Richard Henry Brunton

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Richard Henry Brunton
Fonction
Conseiller étranger
Biographie
Naissance
Décès
(à 59 ans)
Londres, Angleterre
Sépulture
Nationalité
Britannique
Activité
Autres informations
Membre de
Distinction
Le dernier des 26 enfants de Brunton situé sur l'île de Tsunoshima.
L'ancien phare de Shirasu avant l'arrivée de Brunton situé au château de Kokura.
Le phare d'Omaezaki.

Richard Henry Brunton ( - ) est un ingénieur civil et ferroviaire écossais qui fut conseiller étranger au Japon pendant l'ère Meiji. Il est considéré comme le « père des phares japonais. »

Biographie[modifier | modifier le code]

Brunton est né à Munchalls, près d'Aberdeen, en Écosse le . Après avoir travaillé comme ingénieur ferroviaire, il rejoignit les frères Stevenson (David et Thomas Stevenson) qui étaient alors engagés par le gouvernement britannique pour construire des phares[1].

Au Japon[modifier | modifier le code]

Sous pression de l'ambassadeur britannique Harry Smith Parkes qui exigeait que les eaux et les ports du Japon soient sûrs pour la navigation, le gouvernement japonais embaucha les frères Stevenson pour cartographier les côtes et construire des phares. Le travail avait déjà débuté sous la direction du Français Léonce Verny mais à un rythme trop lent pour les Britanniques.

Recommandé au gouvernement japonais par les frères Stevenson, Brunton arriva au Japon en pour superviser le projet. En sept ans et demi, il conçut et dirigea la construction de 26 phares de style occidental, et de deux bateaux-phares (il existait des phares japonais avant son arrivée, mais leur structure était trop petite pour qu'ils soient suffisamment efficaces, comme l'ancien phare de Shirasu)[2]. Brunton était accompagné de sa femme et de deux assistants.

Brunton établit aussi un système de gardiens de phare, sur le modèle du Northern Lighthouse Board écossais.

Il participa à d'autres projets de construction, et contribua significativement à la conception des aqueducs et du port de Yokohama (ville dans laquelle une statue rappelle sa mémoire[3]). Il aida aussi à fonder la première école japonaise de génie civil.

Retour en Grande-Bretagne[modifier | modifier le code]

Il quitta le Japon en , et reçut plus tard un prix pour son article « les lumières du Japon. »

Il travaille ensuite pour une firme de Glasgow Young's Paraffin Oil, puis déménagea à Londres en 1881, où il resta jusqu'à sa mort. Il est enterré au cimetière de West Norwood. Sa tombe fut restaurée par la chambre de commerce de Yokohama en 1991.

Liste des phares japonais de Brunton[modifier | modifier le code]

Liste des 26 phares (les enfants) construits par Brunton, du nord au sud, et le nom de leurs actuelles localisations après la fusion des communes[4].

Français Japonais Localisation Mise en fonctionnement
Phare de Nosappuzaki 納沙布岬灯台 Nemuro, Hokkaidō
Phare de Shiriyazaki 尻屋埼灯台 Higashidori, Aomori
Phare de Kinkasan 金華山灯台 Ishinomaki, Miyagi
Phare de Inubōsaki 犬吠埼燈台 Choshi, Chiba
Phare de Haneda 羽田灯台 Ōta, Tokyo (aujourd'hui fermé)
Phare de Tsurugisaki 剱埼灯台 Miura, Kanagawa
Phare de Mikomotoshima 神子元島灯台 Shimoda, Shizuoka
Phare de Irōzaki 石廊埼灯台 Minamiizu, Shizuoka
Phare d'Omaezaki 御前埼灯台 Omaezaki, Shizuoka
Phare de Sugashima 菅島灯台 Toba, Mie
Phare d'Anorisaki 安乗埼灯台 Ago, Mie
Phare de Tenpōzan 天保山灯台 Minato-ku (Osaka), Osaka (aujourd'hui fermé)
Phare de Wadamisaki 和田岬灯台 Suma-ku, Kobé (aujourd'hui fermé)
Phare d'Esaki 江埼燈台 Awaji, Hyōgo
Phare de Kashinozaki 樫野埼灯台 Kushimoto, Wakayama
Phare de Shionomisaki 潮岬灯台 Kushimoto, Wakayama
Phare de Tomogashima 友ヶ島灯台 Wakayama, Wakayama
Phare de Mutsure-jima 六連島灯台 Shimonoseki, Yamaguchi
Phare de Tsunoshima 角島灯台 Shimonoseki, Yamaguchi
Phare de Tsurishima 釣島灯台 Matsuyama, Ehime
Phare de Nabeshima 鍋島灯台 Sakaide, Kagawa (aujourd'hui fermé)
Phare de Hesaki 部埼灯台 Kitakyūshū, Fukuoka
Phare de Shirasu 白州灯台 Kitakyūshū, Fukuoka
Phare d'Eboshijima 烏帽子島灯台 Shima, Fukuoka
Phare d'Iojimazaki 伊王島灯台 Nagasaki, Nagasaki
Phare de Satamizaki 佐多岬灯台 Minamiosumi, Kagoshima

Mémoires[modifier | modifier le code]

Bruton raconta son séjour au Japon dans un mémoire intitulé Pioneer Engineering in Japan: A Record of Work in helping to Re-Lay the Foundations of Japanese Empire (1868-1876). Un document qui ne fut cependant pas publié avant les années 1990, lorsqu'il fut imprimé par deux éditeurs différents sous deux titres différents: Building Japan 1868-1876[5] et Schoolmaster to an Empire: Richard Henry Brunton in Meiji Japan, 1868-1876.

Le premier, édité par William Elliot Griffis, contient le texte (avec quelques modifications légères), des photos et des illustrations. Le deuxième prétend être fondé sur un manuscrit antérieur à la version de Griffis.

  • Schoolmaster to an Empire par R. Henry Brunton, publié par Edward R. Beauchamp, Greenwood Press, 1991, (ISBN 0-313-27795-8)

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]