Pouan-les-Vallées

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Pouan-les-Vallées
Pouan-les-Vallées
Place du 14-Juillet.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Aube
Arrondissement Troyes
Intercommunalité Communauté de communes d'Arcis, Mailly, Ramerupt
Maire
Mandat
Jean-Claude Jactat
2020-2026
Code postal 10700
Code commune 10299
Démographie
Gentilé Pouanais, Pouanaises ou Pouagnots, Pouagnottes
Population
municipale
507 hab. (2021 en diminution de 9,46 % par rapport à 2015)
Densité 31 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 32′ 32″ nord, 4° 03′ 55″ est
Altitude Min. 82 m
Max. 109 m
Superficie 16,61 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Troyes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Arcis-sur-Aube
Législatives Première circonscription
Localisation
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Pouan-les-Vallées est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.

Géographie[modifier | modifier le code]

Pouan est un lieu où les traces d'habitat historique sont reconnues. Furent trouvés : en 1843, un bassin en bronze gallo-romain puis deux sceaux en bronze du type Hemmoor. Mais aussi une sépulture ayant une lance, un sabre, une pièce de monnaie, une cruche[1] et des ferrures de bouclier. Puis en 1885 une épée en bronze de type Locras du bronze final. Une nécropole mérovingienne classique, au lieu-dit Le haut de la pierre, fouillée en 1825 puis 1969, dont les sarcophages se trouvent en l'église.

Topographie[modifier | modifier le code]

Pouan a été autorisé, par décret du 31 octobre 1922,à ajouter 'les-Vallées à son nom.

Le cadastre de 1828 cite au territoire de Pouan : Bécherel[2], les Cloitres, la Folie, Marisy, le bois du Martroy, Moulin-Neuf, Ruchelat[3] et les Rues.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 695 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dosnon », sur la commune de Dosnon à 14 km à vol d'oiseau[6], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 698,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −25,8 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Pouan-les-Vallées est une commune rurale[Note 2],[11]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[12],[13].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Troyes, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (85,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (76,6 %), forêts (10,9 %), zones agricoles hétérogènes (6,5 %), zones urbanisées (6 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Le cartulaire de Charles le Chauve cite Pouan pour les possessions de l'abbaye Saint-Pierre de Montier-la-Celle. Puis, en 1232, l'évêque de Troyes et le comte de Champagne sont coseigneurs.

En 1789, Pouan était de l'intendance et de la généralité de Châlons, de l'élection de Troyes et du bailliage secondaire de Méry.

Le trésor de Pouan[modifier | modifier le code]

Quelques pièces du trésor de Pouan - d'après Peigné-Delacourt.

En 1842, exploitant une gravière au lieu-dit du Martroy, M Buttat[17] exhuma un squelette, deux lames de fer oxydé, des ornements et des bijoux en or d'un poids considérable (environ 412 g d'or pur). M Buttat, s'empressa d'aller à Troyes pour tirer parti de sa découverte. Le conservateur du musée Antoine-Henri-François Corrard de Bréban n'ayant pas les moyens d'acquérir de tels objets fit appel au sentiment patriotique de l'inventeur et obtint les lames oxydées, le reste fut vendu à M. Gautier qui alla jusqu'à proposer 300 francs pour acquérir les lames oxydées cédées au musée. En 1858, Napoléon III, fait racheter l'ensemble des pièces du trésor dont il fera don deux ans plus tard au musée de Troyes.

À la suite de cette découverte, en 1853, M Peigné-Delacourt[18] étudie les pièces de ce trésor et les compare à des objets connus de la même période, les armes et bijoux du tombeau de Childéric découverts à Tournai en 1653 puis les couronnes du roi Goth Reccesvinthus, découvertes à Guarrazar en 1858. Il en conclut que le trésor de Pouan est daté du Ve siècle et que la dépouille qui le portait, est très certainement le roi Wisigoth Théodoric qui fut tué lors de la bataille d'Attila en 451 et compte tenu des conditions de la découverte, que Pouan est située dans la zone où la bataille (dite des champs catalauniques) s'est déroulée.

Château[modifier | modifier le code]

La première mention d'un château avec ferme et basse-cour est de 1787[19]. La famille Richebourg habitait à Pouan dès 1540, mais étaient seigneurs de Courcelles et Pierre de Richebourg ne fut seigneur de Pouan qu'en 1586 et sa famille conservait ce titre de la part ecclésiastique jusqu'à la Révolution.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars   M. Henri Emilien    
mars   M. André Poly    
mars 2001 2008 M. Claude Adnot    
mai 2008 mai 2020 M.Paul Cantraine[20] DVD Agriculteur retraité
mai 2020 En cours Jean-Claude Jactat [21]    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].

En 2021, la commune comptait 507 habitants[Note 4], en diminution de 9,46 % par rapport à 2015 (Aube : +0,74 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
680716733766865921919950956
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
934912889843794767696666636
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
620602586528522506456467467
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
426424437453468444479489543
2018 2021 - - - - - - -
528507-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Œnochoé à droite du trésor, lithographie de Gastebois.

Le Martroy[modifier | modifier le code]

Ou le Martray était un fief en partie sur la commune de Villette mais de la Mairie et justice de Pouan qui avait bois et village. Vers 1239 la demoiselle Ermanjart de Racines avait des serfs au Martroy[26] mais le seigneur principal était au seigneur d'Arcis[27] tant pour le Martroy que pour Villette. Après 1764, ce sont les descendants de Marie de Saint-Pierre, dame d'Arcis et du VOuldy qui furent seigneur du Martroy[28].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. C'est un Œnochoé étrusque se trouvant au musée de Troyes.
  2. Moulin détruit ayant appartenu au roi en 1298, aux Hospitaliers puis au chapitre cathédrale de Troyes(Archives départementales de l'Aube, G2689. et encore cité sur la carte de Cassini.
  3. rû, déformation de Russelot(?).
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Pouan-les-Vallées et Dosnon », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Dosnon », sur la commune de Dosnon - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Dosnon », sur la commune de Dosnon - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  11. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  13. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  17. « Recherches sur le lieu de la bataille d'Attila en 451- Peigné-Delacourt, Achille -1860 - page 54 », sur reader.digitale-sammlungen.de (consulté le )
  18. « Recherches sur le lieu de la bataille d'Attila en 451, ornées d'une carte géographique et de Planches chromolithographiques - Peigné-Delacourt, Achille - 1860 », sur reader.digitale-sammlungen.de (consulté le )
  19. Archives départementales de l'Aube, C1627.
  20. Site officiel de la préfecture de l‘Aube
  21. https://reader.cafeyn.co/fr/1927222/21598566
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. Auguste Longnon, Documents relatifs au comté de Champagne et Brie, 1901-1911, tome I, n°5196.
  27. vers 1250 ; ibid., n°1140.
  28. Archives départementales de l'Aube, 1B981 f° 20.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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