Saint-Sauveur-de-Puynormand

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Saint-Sauveur-de-Puynormand
Saint-Sauveur-de-Puynormand
La mairie.
Blason de Saint-Sauveur-de-Puynormand
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Gironde
Arrondissement Libourne
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Libournais
Maire
Mandat
Gérard Moulinier
2020-2026
Code postal 33660
Code commune 33472
Démographie
Gentilé Saint-Sauveurois
Population
municipale
366 hab. (2021 en diminution de 0,54 % par rapport à 2015)
Densité 66 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 59′ 56″ nord, 0° 02′ 05″ ouest
Altitude Min. 19 m
Max. 93 m
Superficie 5,57 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Libourne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Nord-Libournais
Législatives Dixième circonscription
Localisation
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Liens
Site web www.saintsauveurdepuynormand.fr/

Saint-Sauveur-de-Puynormand est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

La commune, classée commune forestière, se situe dans le pays du Libournais à environ 50 km de Bordeaux, au nord du département de la Gironde. Le territoire communal est situé à 18 km environ au Nord-est de Libourne.
La commune, traversée par le 45è Parallèle, est de ce fait située à égale distance du pôle Nord et de l'équateur terrestre (environ 5 000 km).

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes sont Camps-sur-l'Isle, Petit-Palais-et-Cornemps, Puynormand, Saint-Médard-de-Guizières et Saint-Seurin-sur-l'Isle.

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 834 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 6,3 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Émilion à 15 km à vol d'oiseau[5], est de 13,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 798,1 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Sauveur-de-Puynormand est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Libourne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 24 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (55,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,5 %), cultures permanentes (19,9 %), zones agricoles hétérogènes (9,4 %), zones urbanisées (8,9 %), prairies (6,4 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Saint-Sauveur-de-Puynormand est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible)[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].

Saint-Sauveur-de-Puynormand est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le , les départements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt[17]. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[18],[19].

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[20].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Sauveur-de-Puynormand.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 164 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 164 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 84 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[21],[Carte 2].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1999 et 2009, par la sécheresse en 1996, 2003, 2010, 2012 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[15].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la commune provient de la dédicace de la paroisse à saint Sauveur, nom donné à Jésus-Christ, et du nom de la châtellenie de Puynormand[22], commune voisine dont le nom provient des Normands qui s’emparèrent de l’ancien château construit sur un puy, mot dérivé du latin podium qui désigne un mont, une élévation[23].

Histoire[modifier | modifier le code]

Peu de mentions écrites existent sur Saint-Sauveur-de-Puynormand et son église.

Au IXe siècle, des Normand s'installent au point culminant de la région, c'est-à-dire à Puynormand et à Saint-Sauveur-de-Puynormand.

Léo Drouyn dans sa « Guyenne militaire », nous présente la châtellenie de Puynormand : dépendante de la vicomté de Castillon jusqu’à son démembrement en 1252, la châtellenie de Puynormand exerçait ses droits féodaux sur 23 paroisses ou seigneuries. Annexée à la couronne d’Angleterre, elle fut confiée à Bérard d’Albret en 1330.

Contestée entre les vicomtes de Castillon et la famille d’Albret, elle dépendit, à la fin du XIVe siècle, pendant une courte période, des jurats de Libourne.

Au XVIe siècle, cette châtellenie est érigée en baronnie appartenant à Henri de Navarre, qui la vendit en 1602 à plusieurs acquéreurs pour rembourser ses dettes.

Au XVIIIe siècle, comme beaucoup de communes, la commune de Saint-Sauveur-de-Puynormand a été créée par le décret du 14 décembre 1789 à partir de l'ancienne paroisse de Saint-Sauveur-de-Puynormand, dépendante de l'église paroissiale Saint-Sauveur.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1988 ? Jeanne Mages PS  
mars 2001 En cours Gérard Moulinier   Retraité Fonction publique
Les données manquantes sont à compléter.

Politique environnementale[modifier | modifier le code]

Dans son palmarès 2023, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué une fleur à la commune[24].

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].

En 2021, la commune comptait 366 habitants[Note 3], en diminution de 0,54 % par rapport à 2015 (Gironde : +6,88 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
234213204231194206204196178
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
191171206176174184176158158
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
175174158149156161159147156
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
147146162245340361402397407
2015 2020 2021 - - - - - -
368366366------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Équipements, services et vie locale[modifier | modifier le code]

Une « aire de convivialité » est située dans la forêt, sur la route de l'église.

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]

L'église paroissiale Saint-Sauveur est située sur un site privilégié en bordure du coteau dominant la vallée de l’Isle. Elle domine un vaste paysage.

Le cimetière abrite un cénotaphe du XIe ou XIIe siècle classé monument historique au titre objet depuis 1924[29].

Patrimoine civil[modifier | modifier le code]

Le tertre de Maragout, situé à 300 mètres, est attesté comme motte castrale, l’église primitive était-elle celle d’un village médiéval associé à cette motte ? Il est à 2 kilomètres du village de Puynormand, siège d’une importante châtellenie où se trouve également une remarquable motte féodale décrite par Léo Drouyn.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Saint-Sauveur-de-Puynormand

« D’azur à la roue pleine au naturel chargée d’une croix patté d’argent et bardée de tenné avec l’inscription SAINT SAUVEUR DE PUYNORMAND en lettre capitales de sable, surmontée de deux lions affrontés d’or, à la filière aussi d’argent. »

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

Références[modifier | modifier le code]

  1. Saint-Sauveur-de-Puynormand sur Géoportail, consulté le 13 septembre 2015.
  2. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Orthodromie entre Saint-Sauveur-de-Puynormand et Saint-Émilion », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Saint-Émilion » (commune de Saint-Émilion) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Saint-Émilion » (commune de Saint-Émilion) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Sauveur-de-Puynormand », sur Géorisques (consulté le )
  16. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
  17. « Le risque feux de forêts. », sur www.gironde.gouv.fr (consulté le )
  18. « Règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. », sur www.gironde.gouv.fr (consulté le )
  19. « Dossier départemental des risques majeurs de la Gironde », sur www.gironde.gouv.fr (consulté le ), chapitre Feux de forêts.
  20. « Dossier départemental des risques majeurs de la Gironde », sur www.gironde.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  21. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
  22. Saint-Sauveur-de-Puynormand sur le site « Visites en Aquitaine - Région Aquitaine » (CC-BY-SA), consulté le 13 septembre 2015.
  23. Puynormand sur le site « Visites en Aquitaine - Région Aquitaine » (CC-BY-SA), consulté le 13 septembre 2015.
  24. Les communes labellisées, Site des villes et villages fleuris consulté le .
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. « Notice MH du cénotaphe », notice no PM33000767, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.