Cabaret Voltaire[modifier | modifier le code]

Cabaret Voltaire est le nom de la première publication zurichoise au numéro unique du futur groupe Dada (24 mai 1916).

Le 1916, Ball, Hennings, Richard Huelsenbeck, Tzara et les peintres Jean Arp, Janco et Taeuber inaugurent le Cabaret Voltaire situé dans la Spiegelgasse[14] et transforment l'endroit en café littéraire et artistique dont les murs sont couverts de tableaux créant une ambiance à la fois intime et oppressante[15]. Le succès est immédiat.

Selon Ball, parmi les interprétations de chants imitant ou s'inspirant de divers folklores nationaux , « M. Tristan Tzara récitait de la poésie roumaine »[16],[17],[18].

Tzara : « Chaque soir, on chante, on récite — le peuple — l'art nouveau le plus grand au peuple — […] balalaïka, soirée russe, soirée française - des personnages édition unique apparaissent récitent ou se suicident, va et vient, la joie du peuple, cris ; le mélange cosmopolite de dire et de BORDEL, le cristal et la plus grosse femme "sous les ponts de Paris". »

Jean Arp : « Janco a évoqué et fixé Le Cabaret sur la toile de l'un de ses tableaux. Dans un local bariolé et surpeuplé se tiennent sur une estrade quelques personnages fantastiques qui sont censés représenter Tzara, Janco, Ball, Huelsenbeck, Hennings et votre serviteur. Nous sommes en train de mener un grand sabbat. Les gens autour de nous crient, rient et gesticulent. »

Hugo Ball : « Nous sommes tellement pris de vitesse par les attentes du public que toutes nos forces créatives et intellectuelles sont mobilisées. […] Aussi longtemps que toute la ville ne sera pas soulevée par le ravissement, Le Cabaret n'aura pas atteint son but. »[19],[20]

Naissance du mouvement Dada[modifier | modifier le code]

Tristan Tzara par Lajos Tihanyi, 1927, galerie nationale hongroise.

Il a participé à la naissance du mot « Dada » à Zurich et a été le plus actif propagandiste du mouvement. La légende veut que Tzara et Huelsenbeck aient glissé un papier au hasard dans un dictionnaire Larousse, qui serait tombé sur le mot Dada, donc choisi comme nom du mouvement. Huelsenbeck, autre fondateur du mouvement dada, prétend en 1922, dans son histoire du dadaïsme, que Tzara n'a jamais été dadaïste (ce qui s'explique par la rivalité qui régulièrement les opposera), tandis que certains poètes contemporains voient en Tzara le chef de file de l'art nouveau.

S'ouvre une galerie Dada, où Tzara prononce des conférences sur l'art nouveau, et notamment l'art abstrait. Il publie également quatre livraisons de la revue DADA, qui obtient rapidement une audience internationale[21].

Il a écrit lui-même les premiers textes « Dada » :

  • La Première Aventure céleste de Mr Antipyrine (1916),
  • Vingt-cinq poèmes (1918),
  • et Sept manifestes Dada (1924), recueil de manifestes lus ou écrits entre 1916 et 1924.

Le phénomène Dada n'est remarqué en Roumanie qu'à partir de 1920 et sa réception est globalement négative[22].

Paris[modifier | modifier le code]

Tristan Tzara lisant L'Action Française vers 1920, archives Charmet.

André Breton, Philippe Soupault et Louis Aragon sont enchantés par les poèmes de Tzara, qu'ils ont lus à Paris dans les revues SIC et Nord-Sud, mais aussi dans les revues Dada. Ils entrent en correspondance. En 1915, le peintre Francis Picabia vient en Suisse pour soigner une dépression nerveuse : Tzara et lui se lient d'amitié et entrent également en correspondance. Durant ce séjour, il rencontre également Émile Malespine avec lequel il correspond et Tzara participe à la rédaction de la revue lyonnaise Manomètre[23].

Le 17 janvier 1920, Tzara débarque inopinément à Paris dans l'appartement de Germaine Everling, à l'adresse que Picabia lui a laissé[24]. Celle-ci vient d'accoucher et raconte que Tzara a calmé le nouveau-né en lui faisant répéter « Dada, dada, dada »[25]. André Breton et ses deux acolytes ne tardent pas à venir sonner à la maison, et sont surpris de voir, à la place du nouveau Rimbaud qu'ils avaient escompté, un petit bonhomme frêle roulant encore les r, mais ils s'habituent vite à son rire sonore et éclatant[26].

Façade de la maison fonctionnaliste de Tristan Tzara, construite pour lui à Montmartre par Adolf Loos en 1926, est conçue selon les exigences spécifiques de Tzara et décoré d'objets d'art africain[27], 15 rue Junot dans le XVIIIe arr. Paris.

Par la suite, ils se lancent tous ensemble dans une grande variété d'activités destinées à choquer le public et à détruire les structures traditionnelles du langage[28]. Tzara ne participera pas aux débuts du surréalisme, restant dans les premières années sur ses acquis dadaïstes, mais rejoindra le groupe plus tard. À partir de 1922, Breton s'oppose à Tzara puis publie le premier Manifeste du surréalisme en 1924. Tzara s'éloigne car il n'approuve pas les méthodes ni la politique du groupe. Ce n'est qu'en 1929 qu'il reprend son amitié avec Breton et, de temps en temps, fréquente les rencontres surréalistes qui ont lieu à Paris.

Par la suite, Tzara a longtemps tenté de réconcilier surréalisme et communisme (il a même adhéré au parti communiste en 1936). Il participe activement au développement des méthodes d'écriture automatique - collages, cadavre exquis - et le livre L'Homme approximatif (1931) est de cette époque.

C'est aussi de cette période que date son intérêt pour la langue d'oc et, après la guerre, Tristan Tzara participera aux côtés de Jean Cassou et de Max Rouquette à la fondation de l'Institut d'études occitanes[29].

Tristan Tzara se marie à Stockholm en 1925 avec l'artiste et poétesse suédoise Greta Knutson (1899-1983) dont il divorce en 1942. Le couple a un fils, Christophe (1927-2018)[30].

Effrayé par la montée d'Adolf Hitler, il prend conscience de la nécessité du militantisme contre le fascisme. En 1936, au début de la guerre civile espagnole, il se range du côté des républicains et se rend à Madrid, s'opposant à Franco.

Durant la Seconde guerre mondiale, dénoncé par le journal antisémite et collaborationniste Je suis partout, il est poursuivi par le régime de Vichy et la Gestapo[31],[32].

Il est « à Marseille fin 1940-début 1941, rejoignant le groupe d'antifascistes et de réfugiés juifs qui, protégés par le diplomate américain Varian Fry, cherchaient à fuir l'Europe occupée par les nazis. Parmi les personnes présentes figuraient le socialiste antitotalitaire Victor Serge , l'anthropologue Claude Lévi-Strauss, le dramaturge Arthur Adamov, le philosophe et poète René Daumal, et plusieurs éminents surréalistes : Breton, Char et Benjamin Péret, ainsi que les artistes Max Ernst, André Masson, Wifredo Lam, Jacques Hérold, Victor Brauner et Oscar Domínguez. Au cours des mois passés ensemble, et avant que certains d'entre eux ne reçoivent l'autorisation de partir pour l'Amérique, ils inventent un nouveau jeu de cartes, sur lequel l'imagerie traditionnelle des cartes est remplacée par des symboles surréalistes »[33].

Les lois antisémites roumaines le font déchoir de ses droits de citoyen roumain, en 1942. Dans la Roumanie alliée de l'Axe et antisémite (voir Histoire de la Roumanie pendant la Seconde Guerre mondiale), le régime d'Ion Antonescu ordonne aux librairies de ne pas vendre d'œuvres de Tzara et de 44 autres auteurs juifs roumains[34]. Tzara trouve refuge dans différentes villes du Midi de la France.

Il rejoint alors la Résistance dans le maquis[30]. Il collabore aux revues résistantes Confluences, Les étoiles de Quercy et Les lettres françaises et devient délégué du Sud-Ouest du Comité national des écrivains »[31]. Il s'occupe également de l'émission culturelle de la radio clandestine des Forces françaises libres[35]. Il rejoint également la Résistance française. En décembre 1944, cinq mois après la Libération de Paris, il collabore à L'Éternelle Revue, journal pro-communiste dirigé par le philosophe Jean-Paul Sartre, à travers lequel Sartre diffuse l'image héroïque d'une France unie dans la résistance[36].

Tzara vit à Aix-en-Provence puis à Souillac (de décembre 1942 à août 1944) et finalement à Toulouse[30]. Son fils Christophe est alors résistant dans le nord de la France, ayant rejoint les Francs-Tireurs et Partisans[32].

En 1945, sous le gouvernement provisoire de la République française, il devient représentant de la région du Sud-Ouest à l'Assemblée nationale de Paris[37]. Selon Irina Livezeanu, il « a aidé à récupérer dans le Sud des personnalités culturelles qui s'étaient associées à Vichy »[38].  En avril 1946, ses premiers poèmes, aux côtés de pièces similaires de Breton, Éluard, Aragon et Dalí, font l'objet d'une émission de minuit sur Radio-Paris[39].

Après la guerre, Tristan Tzara acquiert la nationalité française le [40].

Lors de la Révolution hongroise de 1956, quand les troupes soviétiques marchent sur Budapest, il prend ses distances avec le Parti communiste français, dont il est alors membre depuis 1947. « En 1960, il fait partie des intellectuels qui protestent contre les actions françaises pendant la guerre d'Algérie »[41].

Il se retire de la vie publique, se consacrant à la recherche de l'œuvre du poète du XVe siècle François Villon[42],  et, comme son confrère surréaliste Michel Leiris, à la promotion de l'art primitif et africain, qu'il collectionne depuis des années[32].  

En 1961, en reconnaissance de son travail de poète, Tzara reçoit le prestigieux prix Taormina[35]. Une de ses dernières activités publiques a eu lieu en 1962, lorsqu'il assiste au Congrès international sur la culture africaine, organisé par le conservateur anglais Frank McEwen et tenu à la National Gallery de Salisbury, en Rhodésie du Sud[43].

Sépulture de Tristan Tzara à Paris.

Il meurt le à son domicile du 7e arrondissement de Paris[44] et il est inhumé au cimetière du Montparnasse (8e division)[45].

Son fils Christophe fait alors don des collections d'art de son père à différents musées, ainsi que des écrits de ce dernier à la Bibliothèque littéraire Jacques-Doucet (BLJD) à Paris, qui constitue le fonds Tzara et réunit également toutes les archives du dadaïsme.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Timbre postal roumain (2004)
    La Première Aventure céleste de Mr Antipyrine, première édition 1916, avec des bois gravés et coloriés par Marcel Janco, rééd. 2005, Éditions Dilecta.
  • Vingt-cinq poèmes, 1918. rééd. 2006, Éditions Dilecta.
  • Cinéma calendrier du cœur abstrait maisons, première édition 1920, rééd. 2005, Éditions Dilecta.
  • Le Cœur à gaz, [46].
  • Le Cœur à barbe, 1922.
  • De nos oiseaux : poèmes, 1923.
  • Sept manifestes Dada, première édition 1924, avec des dessins de Francis Picabia, rééd. 2005, Éditions Dilecta.
  • Mouchoir de nuages, 1924.Sélection, Anvers.
  • Sonia Delaunay, 1925.
  • L’Arbre des voyageurs, 1930.
  • Essai sur la situation de la poésie, 1931.
  • L’Homme approximatif, 1931.
  • Où boivent les loups, 1932.
  • L’Antitête, 1933.
  • Grains et Issues, 1935.
  • La Main passe, 1935.
  • Ramures, 1936.
  • Sur le champ, 1937.
  • La Deuxième Aventure céleste de M. Antipyrine, 1938.
  • Midis gagnés, 1939.
  • Ça va, 1944.
  • Signe de vie, 1946.
  • Entre-temps, 1946.
  • Terre sur terre, 1946.
  • La Fuite : poème dramatique en quatre actes et un épilogue, 1947.
  • Le Surréalisme et l’Après-guerre, 1947.
  • Phases, Éditions Seghers, 1949, avec un portrait (lithographie) de Tzara par Alberto Giacometti.
  • Le Poids du monde, 1951.
  • La Face intérieure, 1953.
  • L'Égypte face à face, 1954.
  • À haute flamme, 1955.
  • La Bonne Heure, 1955.
  • Parler seul, 1955.
  • Le Fruit permis : poèmes, 1956.
  • La Rose et le Chien, 1958 ; livre animé, poème perpétuel dont le texte est imprimé sur des volvelles, illustré par Picasso.
  • Juste présent, 1961.
  • Lampisteries, précédé de Sept manifestes Dada, 1963.
  • 40 chansons et déchansons, 1972.
  • Œuvres complètes, Flammarion, 1975-1991, 6 volumes.
  • Cinéma calendrier du cœur abstrait maisons, 2005.
  • Découverte des arts dits primitifs, suivi de Poèmes nègres, Hazan, 2006.

Correspondance avec André Breton et Francis Picabia 1919-1924, présentée et éditée par Henri Béhar, Paris, Gallimard, 2017.

Musique[modifier | modifier le code]

Exposition sur le poète[modifier | modifier le code]

Plaque de la rue Tristan-Tzara à Paris.

Du 24 septembre 2015 au 17 janvier 2016, l’exposition « Tristan Tzara, l’homme approximatif, poète, critique d’art, collectionneur » se tient au musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg[47], en partenariat avec la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet. Cette exposition est la première consacrée au poète et organisée dans un musée français. Elle présente plus de 450 œuvres et documents rares sur Tristan Tzara. L’exposition évoque la carrière littéraire de Tzara ainsi que "son compagnonnage avec Arp natif de Strasbourg, mais aussi Matisse, Picasso ou Masson", explique le commissaire de l’exposition Serge Fauchereau[48]. Un catalogue de l'exposition est publié à cette occasion.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Hentea 2014, p. 7.
  2. (ro) Victor Macarie, « Tristan Tzara » (version du sur Internet Archive)
  3. Hentea 2014, p. 10.
  4. Hentea 2014, p. 13.
  5. Hentea 2014, p. 14.
  6. François Buot, Tristan Tzara, Grasset, Paris, 2002, p. 15, 16, 17, 18.
  7. Henri Béhar, Introduction au recueil Dada est tatou. Tout est Dada, Flammarion, Paris, 1997, p. 6.
  8. Buot, op. cit., p. 20 à 22.
  9. a et b « Tristan Tzara - Galerie d'art paris premier Expert galerie Art Africain Tribal galeries Primitif masque expertise statue dogon galerie d'art Paris African Art Gallery », sur le site de l'African Art Gallery de Paris (consulté le )
  10. Hentea 2014, p. 12.
  11. Buot, op. cité, p. 24 à 30.
  12. (it) « UniFI - Dipartimento di Lingue e Letterature Neolatine - Cronologia della Letteratura Rumena - Autori - Tzara Tristan », sur web.archive.org, (consulté le )
  13. Buot, op. cit., p. 31 à 40.
  14. Dominique Fernandez (photogr. Ferrante Ferranti), Rhapsodie roumaine, Paris, Bernard Grasset, , p. 205.
  15. Dada, sous la dir. de Laurent Lebon, catalogue de l'exposition présentée au Centre Pompidou du 5 octobre 2005 au 9 janvier 2006, Centre Pompidou, Paris, 2005, p. 219.
  16. Cernat 2007, p. 111.
  17. Gendron 2002, p. 73.
  18. Richter 2004, p. 14.
  19. Buot, op. cit., p. 40 et 41.
  20. Marc Dachy Journal du mouvement Dada, Skira, Genève, 1989.
  21. Henri Béhar, Introduction au recueil Dada est tatou. Tout est dada., Flammarion, Paris 1996, p. 7.
  22. Cernat 2007, p. 125.
  23. Xavier REY, Catalogue d'exposition, DADA, centre Pompidou, Paris, , Manomètre, p. 668-669
  24. Sanouillet 2005, p. 119.
  25. Jean-Marie Drot et Charles Chaboud, Les Heures chaudes de Montparnasse, ORTF, 18 mars 1963
  26. Henri Béhar, Introduction au recueil Dada est tatou. Tout est dada, Flammarion, Paris, 1996, p. 8.
  27. « Wayback Machine », sur web.archive.org, (consulté le )
  28. Tristan Tzara, Aragon, Philippe Soupault et Breton, entre autres, participent notamment à la revue SIC créée par Pierre Albert-Birot en 1916.
  29. Lafont et Anatole 1970, p. 723.
  30. a b et c Jean-Yves Conrad - http://melusine.univ-paris3.fr/Association/Conrad.htm « Promenade surréaliste sur la colline de Montmartre », Archivé le 15 septembre 2008 à la Wayback Machine, à l'Université de Paris III : Sorbonne Nouvelle Centre d'étude du surréalisme, Archivé, le 27 mars 2008 à la Wayback Machine ; récupéré le 23 avril 2008
  31. a et b « Tristan Tzara. D’une avant-garde à l’autre » [PDF] (consulté le ), p. 1
  32. a b et c « Tristan Tzara, radical, mondain et anticonformiste », sur Marianne 2, (version du sur Internet Archive)
  33. Danièle Giraudy, Le Jeu de Marseille : autour d'André Breton et des surréalistes à Marseille en 1940–1941, Marseille, Alors Hors du Temps, p. 79.
  34. (en) Robert Moses Shapiro, Why didn't the press shout ? American and international journalism during the Holocaust a collection of papers originally presented at an international conference sponsored by the Eli and Diana Zborowski Professorial chair in interdisciplinary Holocaust studies, Yeshiva University, october 1995, KTAV, (ISBN 978-0-88125-775-5), p. 404
  35. a et b (en) Susan Salas, Laura Wisner-Broyles, « Tristan Tzara Critical Essays (Poetry Criticism) », sur eNotes (consulté le )
  36. (en) Susan Rubin Suleiman, Crises of memory and the second World War, Harvard University Press, (ISBN 978-0-674-02206-5), p. 30-31
  37. Livezeanu, p. 246.
  38. Livezeanu, p. 251.
  39. (en) « Drop Everything, Drop Dado », sur Time, (consulté le )
  40. « Décret du 12 avril 1947 portant naturalisation », sur Gallica, Journal officiel de la République française, Paris, (consulté le ), p. 3769.
  41. (en) Laure Adler, Marguerite Duras: A Life, Chicago, University of Chicago Press, (ISBN 0-226-00758-8), p. 233-234.
  42. (ro) « ISTORIE LITERARA. François BUOT, Tristan Tzara. Omul care a pus la cale revolutia Dada », sur Observator Cultural (consulté le )
  43. (en) Johannesburg Art Gallery, Africa Remix: Contemporary Art of a Continent, Jacana, (ISBN 978-1-77009-363-8), p. 227
  44. Mairie de Paris 7e, « Acte de décès no 1544 », sur Archives de Paris, (consulté le ), vue 1.
  45. Mairie de Paris, Registre journalier d'inhumation (Montparnasse), sur Archives de Paris, (consulté le ), vue 12.
  46. Roselee Goldberg (trad. de l'anglais), La Performance, du futurisme à nos jours, Londres/Paris, Thomas & Hudson / L'univers de l'art, 256 p. (ISBN 978-2-87811-380-8), chap 4 le surréalisme / Nouvelles orientations.
  47. « "Tristan Tzara, l'homme approximatif" au MAMCS », sur France 3 Régions Grand Est, (consulté le )
  48. Gilles Kraemer, « Tristan Tzara ou L'Homme approximatif exposé », (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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