Shamatari

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Les Shamatari forment un groupe du peuple indigène des Yanomami, vivant dans la forêt amazonienne[1].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Leur dialecte est presque identique à celui des autres groupes de Yanomami. Ils se singularisent par le fait qu'ils sont partis vivre au sud de l'Orénoque, parfois jusqu'aux régions septentrionales du Brésil : tout Yanomami implanté là est considéré comme Shamatari[1]. Au sein des Yanomami ils sont réputés plus féroces mais aussi plus beaux (plus clairs de peau et plus grands), plus raffinés dans le choix des parures[2]. Ils s'opposent — au moins conceptuellement — aux Waika, qui vivent en amont du fleuve : ceux-là sont selon la légende issu du sang de l'esprit cannibale de la Lune, Peribo[3], ceux-ci d'un couple timoré[2].

Selon l'anthropologue Napoléon Chagnon, le gentilé viendrait de shama, « le tapir », le suffixe tari caractérisant un groupe de plusieurs villages[3].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) James P. Spradley et David W. McCurdy, Conformity & conflict : readings in cultural anthropology, Scott, Foresman/Little, Brown Higher Education, (ISBN 978-0-673-52073-9, lire en ligne)
  2. a et b François Jouan, Mort et fécondité dans les mythologies : actes du colloque de Poitiers 13-14 mai 1983, Société d'Édition Les Belles Lettres, , 177 p. (ISBN 978-2-251-32455-5, lire en ligne)
  3. a et b (en) Napoleon A. Chagnon, Noble Savages : My Life Among Two Dangerous Tribes -- the Yanomamo and the Anthropologists, Simon and Schuster, , 531 p. (ISBN 978-0-684-85511-0, lire en ligne)