Sprota

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Sprota
Titres de noblesse
Duchesse
Duchesse
Biographie
Naissance
Décès
Conjoints
Guillaume Ier de Normandie (à partir de )
Asperleng de Pîtres (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants

Sprota est l'épouse ou la « frilla » du duc Guillaume Ier de Normandie, dit Guillaume Longue-Épée, en réalité jarl des Normands et comte de Rouen.

Biographie[modifier | modifier le code]

D'origines obscures, elle est dite « bretonne » par Flodoard de Reims[1],[note 1] et née vers 911. Sprota serait la fille du comte Juhel Bérenger de Rennes[2], hypothèse qui n'est pas reprise par Elisabeth van Houts pour qui son origine peut tout aussi bien être scandinave (comme l'indique le nom de Sprota) ou franque[3]. Selon l’ouvrage Histoire du duché de Normandie rédigé au début du XIXe siècle[4], elle serait la fille d'Hébert comte de Senlis, mais cette thèse est abandonnée depuis longtemps.

Son mariage avec Guillaume s'est déroulé devant tous les seigneurs du duché et en présence du comte de Paris Hugues le Grand et beaucoup de jeunes seigneurs de France. Cela se déroule vers 932 dans le cadre du règlement des troubles en Bretagne, Cotentin et Avranchin. Sprota aurait été envoyée à Rouen en 931 pour échapper au révolté Rioulf[5].

De cette union avec Guillaume naît, vers 933, le futur duc Richard Sans-Peur.

À la mort de Guillaume, assassiné le , elle est donnée comme frilla, à un riche noble normand nommé Asperleng de Pîtres. De cette union, naît Raoul d'Ivry (demi-frère du duc Richard Sans-Peur), celui qui mate violemment la révolte paysanne dans les années 996-997 sous la minorité de son neveu, le jeune duc Richard II de Normandie.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Histoire du duché de Normandie, Ignace Joseph Casimir (de) Goubé [2], édité en 1815, volume 1, p. 79.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Son nom est pourtant à consonance scandinave ou anglo-scandinave, puisqu'il semble être la forme féminine du nom d'homme Sprot, attesté par le Domesday Book, par le nom de personne féroïen Sproti (Sproti sur le site de Nordic Names [1]) et par des toponymes comme Epreville (par exemple près de Fécamp : Sproville, v. 1025) et Epretot en Normandie, mais aussi dans Sprotbrough (Sproteburg 1086) en Grande-Bretagne (François de Beaurepaire, Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, éditions Picard, ouvrage publié avec le soutien du CNRS (ISBN 2-70840040-1), p. 72).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Fanning and Bachrach, The Annals of Flodoard of Reims, 2011, p. 37.
  2. André Davy, Véritable Histoire des ducs de Normandie, Saint-Malo, Pascal Galodé (pascalgalodeediteurs.com), , 195 p. (ISBN 978-2-35593-144-4), p36.
  3. Elisabeth van Houts, The Normans in Europe, 2000, 47 n. 77.
  4. Suivant bibliographie par Ignace Joseph Casimir Goubé.
  5. André Davy, Les barons du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits et introuvables du patrimoine Normand », , 319 p. (ISBN 978-2-91454-196-1), p. 79.