Société des ateliers mécaniques de Pont-sur-Sambre

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Société des ateliers mécaniques de Pont-sur-Sambre
Création 1947[1] ou [2]
Disparition 2017
Forme juridique SARL
Siège social 37 Grande Rue
Pont-sur-Sambre
Drapeau de la France France
Direction Christian Martin
Activité Mécanique industriel
Industrie de l'armement
Produits Bombes pour avions
Effectif 30 (décembre 2009)
16 (janvier 2016)
SIREN 445821432[3]Voir et modifier les données sur Wikidata

Capitalisation 45 735 € émis
Chiffre d'affaires 3 339 556 € (31/12/2010)
Résultat net - 340 026 € (31/12/2010)

La Société des ateliers mécaniques de Pont-sur-Sambre (SAMP) était, jusqu'en , l'unique société du complexe militaro-industriel français produisant des bombes pour avions[4] pour l'Armée de l'air , l'Aéronavale s'approvisionnant en outre chez MBDA.

Elle a été mise en liquidation judiciaire le [5].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Cette PME du Nord-Pas-de-Calais créée en 1947 ou 1958 a employé, au trente salariés, dont 60 % dans la recherche et développement, après la création de huit postes dans l'année[6]. En 2011, à la suite de l'arrêt de la production de corps de bombe, un total de treize postes sont supprimés.

Elle dispose, en 2010, d'une usine pouvant produire 800 corps de bombes par an à Pont-sur-Sambre, d'un centre d'études au 32, rue Gambetta à Aulnoye-Aymeries et d'un bureau à Paris.

Éléments financiers[modifier | modifier le code]

Son chiffre d'affaires est cyclique[7] dépendant des commandes et des subsides de l'État.

Exercices clos le Chiffre d'affaires E.B.E. Résultat net
31/12/2006 748 053  92,84 % - 113 806 
31/12/2007 23 785  - 1 183,29 % 51 409 
31/12/2008 21 188  - 939,69 % - 167 044 
31/12/2009 2 066 529  - 400 000  - 806 069 
31/12/2010 3 339 556  - 59 000  - 340 026 
31/12/2011 186 900  - 148 900  - 1 412 800 
31/12/2012 1 269 200  - 1 106 700  - 892 400 

Production[modifier | modifier le code]

Elle peut construire des corps de bombes de 50 à 500 kg[8] en aciers spéciaux dont actuellement les Mk81 (125 kg), Mk82 (250 kg) et Mk83 (460 kg) de conception américaine et conçoit des munitions dont, dans les années 1990, la gamme de bombes lisses de 250 kg EU2 d'une valeur unitaire de 200 000 franc français[9] - utilisé entre autres par les Super-Étendard de l'aviation navale durant la guerre du Kosovo[10] - et, depuis les années 2000, les bombes pénétrantes P250.

Après leur usinage, c'est la société Eurenco, du groupe Société nationale des poudres et des explosifs (aujourd'hui Nexter), qui les remplit d'explosifs. Puis les kits de guidages sont ajoutés pour en faire des armes de précision tels les armements air-sol modulaire[11].

Elle n'a pas reçu de commandes entre 2004 et 2009, mais le des crédits 500 000 euros pour poursuivre des recherches sur la nouvelle bombe pénétrante P250 et en 2009, un contrat pour un programme d'études amont « amélioration des charges air/sol », d'une durée de trois ans et de 3 millions d'euros.

Dans le cadre du plan de relance économique de la France de 2008-2009, l'entreprise a reçu, en 2009, 8 millions d'euros du ministère français de la Défense pour l'achat de 1 200 bombes Mk82 de 250 kg et le financement d'un contrat d'études pour le développement de nouvelles munitions.

En octobre 2011, elle a mis fin à ses activités, faute de commandes notifiées cette année par la direction générale de l'Armement et de moyens nécessaires à la poursuite de ses travaux de recherche technologique[12],[13]. Il lui reste, , environ 900 corps de bombes en stock[14].

En , une autre entreprise française, Rafaut, reprend la production de bombes pour avions[15],[16].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Société des Ateliers Mécaniques de Pont Sur Sambre ( SAMP ) »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Kompass (consulté le )
  2. « Présentation de la société SOCIETE DES ATELIERS MECANIQUES DE PONT-SUR-SAMBRE », sur societe.com, (consulté le ).
  3. Sirene, (base de données)Voir et modifier les données sur Wikidata
  4. Pour Hervé Morin, le plan de relance, c'est de la bombe !, Libération, Secret Défense, Jean-Dominique Merchet
  5. « SOC ATELIERS MECANIQUES PONT SUR SAMBRE (PONT SUR SAMBRE) Chiffre d'affaires, résultat, bilans sur SOCIETE.COM - 445821432 », sur societe.com (consulté le ).
  6. Rufus de Ridder, « L'usine d'armement de Pont-sur-Sambre embauche et suit le marché du Rafale »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur http://www.lavoixdunord.fr/, La Voix du Nord, (consulté le )
  7. « SOCIETE DES ATELIERS MECANIQUES DE PONT-SUR-SAMBRE », sur societe.com (consulté le ).
  8. (en) « Dumb Bombs (1): Unitary Bombs »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Vector Site
  9. (en) BL EU2, EU2FR and EU2P 250 kg bombs (France), Bombs - Unguided, Jane's Information Group
  10. Jean-Dominique Merchet, « L'Aéronavale ne largue plus ses bombes en mer. L'Italie s'inquiète de l'état de l'Adriatique. », Libération,‎ (lire en ligne)
  11. « La DGA notifie l’achat de 1 200 corps de bombes de type Mk82 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur délégation générale pour l'Armement,
  12. Patricia Adam, « Question N° : 105446 de Mme Patricia Adam », sur questions.assemblee-nationale.fr, Assemblée nationale, (consulté le ).
  13. « Les bombes de l’armée de l’Air ne seront plus fabriquées en France », sur Opex360, (consulté le ).
  14. Philippe Chapleau, « Bombes MK82: la SAMP hors-jeu mais toujours en activité », sur Ouest-France, (consulté le ).
  15. « Charges et munitions », sur rafaut.com (consulté le ).
  16. Laurent Lagneau, « Avec l’usine 4.0 du groupe Rafaut, la France sera moins dépendante des corps de bombes acquis à l’étranger », sur OPEX36, (consulté le ).