Touvre

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Touvre
Touvre
Mairie de Touvre.
Blason de Touvre
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Angoulême
Intercommunalité GrandAngoulême
Maire
Mandat
Brigitte Baptiste
2020-2026
Code postal 16600
Code commune 16385
Démographie
Gentilé Tolvériens
Population
municipale
1 141 hab. (2021 en diminution de 8,35 % par rapport à 2015)
Densité 126 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 39′ 43″ nord, 0° 15′ 35″ est
Altitude Min. 42 m
Max. 161 m
Superficie 9,06 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Angoulême
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Touvre-et-Braconne
Législatives Première circonscription
Localisation
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Touvre
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Touvre
Liens
Site web www.touvre.fr

Touvre est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Elle est située à l'est de l'agglomération de la ville d'Angoulême, et les sources de la Touvre sont sur son territoire.

Ses habitants sont les Tolvériens et les Tolvériennes[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation et accès[modifier | modifier le code]

Touvre est une commune située à 8 km à l'est d'Angoulême dont elle fait partie de la Communauté d'agglomération. Elle est située aux sources de la Touvre.

Touvre est aussi situé à 3 km au sud-est de Ruelle dont elle fait partie du canton[2].

La D 699, route d'Angoulême à Montbron, ancienne N.699, traverse la commune du sud-ouest au nord-est. La commune est aussi desservie par la D 23 qui va de Champniers et Ruelle à Sainte-Catherine et qui longe la rive gauche de la Touvre, et la D 57 qui passe sur la rive droite. La D 408, perpendiculaire, longe la D 699, va de L'Isle-d'Espagnac et Magnac (Bellevue) au Pontil (commune de Touvre). La route forestière de Bois-Blanc la prolonge vers l'est en direction du Quéroy.

La voie ferrée d'Angoulême à Limoges traverse aussi la commune, mais sans arrêt ni gare. Touvre est cependant desservie par les transports en commun d'Angoulême (ligne 26 de la STGA, en direction de Ruelle).

Hameaux et lieux-dits[modifier | modifier le code]

La commune ne possède pas de bourg proprement dit, mais des hameaux disséminés dans les vallées de la Touvre et de l'Échelle.

L'église et l'ancien château sont situés sur le promontoire dominant les sources de la Touvre et à l'écart des voies de communication. La mairie et les écoles sont situés au Pontil, près des sources de la Touvre, de la voie ferrée et de la route de Bois-Blanc.

Les hameaux de la Lèche, les Gauchons, les Varennes et Trotte-Renard s'échelonnent en remontant la vallée de l'Échelle au sud de la commune.

Au nord de la commune on trouve la Maillerie au pont de la D 699 sur la Touvre en limite avec Magnac, et Fourville en limite avec Mornac.

On a aussi Beauregard à l'est et à l'ouest les Chatins et les Cailloux. Ces hameaux anciens sont souvent entourés par des lotissements récents.

Le Pré de la Cure situé sur la berge sud de la Touvre héberge le stade communal, des tennis et un agréable espace vert.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Touvre
Ruelle-sur-Touvre
Magnac-sur-Touvre Touvre Mornac
Garat

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Comme une grande partie du département, la commune est sur le sol calcaire du Bassin aquitain. Elle est entièrement dans le Jurassique (Oxfordien à l'est et Kimméridgien à l'ouest et au nord), et le Crétacé commence à l'ouest juste en dehors de la commune avec les hauteurs de Magnac et une faille importante d'orientation nord-ouest sud-est qui longe la vallée de l'Échelle[3],[4],[5].

Une autre faille perpendiculaire, d'orientation nord-est sud-ouest, traverse le nord-ouest de Bois Blanc et arrive au Pontil. Elle a donné naissance aux sources de la Touvre, car une épaisseur de 500 m de marnes du Kimméridgien inférieur imperméable barre la route à l'écoulement souterrain des eaux et les oblige à remonter à la surface. L'est de cette faille est du Jurassique plus ancien (Oxfordien), plus kartstique[6].

Le calcaire a alimenté des fours à chaux au nord de la commune à Fourville, dont un communal qui a fonctionné de 1928 à 1988[7], et une importante carrière au sud dans la vallée de l'Échelle.

Le relief est assez important à l'est de la commune, occupé par le massif forestier de Bois Blanc. C'est en limite de commune avec Mornac, au cœur de cette forêt, que se trouve le point culminant de 161 m. De ce plateau descendent des vallées sèches assez encaissées vers les vallées de l'Échelle et de la Touvre, qui occupent la moitié ouest de la commune. Entre ces vallées se trouvent des promontoires dominant la vallée de la Touvre et sur un desquels a été construit le bourg qui culmine à 92 m. Le promontoire du Peux, plus au nord, forme le prolongement ouest du Plantier de Mornac et domine aussi la Maillerie et la Touvre. Le point le plus bas de la commune, 42 m, est situé au pied sur la Touvre et en limite avec Ruelle. Les sources de la Touvre sont à 47 m d'altitude[8].

Végétation[modifier | modifier le code]

L'est de la commune est couvert par la forêt domaniale de Bois Blanc.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Réseau hydrographique[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[9]. Elle est drainée par la Bellonne, la Touvre, l'Echelle, le ruisseau de Bellevue et le ruisseau de Rochejoubert, qui constituent un réseau hydrographique de 6 km de longueur totale[10],[Carte 1].

La Touvre et ses sources, deuxième résurgence de France, sont dans la commune. La Touvre est une courte rivière qui se jette dans la Charente. Elle est aussi large à sa source qu'à son confluent. C'est à ces sources pures et constantes que se situe la station de pompage alimentant en eau une grande partie de l'agglomération angoumoisine.

L'Échelle, ruisseau qui prend sa source à Dignac, se jette dans la Touvre au niveau de ses sources et de la Lèche, au niveau d'une pisciculture alimentée par cette dernière.

Le reste de la commune, de nature karstique, n'offre pas d'autre cours d'eau.

Gestion des eaux[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[11]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [12].

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat est océanique aquitain, comme une grande partie du département, et il est semblable à celui de la ville de Cognac où est située la station météorologique départementale.

Données climatiques
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2 2,8 3,8 6,2 9,4 12,4 14,4 14 12,1 8,9 4,7 2,6 7,8
Température moyenne (°C) 5,4 6,7 8,5 11,1 14,4 17,8 20,2 19,7 17,6 13,7 8,6 5,9 12,5
Température maximale moyenne (°C) 8,7 10,5 13,1 15,9 19,5 23,1 26,1 25,4 23,1 18,5 12,4 9,2 17,7
Ensoleillement (h) 80 103,9 153,3 184,5 204,9 239,6 276,4 248,3 199,4 159 96,8 78,8 2 024,9
Précipitations (mm) 80,4 67,3 65,9 68,3 71,6 46,6 45,1 50,2 59,2 68,6 79,8 80 783,6
Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de Cognac de 1961 à 1990[13].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Touvre est une commune rurale[Note 1],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Angoulême, une agglomération intra-départementale regroupant 18 communes[17] et 109 055 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[18],[19].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Angoulême, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[20],[21].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (42,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (43 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (42,4 %), terres arables (28,9 %), zones urbanisées (13,5 %), zones agricoles hétérogènes (12,5 %), eaux continentales[Note 3] (2,2 %), mines, décharges et chantiers (0,5 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Touvre est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par ruissellement et coulée de boue, notamment l'Échelle, la Touvre et la Bellonne. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1988, 1993, 1999, 2009, 2012 et 2014[25],[23].

Touvre est exposée au risque de feu de forêt du fait de la présence sur son territoire des forêts domaniales de Bois Blanc et de la Braconne. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été élaboré pour la période 2017-2026, faisant suite à un plan 2007-2016[26]. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par divers arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du règlemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 4],[26],[27],[28].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Touvre.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des glissements de terrain[29].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 60,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 559 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 498 sont en aléa moyen ou fort, soit 89 %, à comparer aux 81 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[30],[Carte 3].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[31].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2010 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[23].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[32].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la commune est attesté sous la forme ancienne Tolvera en 1319[33].

Selon un processus courant en toponymie, le nom du village de Touvre est emprunté à celui de la rivière éponyme[34].

Histoire[modifier | modifier le code]

Antiquité[modifier | modifier le code]

Le chemin des Anglais, ancienne voie romaine d'Angoulême à Limoges, traversait la commune d'ouest en est. Elle empruntait la route forestière de Bois Blanc, qui s'appelait autrefois chemin ferré, et au bord de laquelle on a trouvé une ruine et des tuiles gallo-romaines[35].

Cette route (la D 408 actuelle et la route forestière) a été la route d'Angoulême à Montbron avant le XXe siècle et la construction de la route actuelle par Mornac. Le hameau le Pontil étalé le long de cette route et où se trouvent la mairie et l'école s'appelait alors Chez Lorin[36].

Quelques tombeaux antiques ont été retrouvés sur la commune, de l'époque Tène III (près de Bois Blanc) et de l'époque romaine (à Longevinière)[37].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Entrée d'un ancien souterrain, au pied du château.

Guillaume Taillefer, évêque d'Angoulême, a bâti le château vers 1049 pour se défendre de son frère le comte Foulques. C'était alors une forteresse. À la mort de Guillaume, le château revint aux comtes d'Angoulême, mais une partie des terres demeurera jusqu'à la Révolution propriété de l'évêque, qui avait aussi le titre de baron de Touvre.

À la mort de Guy de Lusignan en 1308 qui marquait le rattachement de l'Angoumois à la couronne de France, le château devint la propriété des rois de France qui y placèrent une garnison et un gouverneur.

En 1360 le château comme tout le comté est repassé aux mains des Anglais avec le traité de Brétigny. Le , Jean Chandos, lieutenant du roi Édouard III d'Angleterre et connétable d'Aquitaine, chargé d'appliquer le traité de Brétigny en particulier en Angoumois, prend possession du château de Touvre. Il en confie la garde à Helionet Servieau, châtelain du lieu, après lui avoir fait faire serment de fidélité au roi d'Angleterre[38].

En 1387 les Anglais sont chassés par le maréchal de Sancerre, qui démantèle le château, dont les débris demeurent la propriété des rois de France. Ce qui reste du château est vendu à divers propriétaires de la région et en 1738 son propriétaire reconstruit un autre château plus modeste à côté. En 1779 peu avant la Révolution, le comte d'Artois revendique son droit de propriété, mais les ruines du château sont vendues comme bien national à la Révolution. Aujourd'hui il ne reste plus que des vestiges insignifiants de ce château. On trouve encore à son pied le moulin du Roy[36].

Au cours du Moyen Âge, Touvre se trouvait aussi sur un itinéraire secondaire est-ouest entre Montbron et Angoulême fréquenté par les pèlerins qui allaient au sanctuaire de Saint-Jacques-de-Compostelle et aux reliques de saint Eutrope à Saintes[39].

L'état des paroisses de 1686 précise que l’évêque d’Angoulême est le seigneur de cette pauvre paroisse de 44 feux dont la terre est ingrate[40].

Les registres de l'état civil remontent à 1643[36].

Temps modernes[modifier | modifier le code]

La voie ferrée de Limoges et l'ancienne bifurcation vers Ribérac à gauche.

En 1875, avec l'arrivée du chemin de fer, la ligne d'Angoulême à Limoges traverse la commune ainsi que celle d'Angoulême à Périgueux qui bifurquait au Pontil pour s'engager dans la vallée de l'Échelle après 1894. La gare de Touvre est en limite avec la commune de Magnac et la gare s'appelle Magnac - Touvre. Cette même gare sera desservie par le chemin de fer à voie métrique le petit Mairat d'Angoulême à Montbron et Roumazières, entré en fonction en 1912, et qui passe à côté des sources de la Touvre pour se diriger vers Mornac. Hormis la ligne d'Angoulême à Limoges, ces voies ferrées seront abandonnées et déposées vers 1950. La gare ne sera plus desservie du tout à partir des années 1980.

Au début du XXe siècle, l'industrie dans la commune était représentée par la minoterie du Pontil, par l'ancien Moulin du Roy transformé en boulangerie, par la papeterie de la Maillerie et par des fours à chaux situés à Fourville et aux Villars[36],[Note 5].

Administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1997 2008 Michel Humeau DVG  
2008 En cours Brigitte Baptiste DVG-PS Agent communal, conseillère départementale (suppléante) depuis 2021

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[41]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[42].

En 2021, la commune comptait 1 141 habitants[Note 6], en diminution de 8,35 % par rapport à 2015 (Charente : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
245276226282274325334319319
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
380347376397422459549504492
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
530571489461504534479471567
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018
6047859331 0201 0241 0901 1091 2241 164
2021 - - - - - - - -
1 141--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[43] puis Insee à partir de 2006[44].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 29,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 30,4 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 567 hommes pour 597 femmes, soit un taux de 51,29 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,59 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[45]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
1,0 
7,6 
75-89 ans
8,0 
22,2 
60-74 ans
21,4 
23,1 
45-59 ans
23,1 
16,4 
30-44 ans
16,9 
13,9 
15-29 ans
12,6 
16,2 
0-14 ans
16,9 
Pyramide des âges du département de la Charente en 2020 en pourcentage[46]
HommesClasse d’âgeFemmes
90 ou +
2,6 
75-89 ans
11,8 
20,3 
60-74 ans
20,9 
20,9 
45-59 ans
20,5 
16,8 
30-44 ans
16,1 
15,6 
15-29 ans
13,6 
16,4 
0-14 ans
14,5 

Économie[modifier | modifier le code]

Équipements, services et vie locale[modifier | modifier le code]

Enseignement[modifier | modifier le code]

Touvre possède une école primaire publique comprenant quatre classes (une de maternelle et trois d'élémentaire); elle est située route de Bois Blanc. Le collège public du secteur est à Ruelle-sur-Touvre[47].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]

L'église Sainte-Madeleine.

L'église paroissiale Sainte-Madeleine domine les sources de la Touvre sur un éperon où se situait jadis aussi le château. Elle date du XIIe siècle et présente dans la nef quatre chapiteaux inscrits monuments historiques par arrêté du et le portail a été inscrit en 1949[48].

Sa cloche date de 1536 et il y est gravé « I.IHS. M.LAN. MIL. V.XXX. VI. S.MARIA. MAGDALENA. S.BARBARA. ORATE. PRO. NOBIS. ». Elle est classée monument historique au titre objet depuis 1939[49].

Patrimoine civil[modifier | modifier le code]

Lavoir de la Lèche.
  • Du château féodal, appelé à tort château de Ravaillac, il ne reste que des fondations.
  • Le logis de la Lèche construit à la fin du XVIIe siècle a été inscrit monument historique le [50].
  • Le lavoir de la Lèche, situé à la source de la Lèche a été construit vers 1933 sur l’emplacement d’un lavoir plus ancien. Celui du Pontil a été construit en 1925 et ceux sur l’Échelle aux Gauchons et aux Varennes datent d'après 1930[51].
  • Le moulin de Lussac, ancienne minoterie du Pontil est situé sur le site de la pisciculture Ravenel.
  • Le moulin de la Maillerie est un ancien moulin à blé transformé à la fin du XIXe siècle en cartonnerie puis en usine de caoutchouc avec une partie des bâtiments en ruine[52].
  • Le moulin du Roy était un ancien moulin à blé qui est devenu la pisciculture Bellet[53].

Patrimoine environnemental[modifier | modifier le code]

Sources de la Touvre.

Les sources de la Touvre sont la deuxième résurgence de France.

Le GR 4 de Royan à Grasse et le GR 36 de la Manche aux Pyrénées font trajet commun à l'ouest de la commune pour contourner Angoulême par le sud, et se séparent à l'est en arrivant dans la forêt de Bois-Blanc.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • François Ravaillac, assassin du roi Henri IV est dit né à Touvre en 1578 dans certains écrits. Cette légende repose sur le fait qu'il existe à Touvre une maison que la tradition populaire appelle "le château de Ravaillac", mais qui n'a jamais appartenu à la famille Ravaillac. En réalité, il est né à Angoulême, où sa famille était établie depuis plusieurs générations[54].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
D'azur à trois poissons d'argent rangés en pal, surmontés d'un croissant posé en bande du même, lui-même surmonté d'une couronne murale d'argent[55].
Commentaires : Blason de Touvre.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Le débroussaillement s'applique notamment aux abords de constructions, chantiers, travaux ou installations sur une largeur de 50 mètres (selon un principe du droit des assurances, tout propriétaire est tenu d’assurer la protection de ses biens), et de 7 mètres minimum de part et d’autre des voies privées y donnant accès.
  5. Ce dernier site des Villars n'est ni mentionné sur la carte IGN ou d'État-Major, ni connu par la mairie de Touvre. Toutefois, il fait l'objet d'une fiche du BRGM (POC1600829) d'une société de 1923, et il est mentionné par Martin-Buchey en 1914.
  6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Touvre » sur Géoportail (consulté le 22 juin 2022).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  3. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le ).
  2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
  3. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
  4. Carte du BRGM sous Géoportail
  5. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille d'Angoulême », sur Infoterre, (consulté le ).
  6. [PDF] BRGM, « Angoumois, Jurassique karstique, géologie et hydrogéologie »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ).
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