Soulignonne

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Soulignonne
Soulignonne
La bibliothèque et l'église de Soulignonne.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement Saintes
Intercommunalité Communauté de communes Charente-Arnoult-Cœur de Saintonge
Maire
Mandat
Patrick Machefert
2020-2026
Code postal 17250
Code commune 17431
Démographie
Gentilé Soulignonnais
Population
municipale
732 hab. (2021 en augmentation de 0,27 % par rapport à 2015)
Densité 51 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 46′ 41″ nord, 0° 47′ 15″ ouest
Altitude Min. 15 m
Max. 60 m
Superficie 14,31 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saintes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Porchaire
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Soulignonne

Soulignonne[Note 1] est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).

Ses habitants sont appelés les Soulignonnais et les Soulignonnaises[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune de Soulignonne se situe dans le centre du département de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine, dans l'ancienne province de Saintonge. Appartenant au Midi atlantique[2], au cœur de l'arc atlantique, elle est partie intégrante du Grand Sud-Ouest français, et est parfois également incluse dans un Grand Ouest aux contours plus flous.

La vallée de l'Arnoult traverse, du sud au nord-ouest, cette commune rurale, assez peu boisée, dont le territoire est consacré en grande partie à l'agriculture.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Soulignonne est une commune rurale[Note 2],[4]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[5],[6].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saintes, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 62 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,3 %), zones agricoles hétérogènes (30,9 %), prairies (12,7 %), forêts (9,2 %)[9]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Soulignonne est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[10]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[11].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Arnoult. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1999, 2000, 2010 et 2019[12],[10].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Soulignonne.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[13].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 62,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 371 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 170 sont en aléa moyen ou fort, soit 46 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[14],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[15].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2003 et 2005 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[10].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[16].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la commune pourrait provenir de l'anthroponyme Solinus ou Solinius, suivi du suffixe -ona.

Une autre hypothèse fait parvenir le nom du préfixe celtique sau ou sou pour la première partie, faisant référence à l'eau, ainsi que du mot lignon dérivé de laigne (bois, taillis, en ancien français) ou bien du Lignon, ancien petit affluent de l’Arnoult, rivière qui traverse la commune.

Histoire[modifier | modifier le code]

Guillaume de Ransanne est le premier seigneur connu du fief au XIVe siècle. En 1518 ce fief a droit de haute et basse justice, comme le montre l'hommage d'Andrée de Ransanne au roi.

Durant la seconde moitié du XVIIe siècle une longue querelle opposa le curé Richard, prêtre de la paroisse, à Madeleine de Solière, dame de Soulignonne, d'abord à propos d'un tabernacle puis d'une cloche. Les registres paroissiaux gardent la trace écrite de ce conflit resté dans les annales.

Administration[modifier | modifier le code]

La mairie de Soulignonne.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2001 2008 Jeanine Fragnaud    
2008 en cours Patrick Machefert DVG Retraité
Les données manquantes sont à compléter.

Région[modifier | modifier le code]

À la suite de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la région Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].

En 2021, la commune comptait 732 habitants[Note 4], en augmentation de 0,27 % par rapport à 2015 (Charente-Maritime : +3,35 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
696688608673735755731747778
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
771782749700688695668660645
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
662663648569596592586592569
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
548509483457494544670688726
2017 2021 - - - - - - -
701732-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Outre les exploitations agricoles et autres parcelles maraîchères (dont certaines sont consacrées à la culture des mogettes), une casse automobile et une casse pour les véhicules « poids lourd » sont implantées sur la commune de Soulignonne.

Patrimoine[modifier | modifier le code]

  • Le château de Ransanne et son pigeonnier : le château fut érigé dans la seconde moitié XVe siècle.
  • L’église Sainte-Geneviève-de-Soulignonne : du XIIe siècle fut modifiée au XVe siècle. À la nef et l’abside romanes fut accolé une chapelle gothique flamboyante. Son clocher, reconstruit au XVIe siècle, ressemble beaucoup à un donjon. Son portail, détérioré à la Révolution, fut également restauré à la fin du XIXe siècle.
  • L’ancienne tour de guet du XVe siècle, a été transformée en bibliothèque municipale à la fin du XXe, ne conservant que l'aspect extérieur.
  • Le four banal a été entièrement restauré.
  • Le moulin Bureau : L'ancien moulin à blé érigé entre 1850 et 1875 fonctionnait grâce à une roue alimentée par l’eau de l’Arnoult. En 1935 Anatole Bureau installe une turbine Teisset, Rose et Brault (Paris), complétée par un moteur diesel. Électrifié en 1940, son exploitation cessa en 1976.
  • Plusieurs moulins à vent, en ruine ou restaurés, existent également sur le territoire de la commune : Le moulin au sud-ouest de Bapaume est restauré. Celui au nord de Bapaume, ainsi que ceux situés au sud-sud-ouest, au nord, au sud-sud-est et au nord-est de Bapaume sont à l'abandon ou en ruines.
  • Un crucifix, érigé en 1647, restauré en 1987, situé près de l'actuel cimetière.

Événements[modifier | modifier le code]

  • Soulignonne a sa fête communale (« frairie ») annuelle, le week-end de Pentecôte. Fête appelée aujourd'hui SOULI'FESTY pour son festival de musique.
  • À échéance variable, la commune organise aussi une fête de la goraille, dédiée à la cuisine de la viande de porc.

Jumelages[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Souvent orthographié Soulignonnes avec un « s » final, y compris sur les panneaux d'entrée et de sortie d'agglomération du village, en dépit du toponyme officiel Soulignonne retenu par l'INSEE.
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Les gentilés de Charente-Maritime
  2. Louis Papy, Le midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984
  3. Carte IGN sous Géoportail
  4. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  5. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  6. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  10. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Soulignonne », sur Géorisques (consulté le ).
  11. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  12. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  13. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  14. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  15. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Soulignonne », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  16. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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