Toi, le venin

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Toi, le venin

Titre original Toi, le venin
Réalisation Robert Hossein
Scénario Robert Hossein d'après le roman de Frédéric Dard
Acteurs principaux
Sociétés de production Champs-Élysées Productions
Filmauro SRL
Pays de production Drapeau de la France France
Drapeau de l'Italie Italie
Genre Policier
Drame
Durée 93 min
Sortie 1959

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Toi, le venin est un film franco-italien réalisé par Robert Hossein et sorti en 1959.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Une nuit d'été, Pierre Menda, un homme qui paraît être à la dérive et marche sans but le long d'une petite route de la Côte d'Azur, est accosté par un luxueux cabriolet blanc. Sans un mot, sa conductrice, une femme dont il ne distingue que la longue chevelure blonde, l'invite à monter, ouvre son manteau sous lequel elle est nue et se donne à lui. Mais, après qu'il a été abruptement invité à quitter le véhicule, la conductrice, après avoir tenté de l'écraser, réussit à prendre la fuite. Grâce au numéro d'immatriculation qu'il a eu le temps de relever, Pierre trouve le domicile des propriétaires du véhicule, les Lecain. Mais il va de surprise en surprise : les occupants de la riche villa sont les sœurs Éva et Hélène Lecain, deux jeunes femmes aux longs cheveux blonds, au physique si proche qu'on les dirait presque jumelles. Éva, la cadette, se déplace en fauteuil roulant, car elle a les jambes paralysées.
Le trouble et le doute s'immiscent dans l'esprit de Pierre, en même temps que s'installe une relation tripartite et que le mystère va grandissant. Est-il possible que… quoi ?

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Musique[modifier | modifier le code]

Production[modifier | modifier le code]

Tournage[modifier | modifier le code]

  • Année de prises de vue : 1958.
  • Intérieurs : Studios de la Victorine (Nice).
  • Extérieurs : Nice et ses environs (Alpes-Maritimes), Plage de Saint-Aygulf à Fréjus (Var).
  • Marina Vlady[4] : « Assise au volant d'une grosse américaine, une femme, dont les longs cheveux blonds masquent le visage, drague, sur le bord de mer, en pleine nuit. La radio diffuse une musique lascive. Un homme marche au loin. Sitôt qu'elle l'a doublé, elle arrête le moteur, ouvre la portière. L'homme s'approche et, lorsqu'il se penche, la femme entrouvre son manteau de fourrure et se montre nue…
    Cette scène de Toi, le venin restera l'une des plus érotiques du cinéma d'alors ! […] Le succès populaire est venu confirmer les qualités de Robert Hossein comme réalisateur, acteur et surtout homme de spectacle. […] Le succès de Toi, le venin nous propulsait au faîte des listes des meilleurs scores en termes d'entrées. »

Promotion[modifier | modifier le code]

« ATTENTION : Ne manquez pas les cinq premières minutes... ne racontez pas les cinq dernières... »

— Avertissement sur l'affiche originale d'Yves Thos[Note 4].

Extrait d'une promotion du distributeur Pathé Consortium Cinéma[Note 5] : « C'est un drame, qui se dénoue dans un climat tourmenté, et qui se passe entre trois personnages dont l'un est incarné par Marina Vlady, dans le rôle d'une jeune paralytique obsédée. Quelle est la vérité, quel est le mystère, c'est ce que le film, peu à peu, découvre à mesure que Robert Hossein voit se dessiner devant lui la frontière qui sépare le rêve de la réalité. Le climat trouble et envoûtant du film est corsé par la musique composée par Gosselain pour cette bande, et qui souligne le côté inquiétant des images. »

Thèmes et contexte[modifier | modifier le code]

Robert Hossein a su intelligemment utiliser la ressemblance de ses deux actrices, les sœurs Marina et Tania Poliakoff à la ville. Dans le film, ses partenaires sont respectivement Marina Vlady, son épouse de l'époque, et Odile Versois, sa belle-sœur. Également blondies pour la circonstance, les deux sœurs entretiennent savamment le mystère en jouant de leurs regards slaves qu'elles savent rendre énigmatiques à souhait (rivalisant avec le fameux « look » de Lauren Bacall) tandis que Hossein paraît en loser. Le noir et blanc et la partition musicale jazzy d'André Hossein contribuent à donner au film la tonalité sombre des œuvres cinématographiques policières anglo-saxonnes tirées des romans de Raymond Chandler ou de James Hadley Chase. On trouve encore, en assistante à la réalisation, une autre belle-sœur de Hossein, Olga Poliakoff alias Olga Varen. Mais l'identité de cette histoire machiavélique signée Frédéric Dard reste bien française et même provençale avec l'intervention de « vedettes marseillaises », notamment Henri Arius en hôtelier, Henri Crémieux en médecin, Bréols en jardinier et Charles Blavette en policier.

Autour du film[modifier | modifier le code]

C'est l'un des films préférés de la chanteuse Véronique Sanson qui, en souvenir, baptisa son album de 1988 : Moi le venin.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les bases de données cinématographiques IMDb et Unifrance mentionnent un format d'image 1.85:1 alors que le distributeur Gaumont précise sur son édition DVD de 2012 : « Format du film respecté 1.66 (image et son d'origine). »
  2. Cet instrumental a été adapté en chanson au titre homonyme avec des paroles de Daniel Hortis. Sources : catalogue général de la Bibliothèque nationale de France (BNF 43020489).
  3. Titre également adapté en chanson notamment interprétée par Lucien Jeunesse, Jean-Louis Tristan (son 45 tours sur Encyclopédisque).
  4. Voir l'affiche sur le site Unifrance.
  5. Signée Anna Tof et figurant au verso de la pochette originale de l'édition vinyle de la BO (voir section « Musique »).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Le 45 tours sur Discogs.
  2. La pochette du 45 tours sur Encyclopédisque.
  3. a et b Chansons répertoriées dans Qui a créé quoi ? à la Sacem.
  4. Extrait de ses mémoires, 24 images/seconde, Éditions Fayard, Paris, 2005 (ISBN 2213623589).

Liens externes[modifier | modifier le code]