Rosay-sur-Lieure

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Rosay-sur-Lieure
Rosay-sur-Lieure
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Les Andelys
Intercommunalité Communauté de communes Lyons Andelle
Maire
Mandat
Pascal Beharel
2020-2026
Code postal 27790
Code commune 27496
Démographie
Gentilé Rosayens
Population
municipale
505 hab. (2021 en diminution de 7,34 % par rapport à 2015)
Densité 62 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 22′ 26″ nord, 1° 25′ 52″ est
Altitude Min. 44 m
Max. 155 m
Superficie 8,21 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Romilly-sur-Andelle
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Liens
Site web www.rosaysurlieure.fr

Rosay-sur-Lieure est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Rosay-sur-Lieure est un petit village de 568 habitants, situé dans le Vexin Normand à 110 km de Paris et 35 km de Rouen.

En bordure de la forêt domaniale de Lyons, Rosay est traversée par la Lieure qui prend sa source à 8 km à Lorleau. Cette commune tire son nom du cours d'eau qui l'arrose, affluent de l'Andelle et donc sous-affluent de la Seine.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant aux plaines agricoles de l’Eure, avec une pluviométrie beaucoup plus faible que dans la plaine de Caen en raison du double effet d’abri provoqué par les collines du Bocage normand et par celles qui s’étendent sur un axe du Pays d'Auge au Perche[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 768 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Étrépagny à 15 km à vol d'oiseau[5], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 774,0 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Rosay-sur-Lieure est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (54,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (40,7 %), terres arables (28,7 %), zones agricoles hétérogènes (13,9 %), prairies (8,2 %), zones urbanisées (5,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,2 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la commune est attesté sous les formes latinisées Roseium (charte de Roger de Rosay) et Roseyum en 1218[15], Rosetum in Leonibus, puis Rosoy en Lyons en 1308 (charte de Philippe le Bel), Rozay en 1469 (monstre), Rosai- en-Lions en 1828 (Louis Du Bois)[16].

Ce toponyme est issu d'un gallo-roman *RAUSETU « lieu où il y a des roseaux » comme en témoigne d'ailleurs la forme archaïque de Rosay (Seine-Maritime, Rausedo en 750-775[17]), le [t] est passé à [d] (lénition), avant son amuïssement complet caractéristique de l'ancien français. L'ancien français avait aussi rosoi, rosei « lieu où il y a des roseaux »[18], c'est-à-dire « roselière », qui procède du même terme gallo-roman.

En ancien français ros signifiait « roseau », le mot rosel était un diminutif, encore attesté dans certains dialectes (d'où le dérivé roselière), devenu « roseau » en français central[19]. C'est un mot issu du vieux bas francique *raus(a), apparenté à l'allemand Rohr (cf. Schilfrohr « roseau, phragmite »). Le suffixe gallo-roman -ETU (latinisé en -etum dans les textes rédigés en latin médiéval) servait à dériver des noms de végétaux pour indiquer « un ensemble de végétaux appartenant à la même espèce », d'où les finales -ey, -ay, -oy. Les formes -ey, -ay sont plutôt propres à l'ouest de le France, tandis que celle en -oy plutôt caractéristique du nord et de l'est. Ainsi les différents Rosay sont-ils homonymes des différents Rosoy Ce lien renvoie vers une page d'homonymie.

Le suffixe -ETU est encore productif aujourd'hui sous une forme féminine issue de -ETA > -aie, d'où chênaie, hêtraie, roseraie, etc.

Il est cependant impossible de déterminer, étant donné le caractère tardif de l'attestation, de quelle époque date cette formation toponymique, c'est-à-dire si elle remonte au stade du gallo-roman (avant le IXe siècle) ou de l'ancien français (entre le IXe siècle et le XIIIe siècle).

Un rapprochement avec le nom de la rose n'est pas justifié, bien que cette fleur apparaisse sur la plupart des blasons des communes de type Rosay, Rosoy. Outre les mentions les plus anciennes du type Rausedo et le fait que le terme d'ancien français rosoi, rosei « lieu où il y a des roseaux » ne soit jamais attesté avec le sens de « roseraie » dans les textes anciens, le suffixe -ETU n'est en principe jamais associé à un nom de fleur, mais au nom d'une plante, arbuste ou arbre. Ainsi le mot roseraie est-il formé sur le nom du rosier. Il n'y a en outre, pas de formation analogue dans le sud de la France, car la variante occitane rausa n'a pas le sens général qu'a le mot roseau en français et est circonscrite à une petite partie du domaine occitan, ce qui exclut encore une fois le nom de la rose commun aux deux langues.

La Lieure est une rivière du département de l'Eure dans la région Normandie et un affluent de l'Andelle, donc un sous-affluent du fleuve la Seine.

Histoire[modifier | modifier le code]

La commune de Rosay est partagée en deux : au bord de la rivière auprès de l'église, et 80 m plus haut, sur la plateau, où se trouve la majeure partie du village. Cela est dû au sieur de Frémont, conseiller au Parlement de Rouen et marquis de Rosay, qui vers 1730 décide de déplacer 120 maisons, afin de dégager la vue devant son château.

La richesse du patrimoine de cette région témoigne de la convoitise qu’elle suscitera auprès des rois de France, d’Angleterre et ducs de Normandie. Les seigneurs de Rosay seront des hommes d’influence : Enguerrand de Marigny sera le grand argentier de Philippe le Bel - Guillaume de Gamaches et ses trois frères combattront les Anglais aux côtés du roi Charles VII et de Jeanne d’Arc durant la Guerre de Cent Ans - Nicolas de Frémont obtiendra du roi Louis XIV, en 1680, l’érection de la terre de Rosay en marquisat - la comtesse Apollonie de Valon et son fils Bertrand participeront aux négociations de paix avec la Prusse en 1871. Le salon littéraire de la comtesse accueillera Prosper Mérimée, Guy de Maupassant, Maurice Ravel pour les plus connus. Antoine de La Mare au XVIIe siècle et Gine Delieure de nos jours seront nos poètes. Mais c’est l’abbé Bretocq, curé de 1923 à 1961, Inspecteur des Beaux-Arts et des Monuments historiques, qui conserve le souvenir le plus admiratif auprès des anciens du village. Des générations sont restées à Rosay, vivant de la culture et de l’exploitation de la forêt sans véritablement connaître l’industrialisation.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
  1810 Philippe Saint-Martin    
1810 1827 Antoine de Frémont   Marquis de Rosay
1828 1840 Pierre Leroy    
1840 1854 Médéric Saint-Martin    
1854 1865 Milliard    
1865 1881 Louis Alexis de Valon   Comte, conseiller général
1881 1882 Lucien Crépin    
1881 1884 Charles Crépin    
1884 1887 Louis Alexis de Valon   Comte, conseiller générall
1887 1888 Henri Hubert    
1888 René de Valon[20]   Vicomte, conseiller général
1922 Léon Demouchy    
1922 Léon Parravez    
Léon Bance    
1940 Jules Pichard    
1940 1942 Edmond Beauclé    
1942 1944 Clausse   Lieutenant-colonel
1944 Edmond Beauclé    
mars 1971 Georges Soudan    
mars 1971 mars 2001 Jean Beharel    
mars 2001 mars 2008 Marc Plaisant    
mars 2008 mars 2014 Edmond Lamotte    
mars 2014 janvier 2016 Jacques Armange   Agent Technique
Février 2016 En cours Pascal Beharel SE Retraité
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].

En 2021, la commune comptait 505 habitants[Note 2], en diminution de 7,34 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
753722664685882952919900907
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
904913923861825738727657671
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
649650601585566530515569519
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
480485448443452464530548549
2018 2021 - - - - - - -
522505-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Le chevet de l'église Notre-Dame-du-Rosaire.
Église Notre-Dame-du-Rosaire.
Le château de Rosay.

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

Site classé[modifier | modifier le code]

  • L'église Notre-Dame-du-Rosaire, ainsi que les murs et les arbres de son cimetière (six ifs, seize buis, deux lilas, trois lauriers, un saule pleureur, quatre frênes, deux lauriers, un fusain), Logo des sites naturels français Site classé (1926)[29].

Site inscrit[modifier | modifier le code]

  • La vallée de la Lieure est un site inscrit depuis 1992 [1].

Liste des curés de Rosay-sur-Lieure[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  5. « Orthodromie entre Rosay-sur-Lieure et Étrépagny », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Etrepagny » (commune d'Étrépagny) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Etrepagny » (commune d'Étrépagny) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 166.
  16. Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 184
  17. François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150), p. 130.
  18. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 2 : Formations non-romanes ; formations dialectales, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 194), , 676 p. (ISBN 978-2-600-00133-5, lire en ligne)., p. 1261, no 23490 ; (lire en ligne).
  19. Site du CNRTL : étymologie de "roseau"
  20. « Notice LH de René de Valon », base Léonore, ministère français de la Culture.
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. Notice no IA00016874, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  26. Notice no PA00099536, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  27. Notice no IA00016877, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  28. Notice no IA00017030, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  29. « L'église et le cimetière de Rosay-sur-Lieure », sur Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement Normandie (consulté le ).
  30. a et b Site de Serge Ollivier.
  31. Site de Serge Ollivier.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, L'Eure, les 675 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 296 p. (OCLC 52820568)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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