Pierre Rosenstiehl

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Pierre Rosenstiehl
Pierre Rosenstiehl en 2002 (photo Hubert de Fraysseix)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 86 ans)
MilosVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Maîtres
Directeurs de thèse
Distinction

Pierre Rosenstiehl, né le à Dijon[1] et mort le [2] sur l'île de Milos en Grèce[3], est un mathématicien français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est élève de l'École Polytechnique (promotion X1955) où il se spécialise en phénomènes aléatoires avec le professeur Paul Lévy[4], puis effectue sa thèse au Case Institute of Technology à Cleveland aux États-Unis, thèse qui porte sur la « régulation du trafic aérien des futurs avions à réaction dans le ciel de Chicago »[2].

Il est directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales de Paris et professeur de modélisation mathématiques à HEC Paris.

Il est également membre de l'Oulipo[5].

Travaux scientifiques[modifier | modifier le code]

Son travail se concentre sur la théorie des graphes : Rosenstiehl est connu pour ses recherches sur les graphes planaires et les tracés de graphe. Le critère de planarité de Fraysseix-Rosenstiehl est à l'origine de l'algorithme de planarité gauche-droite, mis en œuvre dans le logiciel Pigale[6], considéré comme l'algorithme de test de planarité le plus rapide[7].

Pierre Rosenstiehl est rédacteur en chef de la revue Journal européen de combinatoire sur la combinatoire. Pierre Rosenstiehl, Giuseppe Di Battista, Peter Eades (en) et Roberto Tamassia organisent en 1992 à Marino (Italie) un séminaire consacré au tracé de graphes, qui inaugure une longue série de conférences internationales[8].

En combinatoire et en informatique théorique, Rosenstiehl a notamment travaillé avec Paul Lévy, John Little, Georges-Théodule Guilbaud, Marcel-Paul Schützenberger, André Lichnerowicz, Claude Berge, Alain Ghouila-Houri, Robert E. Tarjan, Kurt Mehlhorn, Ronald C. Read et Bojan Mohar[9].

Oulipo[modifier | modifier le code]

Pierre Rosenstiehl est coopté à l'Oulipo en 1992, pour ses talents en théorie des graphes et sa passion pour les labyrinthes[10]. Il établit notamment pour Jacques Jouet le graphe d'un circuit optimisé du réseau du métro de Paris, afin que ce dernier compose en une journée un long poème de métro de toutes les stations[11],[12]. Il a aussi travaillé avec Roland Barthes.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Vie Privée[modifier | modifier le code]

Pierre Rosenstiehl est marié avec l'auteur et illustratrice Agnès Rosenstiehl (créatrice de Mimi Cracra), avec laquelle il a publié Paris-Pékin par le Transsibérien.

Publications[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Pierre Rosenstiehl et Agnès Rosenstiehl, Paris Pékin par le transsibérien, Gallimard,
  • Jacques Jouet et Pierre Rosenstiehl, Frise du métro parisien, Paris, Oulipo, , 32 p. (SUDOC 049816748)
  • Pierre Rosenstiehl, Le Labyrinthe des jours ordinaires, Seuil, (ISBN 978-2021089530)

Articles[modifier | modifier le code]

  • Pierre Rosenstiehl, « L’invention du labyrinthe : Dédale géomètre : ruse contre malice », Le Genre humain, nos 24-25,‎ , p. 183-191 (DOI 10.3917/lgh.024.0183, lire en ligne)
  • (en) Hubert de Fraysseix, Patrice Ossona de Mendez et Pierre Rosenstiehl, « Bipolar orientations revisited », Discrete Applied Mathematics, vol. 56, nos 2-3,‎ , p. 157–179 (DOI 10.1016/0166-218X(94)00085-R, lire en ligne)
  • (en) Hubert de Fraysseix, Patrice Ossona de Mendez et Pierre Rosenstiehl, « Trémaux Trees and Planarity », International Journal of Foundations of Computer Science, vol. 17, no 5,‎ , p. 1017–1030 (DOI 10.1142/S0129054106004248, arXiv math/0610935)
  • Pierre Rosenstiehl, « Déposé au centre, le butin n’appartient plus à personne. Lectures », Le Genre humain, no 53,‎ , p. 145-149 (DOI 10.3917/lgh.053.0145, lire en ligne)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. a et b Hervé Le Tellier, « La mort du mathématicien Pierre Rosenstiehl », sur Le Monde, (consulté le )
  3. « Pierre Rosenstiehl », sur Centre d'analyse et de mathématique sociales (consulté le )
  4. « Fiche de Paul Pierre Lévy », sur genealogy.math.ndsu.nodak.edu, Mathematics Genealogy Project (consulté le ).
  5. a et b Décret du 31 décembre 2002 publié au JORF du 1er janvier 2003.
  6. (en) Pigale
  7. (en) Stop minding your P’s and Q’s : implementing fast and simple DFS-based planarity and embedding algorithm, John M. Boyer, Pier Francesco Cortese, Maurizio Patrignani, and Giuseppe Di Battista, in: Graph Drawing, volume 2912 of Lecture Notes in Computer Science, 2004, pages 25–36.
  8. (en) graphdrawing.org
  9. Voir Bibliographie sélective, avec mention des maîtres et collaborateurs.
  10. Fiche Oulipo.
  11. Pierre Rosenstiehl et Jacques Jouet, Frise du métro parisien, La Bibliothèque oulipienne, n° 97, 1998.
  12. Claire Devarrieux, « L'usine à Jouet », sur Libération, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]