Parti national (Canada)

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Le Parti national est un parti politique canadien, fondé officiellement en janvier 1872, par la réunion d'anciens dissidents modérés des partis libéraux et conservateurs qui désiraient mettre les intérêts nationaux devant les intérêts partisans. Son chef était Honoré Mercier. Les résultats des élections fédérales de 1872 affaiblirent la flamme des jeunes Nationaux. Le Parti libéral absorba peu à peu le Parti national et ce jusqu'aux élections fédérales de janvier 1874.

Histoire[modifier | modifier le code]

Fondation[modifier | modifier le code]

C'est en qu'Honoré Mercier, Louis-Amable Jetté, Joseph-François Perrault et Frédéric-Liguori Béique se réunissent pour la création prochaine d'un nouveau parti politique canadien. En , des assemblées de fondation officielle sont effectuées. Le , Wilfrid Laurier accepte de faire partie du comité organisateur de la région de Québec.

Idéologie[modifier | modifier le code]

À forte tendance réformiste et autonomiste, ce parti est composé de membres modérés libéraux et conservateurs qui voient en la composition de ce nouveau parti une option au gouvernement Conservateur et un renouveau des vieilles bases du parti Libéral actuel. La création de cet organe politique vise également à attirer la sympathie d'un clergé non sympathique à l'idéologie libérale. Les vieux Libéraux appuient tout de même la démarche voyant en quelque sorte la possibilité de renouveler l’image du parti pour ainsi favoriser l’électorat à leur cause. Le but visé étant principalement de soutirer des votes auprès des conservateurs et de « placer l’intérêt national » au-dessus de celui du parti.

Des débuts prometteurs[modifier | modifier le code]

Arthur Buies citera la même année : « L'organisation du Parti national était parfaite dans tous les détails, rigoureuse, animée d'un souffle ardent »[b 1]. La preuve est que le , eut lieu un grand rassemblement de 2 000 personnes à Québec. L'élection générale se tint de juillet à . Durant les premières semaines du scrutin, des victoires impressionnantes, maintenaient haute et forte, la flamme des jeunes nationalistes. Laurier contribua fortement à l’élection du candidat du parti national, Pierre Nérée Dorion, dans la circonscription de Drummond—Arthabaska. Mais la victoire la plus éclatante demeure celle Louis-Amable Jetté sur George-Étienne Cartier dans Montréal-Est.

Une doublure électorale du Parti libéral[modifier | modifier le code]

Les résultats finaux du scrutin en , refroidirent tout de même plusieurs « Nationaux ». Quoique l'objectif était partiellement atteint. En effet, La majorité des conservateurs n’était plus que de huit sièges aux Communes. L’opposition ayant 9 députés de plus qu’en 1867. Cependant, les nationaux, n’ayant pas réussi à rallier leur cause un nombre assez important de conservateurs, il s’en trouve qu’au début des sessions parlementaires, le parti n’est au fond qu’une doublure électorale du parti libéral.

Une organisation affaiblie[modifier | modifier le code]

Dès 1873, à la suite du scandale politique du chemin de fer du Canadien Pacifique et à la mort de George-Étienne Cartier, le parti conservateur s’en trouva fortement ébranlé. Les libéraux y voient l’opportunité de renverser le gouvernement MacDonald. Le , MacDonald démissionne de son poste de premier ministre du Canada. Le libéral Alexander Mackenzie, forme un cabinet intérimaire qui n’inclut aucun membre du parti National. Le parti se voit donc assimilé par les Libéraux[a 1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]


Références[modifier | modifier le code]

  • Réal Bélanger, Wilfrid Laurier, Quand la politique devient passion, Québec, « Les Presses de l'Université Laval », , 468 p. (ISBN 978-2-7637-8465-6, lire en ligne)
  • Arthur Buies et Victor-Lévy Beaulieu (présentation), Arthur Buies, petites chroniques du Bas-du-Fleuve, Québec, «Éditions Trois-Pistoles», , 170 p. (ISBN 2-89583-061-4)
  1. Buies 2003, p. 71