Saint-André-des-Eaux (Côtes-d'Armor)

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Saint-André-des-Eaux
Saint-André-des-Eaux (Côtes-d'Armor)
Mairie de Saint-André-des-Eaux.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Dinan
Intercommunalité Dinan Agglomération
Maire
Mandat
Jean-Louis Nogues
2020-2026
Code postal 22630
Code commune 22274
Démographie
Gentilé Saint-Andréen, Saint-Andréenne
Population
municipale
390 hab. (2021 en augmentation de 20 % par rapport à 2015)
Densité 74 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 22′ 21″ nord, 2° 00′ 31″ ouest
Altitude 20 m
Min. 11 m
Max. 36 m
Superficie 5,24 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Lanvallay
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Saint-André-des-Eaux
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Saint-André-des-Eaux

Saint-André-des-Eaux [sɛ̃tɑ̃dʁedɛzo] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne.

Géographie[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Saint-André-des-Eaux
Calorguen
Saint-Juvat Saint-André-des-Eaux Évran
Le Quiou

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur Est », avec des hivers frais, des étés chauds et des pluies modérées)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 688 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Quiou à 2 km à vol d'oiseau[4], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 757,4 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-André-des-Eaux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (43,4 %), terres arables (27,1 %), prairies (24,8 %), eaux continentales[Note 2] (4,7 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Sanctus Andreas à la fin du XIVe siècle et Saint André des Eaux en 1480[14].

Saint-André-des-Eaux vient de Saint-André. On prétend qu'un monastère abritant des templiers aurait été édifié à l'origine à l’emplacement de l'ancienne chapelle de Fontlebon, au lieu-dit « Le Besso ». L'« ecclesia de Sancto Andrea » est mentionnée dans les registres de la paroisse à partir de 1581[14].

En breton, son nom est Sant-Andrev-an-Dour[15].

Histoire[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Les origines de la paroisse de Saint-André-des-Eaux demeurent mal connues des historiens. Selon certains, le territoire de Saint-André-des-Eaux, divisé par la Rance et le Linon, aurait formé à l'origine une trève dépendant des grandes paroisses primitives de Plouasne et de Plumaudan[16]. Elle fut peut-être érigée en paroisse autonome au cours du XIIe siècle, comme les trèves voisines dépendant de Plouasne : Saint-Pern en 1149, Bécherel en 1164, Tréfumel avant 1187[17]. La mention ecclesia de Sancto Andrea apparaît pour la première fois dans les registres paroissiaux en 1581[18]. La paroisse, enclavée dans l'évêché de Saint-Malo faisait partie du doyenné de Bobital relevant de l'évêché de Dol.

Le XXe siècle[modifier | modifier le code]

Les guerres du XXe siècle[modifier | modifier le code]

Le monument aux Morts porte les noms des 11 soldats morts pour la patrie[19] :

Depuis 2004, la commune accueille le festival des Papillonades[20] et depuis 2012 le festival des "Arts Sonnés"[21] qui a notamment vu jouer le groupe Tryo.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1977 mars 2008 Robert Nogues PS Conseiller général du canton d'Évran (1973-1992, 1998-2011)
mars 2008 2014 Albert Manchon   Retraité
2014 En cours Jean-Louis Nogues PS puis DVG Agriculteur
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23].

En 2021, la commune comptait 390 habitants[Note 3], en augmentation de 20 % par rapport à 2015 (Côtes-d'Armor : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
444447490442443419360455454
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
487492502525500475441452475
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
444444422356341331308270254
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
252250230219204237260258248
2015 2020 2021 - - - - - -
325387390------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

La commune compte un seul monument historique, l’ancienne église Saint-André qui date du XIe siècle, son porche étant du début du XVe siècle, dans laquelle apparaissent d'importants vestiges de peintures murales romanes[26]. Abandonnée vers 1893 et aujourd'hui ruinée, elle a longtemps servi de carrière. Elle est classée depuis 1990 au titre des monuments historiques[27],[28],[29].

On trouve également un important patrimoine bâti inventorié :

  • l’église actuelle, également dédiée à saint André, a été édifiée vers 1893-1895 en granite du Hinglé et avec des moellons en calcaire du Quiou pour les élévations[30],[31],[32] ;
  • l’ancien presbytère située au lieu-dit les Hautes Mares[33] ;
  • le château ou manoir du Besso, du XVe siècle, dont ne subsiste à peu près qu'une tour octogonale en pierres de jauge et l’ancien moulin[34],[35],[36],[32].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Saint-André-des-Eaux et Le Quiou », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Le Quiou » (commune du Le Quiou) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Le Quiou » (commune du Le Quiou) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a et b infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Saint-André-des-Eaux ».
  15. Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis ».
  16. E. Vallerie, Communes bretonnes et paroisses d’Armorique, Brasparts, 1986, p. 142-145.
  17. A. Chédeville, N.-Y. Tonnerre, La Bretagne féodale, XIe – XIIIe siècle, Rennes, 1987, p. 289.
  18. Archives départementales des Côtes-d'Armor, série 6 E dépôt : registres paroissiaux (XVe-1792)
  19. « MémorialGenWeb Relevé », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
  20. « Les Papillonades », sur Les Papillonades (consulté le ).
  21. « Festival des Arts Sonnés », sur festival-des-arts-sonnes.fr (consulté le ).
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. M. Dupuis, « Saint-André-des-Eaux (Côtes-d’Armor) : nouveaux éléments sur l’église et sur ses décors peints », Bulletin du Centre d’études médiévales d’Auxerre, 13 (2009) [1].
  27. Notice no PA00089580, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  28. Notice no IA00004825, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  29. Ancienne église paroissiale Saint-André, sur Gertrude, base du service de l’Inventaire du patrimoine de la région Bretagne..
  30. Notice no IA00004826, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  31. Modèle:GLad.
  32. a et b Louis Chauris, « Le calcaire du Quiou-Tréfumel ou “pierre de jauge” », in: Le Pays de Dinan, 2006, pp. 319-339.
  33. Presbytère, sur Gertrude, base du service de l’Inventaire du patrimoine de la région Bretagne..
  34. Notice no IA00004824, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  35. Manoir du Besso, sur Gertrude, base du service de l’Inventaire du patrimoine de la région Bretagne..
  36. Moulin à farine de Besso, actuellement maison, sur Gertrude, base du service de l’Inventaire du patrimoine de la région Bretagne..

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]