Saint-Martin-du-Vieux-Bellême

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Saint-Martin-du-Vieux-Bellême
Saint-Martin-du-Vieux-Bellême
L'église Saint-Martin.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Orne
Arrondissement Mortagne-au-Perche
Intercommunalité Communauté de communes des Collines du Perche Normand
Maire
Mandat
Serge Cailly
2020-2026
Code postal 61130
Code commune 61426
Démographie
Gentilé Saint-Martinois
Population
municipale
546 hab. (2021 en diminution de 7,14 % par rapport à 2015)
Densité 34 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 22′ 53″ nord, 0° 32′ 35″ est
Altitude Min. 122 m
Max. 244 m
Superficie 15,84 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Bellême
(banlieue)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Ceton
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Liens
Site web www.saintmartinduvieuxbelleme.fr

Saint-Martin-du-Vieux-Bellême est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 546 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune se situe dans la région naturelle du Perche et appartient au nouveau canton de Ceton qui incorpore depuis 2015 des communes du canton de Bellême.

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

  • Moyenne annuelle de température : 10,4 °C
  • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,5 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,2 j
  • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 14,3 °C
  • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 765 mm
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,5 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,7 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1997 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[8]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

Statistiques 1981-2010 et records BELLEME_SAPC (61) - alt : 168 m 48° 22′ 24″ N, 0° 33′ 00″ E
Statistiques établies sur la période 1997-2010 - Records établis sur la période du 01-06-1997 au 04-01-2022
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,3 1,3 2,9 5 8,7 11,4 12,8 13 10,2 7,8 3,9 1,2 6,7
Température moyenne (°C) 4,1 4,9 7,3 10,1 13,9 16,9 18,4 18,6 15,6 11,9 7,2 4,1 11,1
Température maximale moyenne (°C) 7 8,5 11,7 15,1 19 22,4 23,9 24,2 21,1 16 10,5 7 15,6
Record de froid (°C)
date du record
−13,3
08.01.10
−15,1
07.02.12
−11
01.03.05
−4,8
06.04.21
−0,9
14.05.10
1,4
01.06.06
4,9
17.07.00
4,5
28.08.1998
1,6
19.09.07
−3
21.10.10
−8,5
24.11.1998
−10,7
20.12.09
−15,1
2012
Record de chaleur (°C)
date du record
17,1
27.01.03
20,8
27.02.19
24,2
31.03.21
28,1
20.04.18
30,7
27.05.05
36,4
29.06.19
40,1
25.07.19
39
06.08.03
34
15.09.20
28,6
01.10.11
22,1
01.11.15
17,6
07.12.00
40,1
2019
Précipitations (mm) 76,8 58 64,9 59 63,5 58,8 64,6 60,1 51,7 89,9 84,7 94,3 826,3
Source : « Fiche 61426001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base


Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Martin-du-Vieux-Bellême est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[9],[10],[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bellême, une agglomération intra-départementale regroupant deux communes[12] et 2 041 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[13],[14]. La commune est en outre hors attraction des villes[15],[16].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (66,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (34,4 %), prairies (31,4 %), forêts (25,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (4,1 %), zones urbanisées (3,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,3 %), zones agricoles hétérogènes (0,2 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Saint Martin de Vêtus Belismo au Xe siècle[18], Saint Martin du Veil Bellesme en 1300[19].

La paroisse est dédiée à Martin de Tours, évêque du IVe siècle, un des saints les plus vénérés de la chrétienté.

Bellême est la ville voisine à l'est.

Le gentilé est Saint-Martinois[20].

Histoire[modifier | modifier le code]

Ancien prieuré bénédictin. Pendant le siège de la ville de Bellême par Blanche de Castille, son fils, le futur Saint Louis, assistait régulièrement à la messe en l'église de Saint-Martin-du-Vieux-Bellême.

En 1872, la commune du Gué-de-la-Chaîne est créée par prélèvement sur l'Ouest du territoire de Saint-Martin-du-Vieux-Bellême qui compte alors 2 582 habitants. Le recensement de 1876 dénombre 1 117 habitants à Saint-Martin-du-Vieux-Bellême et 1 310 au Gué-de-la-Chaîne.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1959 1978 Pierre de Romanet SE Propriétaire, expert forestier
1978[21] mars 2008 Roger Bellanger SE Ambulancier
mars 2008[22] avril 2014 Luc de Romanet SE-UDF Avocat retraité, conseiller général du canton de Bellême (1998-2004)
avril 2014[23] En cours Serge Cailly SE Retraité, président de la communauté de communes
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et quatre adjoints[24].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26].

En 2021, la commune comptait 546 habitants[Note 6], en diminution de 7,14 % par rapport à 2015 (Orne : −3,37 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Saint-Martin-du-Vieux-Bellême a compté jusqu'à 3 311 habitants en 1800.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
2 5423 3113 0372 9382 9523 0122 9882 8582 801
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
2 8172 7502 5821 1171 027931927820776
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
749736640714695662653693727
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018
685603584629653635630593570
2021 - - - - - - - -
546--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Martin, des XIe, XIIIe et XVe siècles, partie du prieuré de bénédictins (ancien) Saint-Martin, recensée à l'inventaire général du patrimoine culturel[29]. Elle abrite des peintures monumentales du XIVe siècle et des stalles du XVIe siècle, avec onze miséricordes sculptées, classées Monuments historiques au titre d'objet[30],[31]. Elle fut le lieu de culte du roi Saint Louis[réf. nécessaire] pendant le siège de la ville de Bellême par sa mère, Blanche de Castille, en 1229.
  • Une petite partie du parc du château du Tertre, essentiellement sur le territoire de Sérigny et qui fait l'objet d'un classement au titre des Monuments historiques[32], empiète sur le territoire de la commune.
  • Croix de chemin, dite croix Feue-Reine, du XVIIIe, à l'emplacement d'une croix du XIIIe siècle, en commémoration du siège de la ville de Bellême par Blanche de Castille, recensée à l'inventaire général du patrimoine culturel[33].
  • Dolmen de la Table des Marchands.

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
  3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
  4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
  5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Le climat en France métropolitaine », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  4. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
  5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
  6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
  8. « Fiche du Poste 61426001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Unité urbaine 2020 de Bellême », sur insee.fr (consulté le ).
  13. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  15. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  18. Jean Aubert (abbé.) - 1977 - Les Églises de l'Orne et leurs objets d'art - Page 221.
  19. Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France: Tome 3, pae 1563, (ISBN 2600028846).
  20. « Ouest-france.fr - Mairie de Saint-Martin-du-Vieux-Bellême » (consulté le ).
  21. « Après 50 ans au service de sa commune... », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  22. « Luc de Romanet a été élu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  23. « Serge Cailly a été élu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  24. « Saint-Martin-du-Vieux-Bellême (61130) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. « Prieuré de bénédictins Saint-Augustin, puis château », notice no IA00001541, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  30. « Peintures monumentales de la sacristie : Christ en croix entre la Vierge, saint Jean et sainte Madeleine, Le Couronnement de la Vierge, Anges agenouillés portant un encensoir », notice no PM61000636, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  31. « Stalles », notice no PM61000635, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  32. « Château du Tertre (également sur commune de Saint-Martin-du-Vieux-Bellême) », notice no PA00110951, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  33. « Croix de chemin », notice no IA00001563, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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