Rocquigny (Pas-de-Calais)

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Rocquigny
Rocquigny (Pas-de-Calais)
La mairie et l'église.
Blason de Rocquigny
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Arrondissement Arras
Intercommunalité Communauté de communes du Sud-Artois
Maire
Mandat
Romain Van Caeneghem
2020-2026
Code postal 62450
Code commune 62715
Démographie
Gentilé Rochenois
Population
municipale
281 hab. (2021 en diminution de 0,71 % par rapport à 2015)
Densité 75 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 03′ 37″ nord, 2° 55′ 46″ est
Altitude Min. 113 m
Max. 137 m
Superficie 3,73 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Bapaume
Législatives Première circonscription
Localisation
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Rocquigny
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Rocquigny
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Rocquigny
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Rocquigny

Rocquigny est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.

La commune fait partie de la communauté de communes du Sud-Artois qui regroupe 64 communes et compte 27 232 habitants en 2019.

La commune fait partie des villages labellisés Village Patrimoine, qui œuvrent à mettre en avant leurs patrimoines matériels et/ou immatériels (historique, culturel, naturel, architectural, etc.).

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Carte
Carte interactive (cliquer sur la carte).

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de cinq communes :

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

La superficie de la commune est de 3,73 km2 ; son altitude varie de 113 à 137 mètres[1].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.

Paysages[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le paysage régional des grands plateaux artésiens et cambrésiens tel que défini dans l’atlas des paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)[Note 1],[2]. Ce paysage régional, qui concerne 238 communes, est dominé par les « grandes cultures » de céréales et de betteraves industrielles qui représentent 70 % de la surface agricole utilisée (SAU)[3].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 750 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Épehy à 15 km à vol d'oiseau[6], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 752,8 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Entrée du village.

Typologie[modifier | modifier le code]

Rocquigny est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12]. La commune est en outre hors attraction des villes[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (90,1 %), zones urbanisées (9,9 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Parrochia que dicitur Rochennias (1097) ; Rocheniæ (xiie siècle) ; Rokeignies (1202) ; Rokeignies (1213) ; Rokenniæ (1218) ; Roquignies (1284) ; Rokingnies (1309) ; Rokignies (1344) ; Rocquegnies (1469) ; Roqueny (1559) ; Roquigny (1762) ; Roquigni (1767)[16].

D'après Maurits Gysseling, le nom vient d'un anthroponyme germanique, Hrukko[17], qui vient lui-même de hruk[18] (corneille) : Hrukkiniacas, appartenant à Hrukko.

Histoire[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

La commune se trouve dans l'arrondissement d'Arras du département du Pas-de-Calais.

Commune et intercommunalités[modifier | modifier le code]

La commune est membre de la communauté de communes du Sud-Artois.

Circonscriptions administratives[modifier | modifier le code]

La commune est rattachée au canton de Bapaume.

Circonscriptions électorales[modifier | modifier le code]

Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la première circonscription du Pas-de-Calais.

Élections municipales et communautaires[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
  2001[19] Marcel Pouillaude    
mars 2001 mai 2020[20] Marguerite Lefebvre[19],[21]   Réceptionniste en cabinet dentaire retraitée
23 mai 2020 En cours
(au 25 mai 2020)
Romain Van Caeneghem   Éducateur spécialisé[22]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].

En 2021, la commune comptait 281 habitants[Note 3], en diminution de 0,71 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
780768755833936944972996979
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
9849629809901 016937896794826
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
826812752348466418421388386
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
381356296271274281288289282
2017 2021 - - - - - - -
285281-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[1] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,6 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,2 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 137 hommes pour 149 femmes, soit un taux de 52,10 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[26]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,7 
90 ou +
2,7 
5,8 
75-89 ans
11,3 
18,3 
60-74 ans
15,4 
22,0 
45-59 ans
17,4 
17,0 
30-44 ans
18,2 
16,9 
15-29 ans
14,8 
19,2 
0-14 ans
20,3 
Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2020 en pourcentage[27]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
1,6 
5,5 
75-89 ans
8,9 
16,4 
60-74 ans
17,8 
20,3 
45-59 ans
19,3 
19,1 
30-44 ans
18,2 
18,1 
15-29 ans
16,2 
20,2 
0-14 ans
18,1 

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église Notre-Dame de Rocquigny. La reconstruction de l'église Notre-Dame de Rocquigny, détruite lors de la Première Guerre mondiale, fut décidée le par le conseil municipal et fit l'objet d'un concours à l'issue duquel fut retenu le projet de l'architecte Jean-Louis Sourdeau. Celui-ci conçut un édifice d'une esthétique nouvelle, faisant un large appel au béton armé, notamment pour son clocher campanile, unique dans la région et haut de 40 mètres.
L'originalité de son plan et de sa conception, la qualité de son décor font de cette église un élément majeur pour l'architecture de la première reconstruction dans le département du Pas-de-Calais. Le projet de Sourdeau fut approuvé par le diocèse d'Arras le et l'église fut construite au cours des années 1929-1930 mais avec une réalisation médiocre (béton poreux, joints sous-dosés en ciment). Elle est ornée de vitraux de dalles de verre de Gaudin et de mosaïques de Mauméjean[28].
L'église, devenue dangereuse du fait de la « maladie du béton » et fermée en 1993, est classée monument historique en 2001[28] et a fait l'objet d'un long chantier de restauration, qui a permis notamment la reconstruction de la tour du clocher, déconstruite en 2002.
Le bâtiment a été rouvert en [29].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Rocquigny Blason
Tranché de gueules et d'azur par un filet en bande d'argent, à la colombe du Saint Esprit fondante et rayonnante d'or brochant sur le tout.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La DREAL distingue, dans la région Nord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d’interface. Ces grandes familles de paysages comprennent 21 grands paysages régionaux.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  2. DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Synthèse des grandes familles de paysages et des paysages régionaux qui la composent » [txt], sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  3. DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Paysages des grandes plaines arrageoises et cambrésiennes », sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  6. « Orthodromie entre Rocquigny et Épehy », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Epehy_sapc » (commune d'Épehy) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Epehy_sapc » (commune d'Épehy) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  16. Comte Auguste De Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne), p. 326.
  17. « Maurits Gysseling: Toponymisch Woordenboek (1960) p. 850 », sur bouwstoffen.kantl.be (consulté le )
  18. « Toponymie de la France », sur pandor.u-bourgogne.fr (consulté le )
  19. a et b Bernard Lesage (CLP), « Le bilan des maires - Marguerite Lefèbvre - à Rocquigny : « Les fonds de concours de l’ancienne intercommunalité étaient une aide précieuse » : Il y a trente-cinq années que Marguerite Lefèbvre a rejoint le banc des élus comme conseillère municipale avant de devenir adjointe en 1983 et de succéder à Marcel Pouillaude en 2001 en tant que premier magistrat. », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. « À Rocquigny, Marguerite Lefèbvre ne sera plus candidate : Maire depuis 1977, Marguerite Lefèbvre ne brigue pas de nouveau mandat », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  21. « Rocquigny (les projets des maires) : pas de grands projets mais un rajeunissement des bâtiments publics : La sobriété sera de mise pour ce mandat. Le troisième de Marguerite Lefebvre qui dirige une commune de 285 habitants avec trois adjoints et sept conseillers », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. B. Lesage, « Rocquigny : Romain Van-Caeneghen élu maire : Un nouveau maire occupe le fauteuil majoral. c’est Romain Van-Caeneghen qui a été élu à l’unanimité des conseillers municipaux », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Rocquigny (62715) », (consulté le ).
  27. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département du Pas-de-Calais (62) », (consulté le ).
  28. a et b « L'église Notre-Dame de Rocquigny », notice no PA62000004, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  29. Benjamin Dubrulle, « L'église de Rocquigny enfin restaurée après dix ans de travaux et un coût de 3 millions d’euros : Il fallait bien un préfet pour venir inaugurer les travaux de restauration de l'église Notre-Dame. Mercredi après-midi, une bonne partie du village s'était réunie au pied de l'édifice religieux. Non pas pour une procession, mais pour l'inauguration de l'église restaurée après dix ans de travaux et une enveloppe de 3 millions d'euros », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  30. « Le monument aux morts », sur Mémoires de pierres (consulté le ).