Paul Teste

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Paul Teste
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Paul Marcel Teste, né le à Lorient et mort le à Villacoublay, est un officier de marine français de l'aviation maritime qui consacra la majeure partie de sa carrière à la promotion de l’aviation navale.

Premier pilote français à s’être posé sur un porte-avions, il a donné son nom au transport d’hydravions Commandant Teste[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et formation[modifier | modifier le code]

Né à Lorient dans une famille de militaires, Paul Marcel Teste est le fils d’un adjudant du 1er régiment d'artillerie de marine et d’une Lorientaise. Brillant élève, il se présente à l’École navale en 1909. Il a alors 17 ans. Aspirant en 1911, il est promu enseigne de vaisseau de 2e classe en 1912 et enseigne de 1re classe à la déclaration de guerre.

La Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Prenant part aux opérations en Méditerranée et en Adriatique, il se sent attiré par l’aviation et obtient sa mutation comme observateur aux escadrilles B101 et B102 à Dunkerque en 1917. Le son hydravion est contraint à l’amerrissage par une patrouille de chasseurs allemands. Fait prisonnier, Paul Teste est interné à Karlsruhe. Après une tentative d’évasion avortée, il est transféré au camp disciplinaire de Magdebourg, d’où il parvient à s’échapper et regagne la France en . Promu lieutenant de vaisseau en , il devient instructeur sur hydravion.

Le promoteur de l'aviation navale[modifier | modifier le code]

Porte-avions Béarn.

Décoré de la Légion d'honneur et de la croix de guerre avec palmes, il est nommé à la tête de l’Aviation d’Escadre, première formation d’aviation embarquée constituée en France. Chargé de tester les avions et d’étudier les meilleures techniques, il est le premier à se poser sur le porte-avions Béarn inachevé au large de Toulon le .

Dans l'attente du Béarn, il obtient[2] la transformation de l'aviso Bapaume. La Marine nationale utilise de 1920 à 1924 le Bapaume en porte-avions école, pour former des pilotes au décollage[3].

Bapaume, 1920.

Promu capitaine de corvette en , il se fait un ardent défenseur des porte-avions en France, mais aussi un propagandiste de l’aviation sous toutes ses formes. Ainsi en 1924 il parcourt la France à bord d’un hydravion FBA 17 pour reconnaître les plans d’eau utilisables pour les hydravions en difficulté au-dessus du territoire.

Décès[modifier | modifier le code]

Amiot 123.

Affecté au cabinet militaire du ministre de la Marine, Paul Teste veut aussi tenter sa chance sur l’Atlantique et obtient la mise à sa disposition du prototype Amiot 120. Alors qu’il effectue des essais de mise au point avant un raid préliminaire qui doit le mener de Paris à Karachi sans escale, le monomoteur s’écrase au décollage à Villacoublay le 12 juin 1925. Gravement brûlé, Paul Teste décède le lendemain.

Après des obsèques officielles quatre jours plus tard à Paris, il est inhumé à Lorient le au cimetière de Carnel. À titre posthume il est promu capitaine de frégate et fait commandeur de la Légion d’honneur.

Le porte-hydravions Commandant Teste est baptisé en son nom pour lui rendre hommage en 1929.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Paul Teste, ecole.nav.traditions.free.fr
  2. G. Roche d'Estrez, L'Air et l'espace, volume 32, 1951, p. 43
  3. Sheldon-Duplaix 2006, p. 32-33

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Patrick Bollet (préf. Norbert Métairie, maire de Lorient), Lorient, ses hommes illustres, Le Faouët, Liv'Éditions, coll. « Mémoire du pays de Lorient », , 384 p. (ISBN 2-84497-071-0 et 978-2-84497-071-8), p. 203-209
  • Alexandre Sheldon-Duplaix, Histoire mondiale des porte-avions : des origines à nos jours, Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), ETAI, , 223 p. (ISBN 2-7268-8663-9)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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