Rêve d'Udon

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Rêve d'Udon
Race Trotteur français
Père Éjakval
Mère Mavia du Vivier
Père de mère Ursin L
Sexe M
Naissance 1983
Pays de naissance Drapeau de la France France
Mort 2003
Pays d'entraînement Drapeau de la France France
Éleveur Jean Boisard
Propriétaire Bernard Desmontils
Entraîneur Bernard Desmontils
Jockey Jean-Claude Hallais
Driver Yves Dreux
Record 1'12"8 (attelé)
1'16"9 (monté)
Nombre de courses 79
Nombre de victoires 33 (29 places)
Gains en courses 15 941 137 FRF (3 639 202,17 EUR2019)
Production Revenue
Offshore Dream
Principales victoires Prix de Cornulier
International Trot
Critérium des 5 ans
Prix René Ballière
Prix de l'Atlantique
Åby Stora Pris
Elite-Rennen
Grosser Preis von Bild
Prix du Président de la République

Rêve d'Udon est un cheval de course trotteur français, né en 1983 et mort en 2003. Il participait aux courses de trot. Il est le fils d'Éjakval et de Mavia du Viver (par Ursin L).

Élevage[modifier | modifier le code]

Rêve d'Udon nait le de parents de tailles inférieures aux standards de la race, à tel point que son naisseur, Jean Boisard, s'est interrogé lorsqu'il s'est rendu compte qu'il allait faire saillir sa petite jument Mavia du Vivier par Éjakval, un étalon d'1,57 m au garrot[1],[2]. En fait, Rêve d'Udon mesurera 1,70 m[2].

Le cheval est acquis à 18 mois[2] en copropriété par Alain et Bernard Desmontils, l'éleveur en conservant une part[1]. Il courra sous les couleurs de Bernard Desmontils, également son entraineur[1] et dont l'écurie est à Saint-Pierre-la-Cour, en Mayenne[2].

Carrière de courses[modifier | modifier le code]

Cheval assez tardif, Rêve d'Udon débute à Vincennes à l'automne de ses 3 ans. C'est d'abord au monté qu'il s'impose parmi les ténors de sa génération, dont il prend la tête au printemps 1987 en remportant le Prix du Président de la République. Il enchaîne ensuite les bonnes performances au monté, puis commence à défier les meilleurs à l'attelé à 5 ans, en se plaçant dans plusieurs courses semi-classiques. Comme l'année précédente, il finit par s'imposer en leader de sa génération à l'attelé en s'adjugeant le Critérium des 5 ans, tout en confirmant ses dispositions au monté, en terminant deuxième du Prix de Normandie de sa contemporaine Reine du Corta.

Fin 1988, Rêve d'Udon affronte avec succès les chevaux d'âge dans les courses préparatoires au Prix d'Amérique, se plaçant dans les Prix du Bourbonnais et de Bourgogne, remportés tous deux par l'incomparable crack Ourasi. En , il se présente au départ du Prix de Cornulier, la plus grande course de trot monté, qu'il remporte très facilement, reléguant au loin sa rivale Reine du Corta, qui s'imposera l'année suivante. En pleine possession de ses moyens, il tente le doublé avec le Prix d'Amérique, dans lequel personne n'imagine autre chose qu'une quatrième victoire d'Ourasi, en pleine forme et plus favori que jamais. Mais Rêve d'Udon, rate son départ et se voit disqualifié dès les premiers mètres de course, laissant d'immenses regrets à ses partisans, qui en avaient fait leur troisième favori derrière l'Américain Napoletano : cette année-là en effet, Vincennes connut la surprise du siècle : "le roi fainéant" Ourasi était "prenable" et termina seulement troisième. C'était l'année où jamais pour rafler la mise, et nul ne sait si Rêve d'Udon n'y serait pas parvenu sans cette faute au départ. Après deux accessits dans le Prix des Centaures (sa dernière apparition au trot monté) et le Prix de Sélection, il le prouvera dans le Prix de Paris, dans lequel il s'avère le seul à être capable de rivaliser avec Ourasi, qui le devance finalement. Durant l'année 1989, Rêve d'Udon enchaîne les victoires, s'offrant un nouveau groupe 1 à Vincennes avec le Prix René Ballière, dans lequel il prend sa revanche sur un Ourasi alors au meilleur de sa forme, restant sur plusieurs succès. Il effectue également sa première tentative à l'étranger, s'adjugeant l'Elite-Rennen en Allemagne au mois de juillet. Mis au repos jusqu'en décembre, il s'annonce comme l'un des grands favoris du Prix d'Amérique 1990, eu égard à sa facile victoire dans le Prix de Bourgogne. Mais il doit renoncer à prendre le départ, en raison d'une blessure, laissant Ourasi s'en aller quérir un quatrième, ultime et historique succès dans l'épreuve reine.

Désormais âgé de 7 ans, Rêve d'Udon réussit un come-back gagnant en avril, dans le Prix de l'Atlantique. Il aligne les succès, conservant son titre dans le René Ballière et l'Elite-Rennen. En août, il tente l'aventure américaine en représentant la France en compagnie de Tipouf, au départ de l'International Trot, le championnat du monde de trot à Rosevelt Raceway de New York : il y remporte un brillant succès, agrémenté d'un record de vitesse. Auréolé de son titre mondial, il enchaîne trois semaines plus tard par une nouvelle victoire au plus haut niveau dans le Grand Prix d'Aby, où il ne laisse aucune chance à la phénomène américaine Peace Corps, qui sème la terreur en Europe depuis son arrivée au printemps. De retour à Vincennes pour le meeting d'hiver, il doit faire face à un autre phénomène, l'invaincu Ténor de Baune, qui le devance dans un Prix d'Amérique qui décidément ne veut pas s'offrir à lui. Placé dans le Prix de France et le Prix de Paris, il reprend le cours de ses victoires au printemps, conserve son titre dans le Prix de l'Atlantique, avant de s'envoler à New York défendre sa couronne mondiale face à une Peace Corps revenue au pays natal, et en quête de revanche après sa défaite à Aby. La lutte entre ces deux grands champions est extraordinaire, mais Rêve d'Udon doit s'avouer vaincu, battu d'un souffle par la jument américaine. À l'automne 1990, enchaîne les victoires, dont un Prix d'Été et un nouveau groupe 1 en Allemagne, le Grosser Preis von Bild. Au début du meeting d'hiver, ses places dans les courses préparatoires au Prix d'Amérique font de lui l'un des favoris de l'épreuve-reine. Mais une blessure récurrente au tendon détruit les espoirs de son entourage : le champion doit déclarer forfait dans une édition de l'Amérique qui semblait rétrospectivement largement à sa portée, et doit mettre fin à sa carrière.

Rêve d'Udon ne remportera jamais le Prix d'Amérique, mais quitte la scène avec un palmarès hors normes - vainqueur notamment des officieux championnat du monde attelé et monté. Seuls Bellino II et Jag de Bellouet pouvant se prévaloir d'une carrière aussi riche dans les deux disciplines que ce cheval d'une exceptionnelle régularité (hormis les courses où il a été distancé, il n'a, à partir de ses 5 ans, jamais fini au-delà de la cinquième place, terminant 62 de ses 79 sorties dans les trois premiers[3]), qui a dû faire face à des phénomènes (Ourasi, Peace Corps, Ténor de Baune) et n'a pas eu la reconnaissance qu'il méritait.

Rêve d'Udon est mort en [1].

Palmarès[modifier | modifier le code]

Drapeau de la France France

Attelé[modifier | modifier le code]

Monté[modifier | modifier le code]


Drapeau des États-Unis États-Unis


Drapeau de l'Allemagne Allemagne


Drapeau de la Suède Suède

Au haras[modifier | modifier le code]

Entré au haras en 1992, Rêve d'Udon est devenu un étalon de premier plan. Il fut classé deux fois 9e étalon français par les gains. Ses produits ont accumulé près de 19 000 000  de gains et plus de 1 000 victoires.

Il a donné plusieurs chevaux de haut niveau, tels Glissando 1'12, Historien 1'14 (3e du Prix de Cornulier), Kiss Français 1'13 ou Nepeta 1'12 (étalon en Suède où il a donné le champion Attraversiamo 1'10, vainqueur du Svenskt Travderby et troisième de l'Elitloppet).

Surtout, il est le père de deux cracks :

Ses derniers produits sont nés en 2003 (génération des P).

Origines[modifier | modifier le code]

Origines de Rêve d'Udon[4], mâle, bai.
Père
Éjakval
Kerjacques Quinio Hernani III
Germaine
Arlette III Loudéac
Maggy II
Quadrivalse Flocon II Kriss
Amazone V
Valse F Doelman P
Qualie T
Mère
Mavia du Vivier
Ursin L Mario Carioca II
Fallada II
Kava Williams Ogaden
Ludmilla II
Traviata III Job Loudéac
Cybèle
Naïve L Aristo
Henriette de Baupré

Liens[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Jean-Pierre Reynaldo, Le Trotteur français : histoire des courses au trot en France des origines à nos jours, Panazol, Éditions Lavauzelle, , 427 p. (ISBN 978-2-7025-1638-6), p. 209-211.
  2. a b c et d Pierre Joly, Trotteurs de légende, Rennes, Éditions Ouest-France, , 143 p. (ISBN 2-7373-2270-7), p. 113-116
  3. « Rêve d'Udon, résultats et engagements », sur letrot.com, LeTrot (consulté le )
  4. « Trot-pedigree.fr - Rêve d'Udon » (consulté le )

Articles connexes[modifier | modifier le code]