Scolca

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Scolca
Scolca
Église San Mamilianu.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
Arrondissement Corte
Intercommunalité communauté de communes de Marana-Golo
Maire
Mandat
Jean-Marc Mattei
2020-2026
Code postal 20290
Code commune 2B274
Démographie
Gentilé Scolcais
Population
municipale
87 hab. (2021 en diminution de 16,35 % par rapport à 2015)
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 31′ 55″ nord, 9° 21′ 46″ est
Altitude 600 m
Min. 231 m
Max. 1 234 m
Superficie 6,82 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Bastia
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Golo-Morosaglia
Localisation
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Scolca
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Scolca
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Scolca

Scolca est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Le village appartient à la piève de Costiera.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Située à 600 mètres d’altitude, la commune fait partie du canton de l'Alto-di-Casacconi et appartient à l'ancienne piève de Costiera. Sa superficie est de 680 hectares.

Scolca est située sur la rive gauche du Golo, sur le versant méridional du massif de Stella, le versant nord donnant sur Rutali et Murato. Son plus haut sommet est Cima a U Spazzolu (1 234 m). Face aux monts Sant'Anghjulu et San Pedrone, le village exposé plein sud, à sulana, bénéficie d’un ensoleillement maximum. Le hameau supérieur est soumis à un ensoleillement de moyenne montagne, tandis que le hameau d’Erbaghju jouit d’un climat plus doux.

Habitat[modifier | modifier le code]

Vallée du Golo et hameau d'Erbaggio.

Scolca est un petit village de caractère, aux hautes maisons anciennes de schiste aux toits en lauze. Il y a peu de constructions récentes. Des anciennes maisons ont été rénovées en conservant les pierres apparentes de leurs murs.

La population est regroupée essentiellement entre le village de Scolca et son hameau d'Erbaggio.

Scolca le haut du village.

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Accès routiers[modifier | modifier le code]

On accède au village de Scolca par :

  • la D 7 qui relie Borgo-Revinco à Bigorno en passant par les villages de Borgo et Vignale : 19 km ou en passant par Volpajola, Campitello à Bigorno : 9,5 km ;
  • la D 15 depuis Barchetta (Volpajola) sur la RN 193 en passant par le village de Volpajola : 6,6 km.

Le village est distant, par route, de :

Transports[modifier | modifier le code]

La gare des Chemins de fer de Corse la plus proche est située à Barchetta.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Volpajola et Scolca (au-dessus).

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Scolca est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bastia, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (96,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (44,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (42,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (9,1 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %)[6]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom corse de la commune est a Scolca /a ˈskolka/ (de l'italien scolca, sentinelle, garde). Ses habitants sont les Sculcaracci.

Histoire[modifier | modifier le code]

Durant les deux guerres 1914-1918 et 1939-19, 26 enfants natifs du village sont décédés au combat.

En face de l'église paroissiale, un obélisque surmonte la sépulture des trois résistants du village fusillés par les occupants allemands en 1943.

L'officer Antoine Mattei légende du 3 Regiment Étranger Infanterie pour ses actions sur lors de la bataille de la RC4 est natif de scolca

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1944   Alexis Mattei    
1947   Antoine Perfetti    
1965 1983 Gabriel Graziani    
1983 1995 Guy Dongradi    
1995 2001 François Felici    
mars 2001 En cours Cécile Culioli DVD[7] Professeure
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[9].

En 2021, la commune comptait 87 habitants[Note 3], en diminution de 16,35 % par rapport à 2015 (Haute-Corse : +5,79 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
319330349394418415431429427
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
428422415405371383385422508
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
51240634935637623115712793
1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
77685635629510299104
2019 2021 - - - - - - -
9387-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[11].)
Histogramme de l'évolution démographique

Sa population actuelle est de 112 habitants, mais on constate depuis 1999 une progression de 53,20 % avec notamment 16 ménages supplémentaires. Ce renouveau démographique est en grande partie lié à la position stratégique de la commune, placée non loin de la plaine de la Marana de Bastia. Cette situation permet aux Scolcais de faire la navette entre leur lieu de travail et leur résidence villageoise.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église paroissiale San Mamilianu.
Scolca: le clocher de l'église San Mamilianu.
  • L'église paroissiale Saint Mamilien San Mamilianu est de style baroque. Édifiée au XVIe siècle, elle a été décorée sur plusieurs siècles. Elle a été restaurée entre 1999 et 2005, les peintures ayant été refaites à l’identique grâce à l’utilisation de chaux et de pigments naturels.

Son clocher est bâti à une dizaine de mètres de l'église en raison de contraintes dues à l'instabilité du terrain qui est constitué originellement de remblais.

  • La chapelle Saint Simon "San Simone", dont ne subsiste que les ruines au nord sur les hauteurs du village est du XIIe siècle.
  • La chapelle Saint-Sébastien "San Bastianu", au centre du village, du XVIIe siècle.
  • La chapelle Saint-Roch "San Roccu", située au centre du hameau d'Erbaggio, du XVIe siècle.
  • Plusieurs fontaines, dont deux pourvues de lavoirs.
  • Le monument aux morts : initialement ils étaient au nombre de deux : l'un, à la mémoire des morts des deux guerres 1914-1918 et 1939-1945 qui évoque 26 noms, l'autre, en forme d'obélisque surmonte la sépulture des trois résistants capturés au village le et fusillés à Barchetta par les occupants allemands. Le , jour du 70e anniversaire de l'exécution des trois résistants, un nouveau monument aux morts fut inauguré en présence des autorités civiles, militaires et religieuses, à l'issue de la messe de la fête patronale de San Manilianu, saint patron du village.

Fêtes et Loisirs[modifier | modifier le code]

  • La Saint-Mamilien (San Mamilianu) est fêtée chaque année le . C'est la fête patronale du village. Après la messe a lieu la procession et la bénédiction du monument des Résistants dont c'est le jour anniversaire du martyre.
  • La Saint-Roch ("San Roccu"), protecteur du hameau d'Erbaghju où se trouve sa chapelle, le . La messe est célébrée en plein air sur la place devant la chapelle et est suivie de la procession et du verre de l'amitié.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
  5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  7. « Article de presse »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  8. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  9. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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