Paul Savoie

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Paul Savoie
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Paul Savoie, né à Saint-Boniface en 1946, est un poète, romancier, nouvelliste et traducteur franco-ontarien. Il est également parolier et musicien, spécialisé en improvisations musicales au piano[1],[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Paul Savoie fait ses études au Collège de Saint-Boniface où il fréquente un autre écrivain, Roger Léveillé. Il poursuit ses études à l’Université Laval puis à l’Université du Manitoba, où il complète un mémoire de maîtrise en littérature québécoise (Anne Hébert et Hector de Saint-Denys Garneau) ainsi qu'à l'Université Carleton où il fait une maîtrise en littérature anglaise[2].

De 1969 à 1975, Paul Savoie enseigne ensuite la littérature française et anglaise au Collège de Saint-Boniface. Entre 1980 et 1986, il travaille comme agent de programme au Conseil des Arts du Canada et entre 1992 et 1996, il assume diverses fonctions au Conseil des arts de l'Ontario[1]. Depuis 2010, il dirige le Salon du livre de Toronto. Paul Savoie donne également régulièrement des ateliers de poésie aux jeunes[3],[4].

En 1988, il devient le premier écrivain francophone en résidence à la Bibliothèque de référence du Toronto[5]. Il est ensuite écrivain en résidence au Collège universitaire Glendon (1992) ainsi qu'à l'Université d'Ottawa (1997)[1].

Auteur majeure de la littérature franco-ontarienne, il participe au Festival franco-anglais de poésie à Paris (1994). Il part ensuite en France et en Belgique aux côtés de quatre poètes Canadiens français[1],[6],[7].

En poésie, il publie plusieurs recueils dont Bois brûlé (Éditions du Noroît, 1989), Rivière et mer (L'Interligne, 2006), L'heure ovée (Éditions du Noroît, 2015) ainsi que Ce matin (Éditions David, 2020)[8],[6].

Paul Savoie publie également des récits et des nouvelles dont Mains de père (Éditions du Blé, 1995), À tue-tête (L'Interligne, 1999), L'autre bout du monde (L'Interligne, 2009), Dérapages (L'Interligne, 2012) ainsi que 24 mouvements pour un soliste (Éditions du Blé, 2014)[9],[10],[11],[12].

Comme romancier, il fait paraître l'Interzone en collaboration avec Marguerite Andersen (Prise de parole, 1994) ainsi que L'incendiaire en collaboration avec Dyane Léger (Éditions du Marais, 2008)[13],[14].

On retrouve ses œuvres dans des anthologies de la poésie franco-manitobaine, de la poésie franco-ontarienne ainsi que de la poésie québécoise[2].

Dans Francophonies d'Amérique, J. Roger Léveillé décrit l'œuvre de Paul Savoie :

Plus de vingt années d'écriture; une œuvre abondante, exemplaire, tout à fait sous-estoiée, écrite en deux langues et en de multiples formes. En même temps, les recueils se sont succédé avec une constance acharnée au cours des ans, à l'affût toujours de la même réalité minimale et de la même rencontre privilégiée avec l'Autre dans l'amour. [...] En fait, ce qui caractérise sans doute le plus la poésie de Paul Savoie, c'est la conscience de l'origine tou- jours recommencée du spectacle dans la parole universelle[2].

Parallèlement à sa carrière d’écrivain, Paul Savoie est pianiste et compositeur[12]. Il écrit des pièces musicales qu’il présente en spectacle sous forme d’improvisations musicales. Au début des années 1970, il écrit plusieurs chansons avec divers compositeurs du Manitoba dont l’une, Monsieur Soleil, devient un classique de la chanson franco-manitobaine[2].

Récipiendaire du Prix Consulat de France (1996), il est également président de la Société des écrivaines et écrivains de Toronto. Paul Savoie siège sur le comité exécutif de la League of Canadian Poets[1].

Il est membre de l'Union des écrivaines et des écrivains Québécois[1].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Poésie[modifier | modifier le code]

Nouvelles et récits[modifier | modifier le code]

Romans[modifier | modifier le code]

Entretiens[modifier | modifier le code]

  • Acte de création : entretiens, Ottawa, Éditions L'Interligne, 2006, 239 p. (ISBN 2923274210)

Traduction[modifier | modifier le code]

  • The selected poetry of Louis Riel, traduit du français par Paul Savoie, Toronto, Exile Editions, 2000, 151 p. (ISBN 1-55096-534-4)
  • Ragoût de crocodile : délicieux poèmes, de Dennis Lee, traduit de l'anglais par Paul Savoie, Toronto, Key Porter Kids, 2005, n.p. (ISBN 0-929095-27-8)
  • Portals of memory, Michèle Matteau, traduit du français par Paul Savoie, Markham, Bookland Press, 2016, 74 p. (ISBN 9781772310269)

Prix et honneurs[modifier | modifier le code]

  • 1997 - Récipiendaire : Prix du Consulat général de France (pour l'ensemble de son œuvre)[15]
  • 2006 - Récipiendaire : Prix Trillium (pour Crac)[16]
  • 2012 - Récipiendaire : Prix Trillium (pour Bleu bémol)[17]
  • 2012 - Récipiendaire : Prix Champlain (pour Dérapages)[18]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f « Recherche - L'Île », sur www.litterature.org (consulté le )
  2. a b c d et e J. Léveillé, « Portrait d’auteur @ Paul Savoie », Francophonies d'Amérique, no 11,‎ , p. 103–114 (ISSN 1183-2487 et 1710-1158, DOI 10.7202/1005165ar, lire en ligne, consulté le )
  3. « Paul Savoie, le poète qui se méfiait des rimes », ICI Radio-Canada -,‎
  4. « Paul Savoie: écrire des dialogues, ça ne s’apprend pas tout seul », sur l-express.ca, (consulté le )
  5. Marguerite Andersen, « Paul Savoie : lire du poète devant la menace de tout perdre », Liaison, no 53,‎ , p. 13–13 (ISSN 0227-227X et 1923-2381, lire en ligne, consulté le )
  6. a et b Marika Bellavance, « Ce matin , un recueil de poésie entre l'avant et l'après », ICI Radio-Canada,‎
  7. (en-CA) Quitterie Hervouet, « Paul Savoie, un auteur sensible et touchant | Le Métropolitain » (consulté le )
  8. Andrée Lacelle, « Mettre au large son cœur / Paul Savoie, Rivière et mer, préface de J.R. Léveillé, collection « Bibliothèque canadienne-française », Ottawa, Éditions de L’Interligne, 2006, 214 p. », Liaison, no 133,‎ , p. 59–60 (ISSN 0227-227X et 1923-2381, lire en ligne, consulté le )
  9. Andrée Lacelle, « Le récit d’une filiation / Paul Savoie, Mains de père, récit, Saint-Boniface, Éditions du Blé, 1995, 142 pages », Liaison, no 84,‎ , p. 33–33 (ISSN 0227-227X et 1923-2381, lire en ligne, consulté le )
  10. Ève Dumas, « Le plein de mots, le vide de maux. Paul Savoie : À Tue-tête », Le Droit,‎ , p. A14.
  11. Lucie Hotte, « Crier à voix basse / Paul Savoie, à tue-tête, récit, Collection « Vertiges », Les Éditions L’Interligne », Liaison, no 107,‎ , p. 32–32 (ISSN 0227-227X et 1923-2381, lire en ligne, consulté le )
  12. a et b Paul-François Sylvestre, « Quand écrire donne un sens à une vie », L'Aquilon (Yellowknife, TNO) • Vol. 30 n° 6.,‎ , p. 8.
  13. Évelyne Voldeng, « L’être humain dans toute sa complexité / Marguerite Andersen et Paul Savoie, Conversations dans l’Interzone, roman, Sudbury, Prise de parole, 1994, 133 pages », Liaison, no 80,‎ , p. 33–33 (ISSN 0227-227X et 1923-2381, lire en ligne, consulté le )
  14. Sylvie Mousseau, « Dyane Léger: la poésie à quatre mains : La poète de Moncton signe un nouvel ouvrage poétique avec Paul Savoie », L'Acadie Nouvelle,‎ , p. 19.
  15. « Prix et distinctions », Lettres québécoises : la revue de l’actualité littéraire, no 86,‎ , p. 64–64 (ISSN 0382-084X et 1923-239X, lire en ligne, consulté le )
  16. « Paul Savoie », sur fr.freejournal.info (consulté le )
  17. « Prix Trillium », SRC Ontario,‎
  18. « Le Prix Champlain à Paul Savoie », sur l-express.ca, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]