Soupir (Aisne)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Soupir
Soupir (Aisne)
La mairie de Soupir.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Soissons
Intercommunalité Communauté de communes du Val de l'Aisne
Maire
Mandat
Évelyne Libregs
2020-2026
Code postal 02160
Code commune 02730
Démographie
Population
municipale
268 hab. (2021 en diminution de 3,6 % par rapport à 2015)
Densité 26 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 24′ 25″ nord, 3° 35′ 50″ est
Altitude 65 m
Min. 42 m
Max. 190 m
Superficie 10,2 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Fère-en-Tardenois
Législatives 5e circonscription de l'Aisne
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Soupir
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Soupir
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Voir sur la carte topographique de l'Aisne
Soupir
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Voir sur la carte administrative des Hauts-de-France
Soupir

Soupir est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France. Soupir a été totalement détruite lors des batailles sur le Chemin des Dames lors de la Première Guerre mondiale.

Géographie[modifier | modifier le code]

Description[modifier | modifier le code]

Soupir est située sur la rive droite de l'Aisne, entre Bourg-et-Comin (en amont et à l'est) et Vailly-sur-Aisne (en aval et à l'ouest).

Il est accessible par la RD 925.

Localisation[modifier | modifier le code]

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est limité au sud par l'Aisne, un sous-affluent de la Seine par l'Oise.

Des étangs et une gravières sont situés près de l'Aisne et du Canal de l'Oise à l'Aisne. qui tangeante à l'est le territoire communal.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 726 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Braine à 9 km à vol d'oiseau[3], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 662,7 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Soupir est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (69 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,2 %), forêts (30,6 %), eaux continentales[Note 2] (6,7 %), mines, décharges et chantiers (5,7 %), zones urbanisées (2,8 %), zones agricoles hétérogènes (1,3 %), prairies (0,7 %)[12].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Habitat et logement[modifier | modifier le code]

En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 135, alors qu'il était de 135 en 2014 et de 133 en 2009[I 1].

Parmi ces logements, 88,9 % étaient des résidences principales, 4,4 % des résidences secondaires et 6,7 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 93,2 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 6 % des appartements[I 2].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Soupir en 2019 en comparaison avec celle de l'Aisne et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (4,4 %) supérieure à celle du département (3,5 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 62,6 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (67,2 % en 2014), contre 61,6 % pour l'Aisne et 57,5 pour la France entière[I 3].

Le logement à Soupir en 2019.
Typologie Soupir[I 1] Aisne[I 4] France entière[I 5]
Résidences principales (en %) 88,9 86,5 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 4,4 3,5 9,7
Logements vacants (en %) 6,7 9,9 8,2

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Parochia Soupeiacensis (1124) ; Sulpi (1132) ; Supeium (1134) ; Soupeium (1134) ; Ecclesia de Sopi (1144) ; Suppeium (1163) ; Soppi (1217) ; Soupi (1221) ; Soppiacum (1222) ; Sopiacum (1225) ; Souppi, Souppiacum (1230) ; Soupiacum (1243) ; Soupi-la-Vile (1278) ; Souppyacum (1287) ; Souppy (1303) ; Soupy (1319) ; Supi (1482) ; Souppy-en-Lannoys (1487) ; Souppy-en-Lannois (1487) ; Souppir (1554) ; Soupire (1671)[13].

Histoire[modifier | modifier le code]

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

Au bord de l'Aisne et au sud du Chemin des Dames, le village est anéanti lors de la Première Guerre mondiale[14], puis reconstruit entièrement.

Cette guerre a laissé à Soupir de grands cimetières militaires.

Le village est considéré comme détruit à la fin de la guerre[15] et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le [16].

Lors du début de la Seconde Guerre mondiale, en 1940, la commune est à nouveau un haut lieu de la bataille de l'Ailette.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

La commune de Soupir est membre de la communauté de communes du Val de l'Aisne, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Presles-et-Boves. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[17].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Soissons, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[18]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Fère-en-Tardenois pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[18], et de la cinquième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[19].

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1808 1826 Charles Berthelot de Lavilleurnois   Conseiller général
Décédé en fonction
mars 1995 mai 2007[20] Jean-Jacques Libregs   Imprimeur
Décédé en fonction
juillet 2007[21] mars 2008 Pierre Leroy    
mars 2008[22] En cours
(au 13 juillet 2020)
Evelyne Libregs SE Retraitée
Réélue pour le mandat 2020-2026[23]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].

En 2021, la commune comptait 268 habitants[Note 3], en diminution de 3,6 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
411444462360445483476484490
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
440444407377428414441408420
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
334330379134286442365330350
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
348307283289287282303306288
2017 2021 - - - - - - -
273268-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Cimetières militaires de la Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

  • Nécropoles nationales de Soupir, qui comprend deux sections majeures françaises :
    • Nécropole nationale n° 1 : créée en 1920, rassemble 7 808 corps dont 3 080 en trois ossuaires et 266 corps provenant d'autres cimetières dans quatre fosses communes, une tombe belge et une russe ;
    • Nécropole nationale n° 2 : créée en 1934, rassemble 2 829 corps dont 250 en un ossuaire, 27 tombes russes, 5 belges et 2 britanniques. En 1954, ont été inhumés dans cette nécropole 545 corps de soldats français tués pendant la campagne de France de 1940 ainsi que 33 civils belges en 1988.
  • Cimetière militaire allemand de Soupir, qui rassemble 11 089 corps dont 5 134 dans des tombes individuelles dont 19 non identifiés, 5 955 dans un ossuaire (dont seulement 794 sont identifiés).
  • Cimetière militaire italien de Soupir, qui regroupe 592 tombes et un monument commémoratif de Fernand Cian, réalisé en 1921, à la mémoire des soldats italiens tombés sur le sol de France.

Autres monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Carte spéciale des régions dévastées : 33 NE, Soissons [Nord-Est], Service géographique de l'armée, (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Notes de type "Carte"[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Chiffres clés - Logement en 2019 à Soupir » (consulté le ).
  2. « Chiffres-clés - Logement en 2019 à Soupir - Section LOG T2 » (consulté le ).
  3. « Chiffres-clés - Logement en 2019 à Soupir - Section LOG T7 » (consulté le ).
  4. « Chiffres clés - Logement en 2019 dans l'Aisne » (consulté le ).
  5. « Chiffres clés - Logement en 2019 dans la France entière » (consulté le ).

Autres sources[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Soupir et Braine », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Braine » (commune de Braine) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Braine » (commune de Braine) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. Auguste Matton, Dictionnaire topographique de l’Aisne, Paris, (lire en ligne), p. 1265.
  14. Chanoine Lebergue, « Les batailles de Soupir (1914-1918) », Mon village, Monographie de la commune de Soupir (Aisne), (consulté le ).
  15. Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
  16. Journal officiel du 28 octobre 1920, p. 16685
  17. « communauté de communes du Val de l'Aisne - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur banatic.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  18. a et b « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Soupir », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  19. « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté le ).
  20. « SOUPIR Le maire Jean-Jacques Libregs est décédé », L'Union,‎ (lire en ligne)
  21. Noël Jacmin, « M. Leroy est élu maire », L'Union,‎ (lire en ligne)
  22. Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
  23. « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le ).
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. « Le Château de Soupir », notice no PA02000072, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  29. Maurice Alexis Louis Boulay (photographe), « Soupir, château Chauchard, l'entrée. [légende d'origine] », sur imagesdefense.gouv.fr (consulté le ).
  30. « Soupir : victime de la proximité du chemin des Dames, le château de Soupir n'a pas survécu. », Le Patrimoine disparu du Nord de la France (consulté le ).