Tavaco

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Tavaco
Tavaco
Administration
Pays Drapeau de la France France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Corse-du-Sud
Arrondissement Ajaccio
Intercommunalité Pays Ajaccien
Maire
Mandat
Jean-Marie Pasqualaggi
2020-2026
Code postal 20167
Code commune 2A323
Démographie
Population
municipale
402 hab. (2021 en augmentation de 16,52 % par rapport à 2015)
Densité 37 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 02′ 14″ nord, 8° 53′ 55″ est
Altitude 450 m
Min. 140 m
Max. 1 240 m
Superficie 10,83 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Ajaccio
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Gravona-Prunelli
Localisation
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Tavaco est une commune française située dans la circonscription départementale de la Corse-du-Sud et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Mezzana.

Géographie[modifier | modifier le code]

Orientée plein sud, la commune se subdivise en deux entités distinctes : le centre-bourg, noyau historique, est perché à 450m d'altitude, sur un plateau boisé surplombant la Gravona (dont l'ancienne dénomination était "il fiuminale di Celavo"). Il possède différents hameaux : Casaccio, Minutella et Vignola ou encore Casanova, Pianu della Croca, Carazzi, Casaccia, Valle di Bona, Valle di la Piatta, Cinele.

Des cours d’eau les traversent, les deux principaux étant A Liscia ou le Valdu.

La population se réparti sur une superficie de 1083 hectares (10,83 km2) dont l’altitude varie de 140 mètres à 1240 mètres. À 1 271 m d’altitude, la Punta Sant’Eliseo surplombe le village (le massif de Sant'Eliseo se situant également sur les communes voisines de Vero, Lopigna et Sari d'Orcinu) ; elle doit son nom à une chapelle de type roman. Le Monte Rossu constitue un autre sommet remarquable.

Un sentier de randonnée entretenu et balisé relie le village de Tavaco à celui de Sari d'Orcino. Une multitude d'autres sentes passe par la Punta de Sant'Eliseo, la plupart correspondent à des chemins pratiqués par les chasseurs. L'accès à la Punta de Sant'Eliseo peut se faire par le col de Tartavello.

La commune de Tavaco est rattachée à la communauté d'agglomération du Pays Ajaccien (CAPA). Dans la vallée, le développement d'un parc d’activités apporte un dynamisme nouveau.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Tavaco est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Ajaccio, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 79 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (83,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (85 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (48,3 %), forêts (21,4 %), zones agricoles hétérogènes (15,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (14,1 %), prairies (0,4 %)[6]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Sur le plan étymologique, « tav » parait avoir le sens de creux », de cavité ». Il convient également de noter que Tavaco correspond à un patronyme mentionné dans des registres de catholicité (conservés aux Archives Départementales) depuis 1769 au moins (naissance de Maria Francesca Tavaco).

Selon la légende, Tavaco aurait été fondé par le « Conti Blondi », seigneur du Celavo. Le lieu de son trépas délimita les limites de son fief, correspondant donc à la pieve du Celavo -ou Carceri-. Tavaco (ou Tavago, dans les archives génoises) fut, à de nombreuses reprises, victime de pillage et de destructions par les Maures ou les Génois, causant le déplacement des habitants vers les montagnes.

En 1347, Orlando d'Ornano est, selon l'Istoria di Corsica de l'archidiacre Anton Pietro Filippini, le seigneur en titre de Tavaco ainsi que de Cauro. Son fils Giovanni aurait eu ses châteaux détruits avant 1434 par Vincentello d'Istria[7].

Au XVIIIe siècle, l'agglomération ne se composait que d’une dizaine de constructions rassemblées à faible distance de la paroisse.

La fête communale est fixée au , à la saint Martin.

Le village a été « brûlé à 80 % » en , selon le maire ; l'incendie a ravagé plusieurs maisons comme la faune et la flore, le massif forestier.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1904 ? Archange Biondi    
2001 En cours Jean-Marie Pasqualaggi REG Agriculteur retraité
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[9].

En 2021, la commune comptait 402 habitants[Note 3], en augmentation de 16,52 % par rapport à 2015 (Corse-du-Sud : +6,69 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
120116103338122116131122120
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
112143164173169161172202223
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
23826623022421322610510170
1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
4361104171226245256276344
2019 2021 - - - - - - -
402402-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[11].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L’ancienne chapelle médiévale Saint-Martin, qui portait anciennement le vocable de Notre-Dame des Victoires, possède un autel orné d'une ancre que certains interprètent comme un signe de la victoire des villageois sur les Maures en 1429. Cette interprétation ne peut être certifiée en l'état. Le changement de nom de l'édifice cultuel est intervenu après la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle Tavaco a payé un très lourd tribut, puisque quasiment l'ensemble des hommes de la commune a été décimé.

Les vestiges de l'ancienne chapelle Sant’Eliseo, qui daterait du Xe siècle, correspondraient à un ermitage. Le marque la fête de ce saint.

Sur le site, on trouve également une mine de plomb argentifère.

Proche de la Gravona, le parc animalier "A Cupulatta" est dédié, comme son nom l'indique, aux tortues terrestres, de Corse et du monde entier.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Gaston Micheletti (1892-1959) : artiste lyrique, ténor de l'Opéra Comique est né le . Il est décédé à Ajaccio[12].

Charles Pérès (1911-1990) : aviateur, il a fait partie de l'équipage du Breguet Bizerte qui coula le U Boot 53 au large du Maroc - premier sous-marin coulé de la seconde guerre mondiale - ; il a été fait chevalier de Légion d'honneur à titre militaire, il totalise 3.200 heures de vol dont 613 en mission militaire. Il repose à Tavaco dans le cimetière familial à 50m de l'église[13].

Archange Biondi, agriculteur, maire de Tavaco, en fonction en 1903

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
  5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  7. Les Maisons historiques de la Corse. Les Seigneurs d'Ornano et leurs descendants : d'après les documents dans les dépôts publics et privés de Gênes, Ajaccio, Paris, Barcelone, Pise, Venise, Rome, Vérone / recueillis par le Comte Colonna de Cesari-Rocca, 1899. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5579956d.texteImage
  8. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  9. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  12. « Gaston Micheletti (1892-1959) », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  13. Marcel Catillon, Mémorial aéronautique : qui était qui?, Nouvelles Editions Latines, , 221 p. (ISBN 978-2-7233-0529-7, lire en ligne), p. 151.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

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