Paul-Antoine Pichard

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Paul-Antoine Pichard
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Naissance
(53 ans)
Ermont - Val d'Oise - France
Nationalité
française
Activité
Formation
ENSAD-Paris
Influencé par
Sébastiao Salgado - James Nachtwey - Raymond Depardon - Claude Monet - Rothko - Egon Schiele - Gustav Klimt - Pierre Soulages - Pierre Bonnard
Œuvres principales
Mines d'ordures - Poussières de vies

Paul-Antoine Pichard, né le , est un photographe et artiste français.

Biographie[modifier | modifier le code]

C'est dans la tradition de la photographie humaniste que se place le travail de Paul-Antoine Pichard.

Il s'imprègne enfant de photographies de guerres, de famines (Viêt Nam, Cambodge, Afghanistan, Éthiopie, Iran, Irak, Liban, Chili, Argentine, les années noires[Quoi ?]…), des photographies qu'il découpe soigneusement dans «La chronique » le mensuel d'Amnesty International qui traîne en permanence sur la table de la cuisine de ses parents militants…

Après avoir étudié les arts décoratifs à l'ENSAD, Paris, c'est en 1994 qu'il se tourne vers la photographie. Il présente son travail à Gökşin Sipahioğlu, fondateur de l'agence Sipa Press, qui lui propose de partir à Kétama, dans le Rif marocain, au cœur de la première région productrice de haschich du monde. Pendant plus d'un an, il partage le quotidien de ces paysans, cultivateurs clandestins, une révélation pour lui qui a grandi dans une banlieue populaire d'Île-de-France. Il fait ses classes, apprend à se faire accepter, se fondre, à jongler avec les autorités, les trafiquants, ruser, brouiller les pistes.

Il parcourt le monde son appareil photo à la main en dilettante. On le retrouve dans les Balkans, en Asie, en Afrique, Amériques, partout où le vent le porte.

Alors qu'il était envoyé à Dakar au Sénégal en 1997, par son agence, pour réaliser un sujet sur l'explosion de la consommation de crack en Afrique de l'Ouest, il découvre l'univers effroyable des décharges sur lesquelles survivent hommes, femmes et enfants, point de départ d'un long projet qu'il intitulera Mines d'ordures. Pendant près de sept ans, soutenu par différents mécénats privés comme publics, il vivra sur les décharges des mégalopoles de la planète, son FM2 autour du cou et partagera les conditions de vie des êtres qu'il photographie.

La rencontre avec les recycleurs a été l'expérience humaine la plus forte de ma vie, la plus éprouvante aussi… En 2010, Un livre intitulé Mines d'ordures est alors édité, 144 pages couleurs, publié aux Éditions Alternatives (Gallimard), avec une préface de l'acteur et grand voyageur Bernard Giraudeau. Une exposition éponyme fera le tour du monde.

En 2012, il expose son nouveau sujet photographique intitulé Poussières de vies sur la condition des enfants des rues à travers le monde. On y retrouvera les prisons pour enfants à Manille, Philippines, les petits talibés d'Afrique de l'ouest, les jeunes adolescents toxicomanes de Phnom Penh, Cambodge, les enfants roms en région parisienne, les enfants des égouts de Bucarest, Roumanie, des rues de Katmandou, Népal, etc. Un véritable constat d'urgence nécessaire. Un travail de longue enquête qui lui prendra plus de quatre ans, soutenu à nouveau par différents mécènes.


Paul-Antoine Pichard se définit lui-même comme un humaniste « misanthrope ». Son slogan : « Because your screen is my wall... ».

Expositions[modifier | modifier le code]

  • Mines d'ordures, 2007 : « La vie sur les décharges de nos mégalopoles » Exposition en location, conditionnée normes internationales.
  • Poussières de vies, 2012 : « Histoires d'enfants des rues » Exposition en location, conditionnée normes internationales.

Reportages[modifier | modifier le code]

Livre[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Parlons-en! - Là, des hommes vivent. Mines d’ordures, de Paul-Antoine Pichard », sur humanite.fr, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles de médias[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]