René Belbenoît

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René Belbenoît
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signature de René Belbenoît
Signature

René Belbenoît, né le à Paris 13e[1] et mort le à Lucerne Valley, est un prisonnier et bagnard français. Il est connu pour avoir été emprisonné à l'île du Diable en Guyane et s'en être échappé.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et Première Guerre Mondiale[modifier | modifier le code]

Fils de Louis Marie Émile Belbenoît (Saint-Vit, 1868- Saint-Vit, 1929 employé de chemin de fer, et de Christine Louise Daumière, René Belbenoît naît le au 123, rue du Chevaleret à Paris 13e [2],[1].

Lors de son enfance, dans les années 1900, Belbenoît est abandonné par sa mère, Louise Daumière, alors qu'elle travaille comme institutrice pour les enfants du Tsar de Russie. Le père de Belbenoît, Louis Belbenoît, qui travaille comme conducteur de train du Paris-Orléans Express, est rarement à la maison et ne peut élever le jeune René lui-même. Belbenoît est alors envoyé vivre chez ses grands-parents.

En 1911, lorsque Belbenoît a 12 ans, ses grands-parents meurent subitement et lui, à nouveau dans le besoin d'une figure parentale, demeure contraint d'aller à Paris où il est envoyé chez son oncle.

Entre 1913 et 1916, Belbenoît travaille dans une boîte de nuit populaire, le Café du Rat Mort sur la Place Pigalle de Paris. Adolescent livré à lui-même, il fait vite connaissance avec la justice pour de petits vols à l'étalage en 1916 et n'échappe pas à la maison de correction.

De 1916 à 1917, Belbenoît sert distinctement dans l'armée française, lors de la Première Guerre mondiale. Il survit à la Bataille de Verdun, alors qu'il est âgé de 17 ans, et dont le résultat est de 305 000 morts ainsi que 400 000 blessés dans les camps Français et Allemand.

Belbenoît devance l'appel en 1918, à l'âge de 19 ans, et effectue son Service militaire pendant que l'Armée Française signe l'Armistice entre la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne le 11 novembre 1918. Il quitte l'armée en 1920.

Cambriolages et vols à l'étalage[modifier | modifier le code]

Lors de la période 1920/1921, Belbenoît commet de nombreux cambriolages et vols à l'étalage. Lorsqu'il commet ses forfaits, Belbenoît opère à Tours, Saint-Nazaire, Chartres, Nantes et Dijon, au sein d'une entreprise dans laquelle il exerce ou a exercé par le passé. Âgé de 21 ans, puis de 22 ans lorsqu'il cambriole et vole des personnes — les faits se déroulant sur un an — Belbenoît cumule un nombre important de victimes. Belbenoît n'a pas de critère particulier envers les victimes, car il les connaît parfois très bien, suffisamment bien, moins bien, peu, voire pas[3].

En , Belbenoît commence à travailler dans un restaurant de Besançon comme plongeur, pour huit francs par jour avec chambre et repas. Après y avoir travaillé seulement 11 jours, Belbenoît vole un portefeuille contenant 4000 francs, puis une mobylette avec laquelle il quitte Besançon et part s'installer à Nantes[3].

Lorsqu'il arrive à Nantes en , Belbenoît trouve du travail comme valet de chambre au château Ben Ali, propriété de la comtesse d'Entremeuse. Malgré la bienveillance de son employeur, Belbenoît ne travaillera qu'un mois au Château.

En , alors qu'il travaille au sein du Château Ben Ali, Belbenoît profite du monument pour voler les perles de la comtesse d'Entremeuse ainsi qu'un peu d'argent sur sa coiffeuse. Belbenoît s'échappe directement et trouve refuge dans un train pour Paris. Il s'en va finalement à Dijon, après seulement deux jours passés à Paris.[source insuffisante]

Le , Belbenoît est embauché comme « garçon de salle » dans un restaurant situé à Dijon. Dès le lendemain de son embauche, Belbenoît s'introduit par effraction dans la pièce contenant les revenus de sa patronne et dérobe 2800 francs dans la caisse de sa patronne. A la suite de son forfait, Belbenoît s'enfuit à Paris en train. Arrivé à Paris, Belbenoît envoie une lettre à sa patronne dans laquelle il la remercie pour les 2800 francs. La patronne dépose plainte et la police parvient à remonter à la banque de Paris, à l'aide du tampon inscrit sur la lettre, puis parvient à identifier la personne ayant posté cette lettre ; René Belbenoît, 22 ans, recherché par la police de Tours, Saint-Nazaire, Chartres, Nantes et Besançon[3].

René Belbenoît est arrêté à Paris, le , et placé en détention provisoire[3].

Lors de son placement en prison, après une première inculpation pour le vol du restaurant de Dijon, Belbenoît est également inculpé pour les multiples vols, arnaques et cambriolages pour lesquels il était recherché. Bien que les faits commis par Belbenoît soient des délits, le jeune homme est toutefois renvoyé devant la Cour d'assises de Dijon, du fait d'être en « état de récidive »[3].

Condamnation au Bagne de Cayenne[modifier | modifier le code]

René Belbenoît comparaît le , devant la Cour d'assises de Dijon, pour les faits de cambriolages et de vols à l'étalage commis à Tours, Saint-Nazaire, Chartres, Besançon, Nantes et Dijon. Belbenoît est alors âgé de 23 ans et a déjà derrière lui un lourd passé qui n’incline pas à l’indulgence. Par ailleurs, lors du procès, Belbenoît adopte un comportement stoïque, ne manifeste aucun remords et il se montre hautain. De plus, la Cour d'assises considère également que Belbenoît est loin d’être en situation de s’amender, du fait qu'il soit en « état de récidive »[4].

Au terme de sa journée de procès, Belbenoît est condamné à 8 ans de travaux forcés[5]. En vertu du « doublage », cette sentence signifie qu'au-delà du temps de travaux forcés, le condamné est astreint à une résidence en Guyane égale à sa condamnation avant de pouvoir rentrer en métropole[3].

Contestant sa condamnation, qui le contraint à rester en Guyane jusqu'à sa mort (même après sa libération), Belbenoît forme un pourvoi en cassation mais la Cour de cassation rejette le pourvoi quelques mois plus tard. Belbenoît intègre, en , la prison de Saint-Martin-de-Ré dans l'attente d'effectuer sa peine au Bagne de la Guyane française[3].

Au matin du , Belbenoît quitte la prison de Saint-Martin-de-Ré à bord du cargo Le Martinière. Le trajet dure quatorze jours au cours desquels tous les condamnés au Bagne — tueurs et voleurs — sont transportés et certains s'entre-tuent[3].

Bagne de Cayenne et tentatives d'évasions[modifier | modifier le code]

René Belbenoît débarque le , au bagne de Saint-Laurent-du-Maroni avec le statut de « transporté ». Âgé de seulement 24 ans, Belbenoît propose un premier plan d'évasion à l'un de ses codétenus, Léonce, qui accepte sa proposition, cherchant également à s'évader. Malgré les mises en garde des détenus plus expérimentés, les deux bagnards préparent alors des provisions et un radeau, afin d'assurer leur évasion[3].

Le , Belbenoît tente une première évasion en compagnie de Léonce. Ils embarquent à l'aide d'un radeau, mais, le courant de la mer étant relativement fort, les deux bagnards s'échouent quelques kilomètres plus loin sur la rive française. Ils y passent la nuit dans des circonstances traumatisantes, comme il l'expliquera dans son livre. Dès le lendemain matin, René et Léonce reprennent leur radeau et parviennent à arriver jusqu'en Guyane Hollandaise. Ils arrivent sur la rive mais, contraints d'arpenter la jungle, René et Léonce sont encerclés par une troupe d'Indiens, qui les ramènent au bagne de Saint-Laurent-du-Maroni. Les deux bagnards sont envoyés au mitard du Bagne ; lieu où d'autres détenus, ayant tenté de s'évader, s'entretuent. Belbenoît échappe néanmoins à la mort. Après être sorti du mitard, Belbenoît, toujours bagnard à Cayenne, devient infirmier et prépare un nouveau plan d'évasion[3].

Le , vers 21h, Belbenoît s'évade de nouveau, en compagnie d'une bande de « durs » : « Lulu », « Gispy », « Jojo » (compagnon de Gipsy), « Le Basque », ainsi que trois autres bagnards. Mais, dès le lendemain matin, la pirogue utilisée par les évadés est déviée par le vent vers la côte hollandaise. À la suite de cela, « Le Basque » (l'un des évadés), se disant « connaisseur », convainc le groupe d'attacher des cordelettes à la pirogue. Mais la corde se rompt à la suite de trois coups de vagues, emportant ainsi les provisions. Le reste de la troupe est furieux, « Le Basque » est poignardé en plein cœur sous l'ordre de « Lulu ». Quelques jours plus tard, après un long périple, « Gipsy » tue « Jojo » à coups de sabre afin de le voler. À la suite de la découverte du corps de « Jojo » par les autres évadés, « Lulu » poignarde « Gipsy » et l'éventre, avant que les cinq membres survivants ne le mangent. Le lendemain, le troupe reprend leur marche vers la Guyane Hollandaise, avant d'être encerclé par des Indiens, ramenant la bande au Bagne de Cayenne. Belbenoît voit sa peine alourdie de six mois, alors que les autres prennent un an supplémentaire. Belbenoît, participant durant toute l'évasion, avouera dans son livre qu'il « n'était plus lui-même », en raison de plusieurs journées d'escapade, de famine et de périple[3].

À la suite de son retour au Bagne de Cayenne, René Belbenoît signe une pétition, afin de protester contre les conditions de détention. Les révoltes de Belbenoît agaçant l'administration du Bagne, lui valent d'être placé sur la surveillance des policiers du Bagne de Cayenne, en 1925 et 1926, mais suscitent toutefois un vif débat des journalistes sur le sujet[3].

En juillet et , une journaliste britannique, ayant interviewé Belbenoît, publie des articles de presse sur la vie quotidienne des bagnards de Cayenne. À la suite de cela, Belbenoît, âgé de 28 ans, tente deux nouvelles évasions, mais ces dernières ne lui permettront aucunement d'arriver à ses fins et il verra sa peine augmenter de treize mois depuis sa condamnation ; 9 ans et un mois de travaux forcés au lieu des 8 ans de travaux forcés auxquels il avait été condamné[3].

Libération et récidive[modifier | modifier le code]

René Belbenoît est libéré du Bagne de Cayenne, le , après avoir purgé ses 9 ans de détention. Bien que libre, Belbenoît est contraint de rester à Cayenne, mais bénéficie exceptionnellement, en 1931, d'aller au Panama pour une durée d'un an. Belbenoît parvient à retrouver la journaliste qui l'avait interviewé et trouve du travail[3].

En , ayant une forte envie de retourner à Paris, Belbenoît décide d'embarquer dans un bateau menant au Havre, mais est arrêté à son arrivée à destination. Belbenoît est inculpé pour violation de sa liberté conditionnelle et pour avoir enfreint son contrôle judiciaire lors de sa libération. Belbenoît retourne en prison, en l'attente d'être jugé[3].

Belbenoît est jugé en 1933 pour son retour clandestin en France et condamné à 3 ans de travaux forcés supplémentaires. Il intègre provisoirement la prison de Saint-Martin-de-Ré avant de retourner en Guyane[3].

Le , Belbenoît est renvoyé en Guyane par le même cargo en compagnie d’Henri Charrière, alias « Papillon ». Le trajet dure quinze jours et les condamnés arrivent au Bagne de Cayenne, le , pour y effectuer leur peine[3].

Ultimes évasions et embarquement pour l'Amérique[modifier | modifier le code]

René Belbenoît est libéré le , après avoir purgé ses trois ans de prison supplémentaires. Incapable de tolérer son statut de « libéré », qui le contraint toujours à rester en Guyane, Belbenoît planifie une énième évasion. Il rencontre cinq autres condamnés, surnommés : "Bébère", "Dadar", "Casquette", "Panama" et "Chiflot" qui sont également contraints à rester en Guyane jusqu'à la fin de leur vie. Les six ex-détenus décident pour la première fois de s'évader sous le statut de « libéré » et Belbenoît supervise l'évasion[6].

Le , les six ex-bagnards s'évadent ; parvenant ainsi à conquérir « la Belle ». Belbenoît et sa bande s'échappent de la colonie par voie maritime. Les six évadés voyagent pendant dix-sept jours dans un bateau de dix-neuf pieds puis atteignent Trinidad où les Anglais leur confient un chalutier qui fait naufrage. Les six cavaleurs s'échouent en Colombie et sont arrêtés par les autorités colombiennes puis regagnent la prison de Colombie, en l'attente d'être renvoyés au Bagne de Cayenne. Emprisonné en Colombie, Belbenoît élabore son « Plan ultime », afin de ne jamais retourner au Bagne de Saint-Laurent-du-Maroni, dont son extradition est prévue[3].

En , profitant d'être placé à l'isolement, Belbenoît s'évade de prison avec la complicité d'indiens. Âgé de 37 ans, il entame brièvement une cavale de 11 mois et gagne clandestinement en cargo Los Angeles en [3].

Succès en Amérique et obtention de la nationalité américaine[modifier | modifier le code]

René Belbenoît arrive en Amérique en et décide d'écrire son histoire vécue en tant qu'ancien Bagnard. Ses exploits et sa description de la vie des forçats sont publiés en 1938 sous le titre Dry Guillotine (en) (Guillotine sèche, titre emprunté à Albert Londres) grâce au manuscrit qu'il a emporté avec lui. La diffusion de son récit dépassera le million d'exemplaires et inspirera fortement le récit Papillon d'Henri Charrière. Il vaut au jeune forçat la célébrité et la sympathie de l'opinion américaine tout en exacerbant le ressentiment des autorités françaises[7].

Autographe édition 1938 "The dry Guillotine"

Contraintes de répondre à l'insistance des autorités françaises tout en ménageant l'opinion de leurs propres citoyens, les autorités américaines finissent par expulser Belbenoît[7].

En , Belbenoît part en Amérique centrale, d'où il suit les statistiques de vente de son deuxième ouvrage Hell On Trial. Salvador, Costa Rica, Mexique, Belbenoît est traqué de toute part, car la pression française ne se relâche pas. Âgé de 41 ans, il finit par repasser à la nage le Rio Grande pour gagner le Texas où il est immédiatement arrêté, condamné à un an de prison et emprisonné pour immigration clandestine.

En 1941, au terme de sa peine, Belbenoît est libéré de prison. Il échappe de peu à l'extradition vers la France, en raison de la Seconde Guerre mondiale ; échappant ainsi, très vraisemblablement, à un nouveau séjour en Guyane. Belbenoît s'installe à Los Angeles.

En 1945, Belbenoît épouse Lee Gumpert, sa troisième femme, à Los Angeles. « Alien permanent », il parviendra à demeurer aux États-Unis, d'autorisation temporaire en autorisation temporaire, jusqu'en 1953 où il quittera les États-Unis une dernière fois pour y revenir et recevoir un tampon officiel sur son permis de résidence définitive. Ne pouvant obtenir une quelconque grâce présidentielle et un droit de retour en France, Belbenoît forme une démarche afin d'obtenir la nationalité américaine[8].

En , soit près de 19 ans après son arrivée en Amérique, Belbenoît obtient finalement la nationalité américaine, après plus de 34 ans de privation de tous droits civiques. Désormais âgé de 57 ans, Belbenoît avoue avoir retrouvé sa « liberté » en tant que citoyen américain, trouvant ainsi la justice française comme « désolante » et « écœurante »[8].

René Belbenoît meurt le à Lucerne Valley, une petite localité du désert de Mojave, en Californie (lieu où il était retiré depuis 1950), à quelques semaines de son 60e anniversaire[8].

Postérité[modifier | modifier le code]

Pendant son séjour au Bagne de Guyane, Belbenoît a été le compagnon de forçats célèbres (Dieudonné, Roussenq, Seznec ...) dont il a raconté la vie dans des cahiers manuscrits qu'il vendait aux touristes ou aux gardiens. Son destin croise et recroise curieusement celui d'Henri Charrière, dit Papillon. C'est ainsi qu'après les rues de Paris, ils partageront le même convoi, en 1933, à bord du Martinière, entre Saint-Martin de Ré et Saint-Laurent-du-Maroni. De même, ils seront tous deux consacrés aux États-Unis où, 35 ans après Dry Guillotine, la première de Papillon, adaptation cinématographique du célèbre roman de Charrière, marquera pour ce dernier le début d'une notoriété mondiale.

Au-delà de la controverse, née dans les années 1970, sur la véracité des exploits d'Henri Charrière, il est communément admis que les aventures de Belbenoît firent partie de celles parmi lesquelles Charrière a effectivement puisé pour construire le héros de son roman[7].

En , un documentaire fiction inédit, Cayenne-Hollywood a été diffusé en France par la chaîne "Histoire". Adaptation du livre de Philippe Schmitz Matricule 46635, ce documentaire retrace la vie des deux hommes et les étonnants entrelacs de leurs destins respectifs[9].

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Dry Guillotine. Les compagnons de la Belle, Les éditions de France, 1938. Traduction de la version anglaise.
  • Hell On Trial
  • Guillotine sèche, La Manufacture de livres, 2012, (ISBN 9782358870344)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Naissance, Paris 13e, 22 mars 1899 (acte n° 658) au11 avril 1899 (acte n° 809), cote V4E 9553, page 19/28, acte N°762
  2. « René Belbenoit (auteur de Guillotine sèche) », sur Babelio (consulté le )
  3. a b c d e f g h i j k l m n o p q r et s « Hondelatte raconte - René Belbenoît, un modèle pour Papillon - 08/09/17 », sur Europe 1 (consulté le )
  4. « Affaires criminelles. À Dijon, la condamnation au bagne d’une future célébrité », sur www.leprogres.fr (consulté le )
  5. Nicolas Trenti, « René Belbenoît (France) - Polars Pourpres », sur polars.pourpres.net (consulté le )
  6. « René Belbenoit: An Inventory of His Collection at the Harry Ransom Center », sur norman.hrc.utexas.edu (consulté le )
  7. a b et c « René Belbenoît, bagnard et écrivain », exposition au Musée des Cultures Guyanaises, 2 mai au 31 août 2004
  8. a b et c « René Belbenoit: An Inventory of His Collection at the Harry Ransom Center », sur norman.hrc.utexas.edu (consulté le )
  9. Philippe Schmitz, Matricule 46635: l'extraordinaire aventure du forçat qui inspira Papillon, Maisonneuve & Larose, (ISBN 978-2-7068-1641-3, lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]