Roland Drago

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Roland Drago, né le à Alger et mort le [1] au Chesnay[2], est un juriste français.

Professeur de l'Université Panthéon-Assas (Paris II), membre de l'Institut de France (Académie des sciences morales et politiques, section « Législation, droit public et jurisprudence ») à partir de 1990, président de l'Académie en 2000, il est également membre pendant plusieurs années du bureau de l'Institut français des sciences administratives (IFSA).

Biographie[modifier | modifier le code]

Roland Drago, agrégé des facultés de droit, a d'abord été détaché à l'Institut des hautes études de Tunis de 1950 à 1954. Puis il a été professeur à la faculté de droit de Lille de 1954 à 1965, et enfin à l'université Paris II Panthéon-Assas à partir de 1965. Il a, par ailleurs, accompli trois mandats au Comité consultatif des Universités et au Comité national du CNRS[3].

Il a été membre du Club de l'horloge[4].

Il a enseigné à l'École nationale d'administration dès 1960, ainsi qu'à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr de 1983 à 1987.

Ancien président du Centre d'études et de recherches de science administrative, il y demeure chercheur honoraire[5].

En parallèle de son métier universitaire, Roland Drago a exercé la fonction d'expert des Communautés économiques européennes de 1963 à 1964, du ministère de l'Économie et des Finances de 1973 à 1974, du ministère de la Justice en 1974, conseiller juridique du ministère des Universités de 1977 à 1981, membre de la délégation française à la Conférence générale de l'UNESCO en 1980 et expert du ministère des DOM-TOM en 1987.

Secrétaire général de la Société de législation comparée de 1964 à 1977, il la préside de 1979 à 1983.

Roland Drago a été président du Tribunal suprême de Monaco de 1998 à 2007, après en avoir été juge en 1975 et vice-président[6]. En 2000, il est président de l'Académie des Sciences morales et politiques[7].

Il a été vice-président de l'association promouvant l'enseignement privé Enseignement et Liberté jusqu'en 2007[8].

Décorations[modifier | modifier le code]

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Les Crises de la notion d'établissement public (thèse), 1950
  • Traité de contentieux administratif, 2 volumes (en collaboration), 1962
  • Traité du droit de la presse (en collaboration), 1969
  • Encyclopédie de droit administratif. I- Contentieux administratif, II- Responsabilité de la puissance publique (en collaboration), 1983-1985
  • Traité des recours en matière administrative (en collaboration), Litec, 1992 (ISBN 2711120783)
  • Souveraineté de l’État et interventions internationales (sous la direction de), 1996
  • L'unité du droit, Economica, 1996 (ISBN 2717830553)
  • Dictionnaire biographique des membres du Conseil d'État, 1799-2001, Fayard, 2001 (ISBN 2213606935)
  • La confection de la loi (en collaboration), PUF, 2005 (ISBN 2130546188)

Références[modifier | modifier le code]

  1. [1]
  2. Insee, « Extrait de l'acte de décès de Roland Louis Lazare Drago », sur MatchID
  3. Consulter sa notice biographique sur le site de l'Académie des sciences morales et politiques [2]
  4. « Quand l'extrême droite se met en culture (suite) », sur reflexes.samizdat.net, .
  5. Voir la rubrique du site du CERSA dédiée aux enseignants chercheurs [3]
  6. « Entretien avec le Président du Tribunal suprême de Monaco, Roland DRAGO | Conseil constitutionnel », sur www.conseil-constitutionnel.fr (consulté le )
  7. http://www.socgeo.org/necrol.htm
  8. « Lettre N° 104 - Roland Drago », sur enseignementliberte.org (consulté le ).
  9. Décret du 21 juillet 1987 - BODMR n°11 du 24 septembre 1987
  10. Ordonnance Souveraine no 14663 du 18 novembre 2000 portant élévations dans l'Ordre de Saint-Charles. Publiée dans le Journal de Monaco du 24 novembre 2000.

Liens externes[modifier | modifier le code]