Jacques Rocquet

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Jacques Rocquet
Jacques Claude Martin Rocquet défendant l'Hôtel des Missions Étrangères à Paris le 15 juin 1791
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité

Jacques Claude Martin Rocquet ( à Paris - à Paris) est un maître horloger [1] exerçant à Paris[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Naissance le à Paris[3] - Décès le à Paris. Fils de Jacques Martin Rocquet, horloger au chef-d’œuvre en 1759[4] et peintre imprimeur sur étoffes des Menus-Plaisirs du Roi, établi rue du Bourg-Thibourg, puis à partir de 1778 rue de la Tixéranderie[5] et de Marie Jeanne Marion. Il est issu d’une grande famille d’entrepreneurs de Paris dont un ancêtre a édifié une chapelle pour les Médicis[6]. Il épouse en Marie-Geneviève Force en l’église de Saint-Leu à Paris. On lui connaît au moins trois fils : un premier qui fut maréchal des logis, un second qui fut chirurgien aide-major au quartier général de la Grande Armée et Jacques Christophe Léopold (né le )[7] qui émigra en Louisiane et s’établit comme bijoutier[8].

Il excella comme horloger sous Louis XVI et s’installa rue Saint-Placide en 1789 et devint sergent de la garde nationale de Paris et chef-instructeur d'un bataillon de volontaires.

Le , il commandait un poste établi dans le haut de la rue du Bac lorsque la foule en armes attaqua l'hôtel des Missions Étrangères (confisqué un peu plus tard). Rocquet secourut ces religieux avec quatre hommes de garde, qui bientôt l'abandonnèrent et résista seul[9] pendant plus de cinq heures exposé aux baïonnettes des insurgés avant qu’un détachement de cavalerie vînt le délivrer[10].

Cet acte de bravoure fut reconnu par le Pape Pie VII qui lui adressa une lettre d’éloge assortie d’une bénédiction.

La Révolution terminée, il déménage à plusieurs reprises pour s'installer 34, rue Grenelle-Saint-Honoré de 1800 à 1817, Rocquet redevient un célèbre horloger sous l’Empire pour ses pendules et cartels. Il signe ses œuvres de « Rocquet à Paris ».

Armoiries[modifier | modifier le code]

La famille Rocquet de Paris portait pour armoiries : "D'azur à trois rocs d'échiquier d'argent".

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Selon la Bibliographie de l'histoire de Paris pendant la Révolution française : Documents biographiques. Paris hors les murs. Additions et corrections par Maurice Tourneux Publié par l’Imprimerie Nouvelle, 1906 « Sergent de la Garde nationale en 1791 Il se distingua pendant la Révolution française par un « trait de dévouement du sergent de la section de la croix rouge le jour de la Fête dieu 1791 » [15 juin 1791] »
  2. Almanach des 25 000 adresses des principaux habitans de Paris, page 501, 1817
  3. « Biographie nouvelle des contemporains ou Dictionnaire historique et raisonné de tous les hommes qui, depuis la Révolution française, ont acquis de la célébrité par leurs actions, leurs écrits, leurs erreurs ou leurs crimes, soit en France, soit dans les pays étrangers ; précédée d'un tableau par ordre chronologique des époques célèbres et des évènements remarquables, tant en France qu'à l'étranger, depuis 1787 jusqu'à ce jour, et d'une table alphabétique des assemblées législatives, à partir de l'assemblée constituante jusqu'aux dernières chambres des pairs et des députés », tome 18 par Antoine-Vincent Arnault(1766-1834) Paris 1820 Page 132 gallica.bnf.fr
  4. Dictionnaire des horlogers français par Tardy et Paul Brateau 1972
  5. « Rapport d’experts de 1712 à 1789 » par Georges Wildenstein, Paris, 1969, page 106, 107
  6. L’Intermédiaire des chercheurs et curieux, Mensuel de janvier 2006, page 236, réponse de Jacques de Vermenou à la question Q2006/383
  7. Registres paroissiaux, 1793-1860 Église catholique. Saint-Eustache (Paris, Seine)
  8. Source: Louisiana: Comprising Sketches of Parishes, Towns, Events, Institutions, and Persons, Arranged in Cyclopedic Form (volume 3), p. 571-572. Édité par Alcée Fortier, Lit.D. Publié en 1914 par la Century Historical Association.
  9. Voir l'eau forte publiée dans l'ouvrage de Ternisien d'Haudricourt, Fastes de la Nation Française et des puissances alliées ou tableaux pittoresques gravés par d'habiles Artistes, accompagnés d'un texte explicatif et destinés à perpétuer la mémoire des Hauts faits militaires, des traits de vertus civiques, ainsi que des exploits des membres de la Légion d'honneur, Paris, imprimerie de Gillé, Fils. Publié de 1804 à 1807.
  10. Biographie nouvelle des contemporains [1787-1820], par Antoine-Vincent Arnaul, 1827