SNCASE SE.3000

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

SNCASE SE.3000
Image illustrative de l’article SNCASE SE.3000
Le prototype F-WFDR en un vol d'essai.

Rôle Hélicoptère de transport
Constructeur SNCASE
Premier vol
Date de retrait 1952
Nombre construit 3
Équipage
2
Motorisation
Moteur BMW Bramo-Fafnir type 323R2
Nombre 1
Type Moteur en étoile
Puissance unitaire 1 000 ch
Nombre de pales 2 × 3
Dimensions
Diamètre du rotor 12,00 m
Longueur 14,30 m
Masses
À vide 3 420 kg
Maximale 4 300 kg
Performances
Vitesse de croisière 140 km/h
Plafond avec effet de sol 650 m
Armement
Interne aucune

Le SNCASE SE.3000 est un prototype d'hélicoptère construit par la société SNCASE sur la base du Focke-Achgelis FA 223 Drache. Prévu pour transporter six passagers, il fut construit à trois exemplaires seulement[1]. L'envergure de l'appareil, les deux rotors tournant, était de 24,50 mètres.

Conception[modifier | modifier le code]

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les premiers hélicoptères opérationnels commençaient à apparaître. Les ingénieurs américains et allemands étaient en pointe sur le sujet. La France réussit alors à attirer l'ingénieur allemand Henrich Focke qui se mit au service de la SNCASE. Celle-ci proposa alors de construire le SE.3000, en fait une version française du Focke-Achgelis Fa 223[2].

Le projet est confié à la SNCASE, qui passe pour le spécialiste français des voilures tournantes, en tant que "héritière" du constructeur Lioré et Olivier, lequel fabriquait avant-guerre sous licence l'autogire Cierva C.30 sous le nom de "LeO C-30"[3].

Engagements[modifier | modifier le code]

Le SE.3000 fut présenté au grand public sous les verrières du Grand Palais lors du premier Salon aéronautique d'après-guerre, en 1946. Ce n'est pas un exemplaire de construction française, mais un ex-Fa 223 de pré-série capturé en 1945[3].

L'Aéronautique navale envisagea d'en acquérir trois au minimum.

Le premier appareil effectua son premier vol le [4], un second le , avant un changement de moteur rendu nécessaire par la fragilité du moteur d'origine récupéré en Allemagne. Après rodage du moteur, le premier vol stationnaire est effectué le et le premier vol en circuit fermé le . Le SE.3000 no 01 est présent au meeting d'Orly le mais le lendemain, une rupture de transmission l'immobilise à nouveau jusqu'à fin octobre. Après un nouveau changement de moteur et un nouveau rodage, les vols reprennent fin [3].

En , le Centre d'essais en vol à la demande du Service technique de l'aéronautique effectua trois vols sur cette machine mais arrêta rapidement la campagne d'essais à cause du peu de confiance qu'il accorde à ce prototype. Le projet fut alors abandonné[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pierre Boulay, Les hélicoptères français, Guides Larivière, coll. « Minidocavia » (no 9), (ISBN 978-2-907-05117-0)
  2. a et b Étienne Maurice, « Le Centre d’Essais en Vol et le Super Frelon », Association des Professionnels Navigants de l'Aviation, (consulté le )
  3. a b et c Roland de Narbonne, « Il y a 60 ans : octobre 1948, dans l'aéronautique française. NC 1071, SE 3000, encore deux prototypes sans suite », Le Fana de l'Aviation, no 467,‎ , p. 77-79.
  4. « Focke-Achgelis Fa 223 Drache », www.avionslegendaires.net (consulté le )

Lien externe[modifier | modifier le code]