Portia

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Portia
Description de cette image, également commentée ci-après
Classification WSC
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Sous-embr. Chelicerata
Classe Arachnida
Ordre Araneae
Sous-ordre Araneomorphae
Famille Salticidae

Genre

Portia
Karsch, 1878

Synonymes

  • Sinis Thorell, 1878 nec Heer, 1862
  • Linus Peckham & Peckham, 1885
  • Boethoportia Hogg, 1915
  • Neccocalus Roewer, 1965

Portia est un genre d'araignées aranéomorphes de la famille des Salticidae[1].

Distribution[modifier | modifier le code]

Distribution

Les espèces de ce genre se rencontrent en Asie, en Afrique et en Océanie[1].

Description[modifier | modifier le code]

Portia sp.

Ce genre est caractérisé par les appendices particuliers sur le dessous des pattes, la partie de la tête qui remonte haut et fortement, et par les proportions dans le sens de la longueur des segments des pattes[2].

Comportement[modifier | modifier le code]

Ce sont des araignées qui se nourrissent d'autres araignées. Elles ont des techniques de chasse extrêmement élaborées[3]. Ainsi, les Portia s'approchent de leur proie en passant quasiment inaperçues[4].

Lorsque les Portia attaquent une araignée se trouvant dans leur toile, celles-ci, pour ne pas se faire repérer, avancent au gré des vibrations de la toile, en évoluant plus vite, par exemple, lorsqu'il y a du vent et en restant immobile lorsqu’aucune vibration ne se produit sur la toile. Autre technique de chasse, la Portia peut faire vibrer la toile de sa proie, lorsque celle-ci est aveugle, afin de simuler un insecte capturé et amener sa proie à s'avancer jusqu'à elle afin de la capturer[5]. Elle peut même attaquer une araignée en étant suspendue à son propre fil pour éviter de se faire repérer.

Cette araignée semble communiquer sous forme de gestes avec ses congénères. En effet lors de tests avec une image animée d'une araignée Portia sp., qui tente de communiquer grâce aux mouvements de ses pattes, l'araignée qui voit l'image, répond aux signes avec d'autres gestes similaires[6].

Portia labiata
Portia schultzi

Liste des espèces[modifier | modifier le code]

Selon World Spider Catalog (version 22.5, 01/12/2021)[7] :

Systématique et taxinomie[modifier | modifier le code]

Le genre Portia a été décrit par l'entomologiste allemand Ferdinand Karsch en 1878. Son étymologie se rapporte probablement au lieu de provenance du spécimen de Portia schultzi ayant servi à la description du genre, Port Natal[2].

Portia dans la culture[modifier | modifier le code]

L'araignée du genre Portia est l'une des protagonistes du roman de science-fiction Dans la toile du temps de l'écrivain britannique Adrian Tchaikovsky, paru en 2015[8]. Elle est également utilisée par Peter Watts dans son roman Échopraxie, où le personnage principal de l'histoire, un biologiste, la compare à une espèce extraterrestre.

Publication originale[modifier | modifier le code]

  • Karsch, 1878 : « Exotisch-araneologisches II. » Zeitschrift für die gesammten Naturwissenschaften, vol. 51, p. 771-826.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b World Spider Catalog (WSC). Musée d'histoire naturelle de Berne, en ligne sur http://wsc.nmbe.ch. doi: 10.24436/2, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
  2. a et b Karsch, 1878 : « Exotisch-araneologisches II. » Zeitschrift für die gesammten Naturwissenschaften, vol. 51, p. 771-826.
  3. Harland & Jackson, 2006 : A knife in the back: use of prey-specific attack tactics by araneophagic jumping spiders (Araneae: Salticidae). Journal of Zoology, vol. 269, no 3, p. 285–290.
  4. Foelix, Jackson, Henksmeyer & Hallas, 1984 : « Tarsal hairs specialized for prey capture in the Salticid Portia. » Revue Arachnologique, vol. 5, no 4, p. 329–334 texte intégral
  5. Reportage France 5
  6. Reportage National Geographic : Le pouvoir des Araignées
  7. World Spider Catalog (WSC). Musée d'histoire naturelle de Berne, en ligne sur http://wsc.nmbe.ch. doi: 10.24436/2, consulté le version 22.5, 01/12/2021
  8. (en) Ross Johnson, « Spiders Are Our Future: Adrian Tchaikovsky’s Children of Time », Barnes & Nobles Sci-Fi & Fantasy Blog,‎ (lire en ligne)