Ordre contemplatif

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Un ordre contemplatif est un ordre religieux régulier monastique catholique dont les clercs, moines et moniales, ont prononcé des vœux religieux et fait un choix de vie, généralement cloitrés, en respectant une règle monastique de vie commune principalement consacré à la prière et à la contemplation. Le « but de leur vie est l'union à Dieu dans l'amour », « une union aussi profonde et aussi continuelle que possible qui s'achèvera au ciel dans la vision de Dieu tel qu'Il est » d'où le nom de « vie contemplative » ou d'« ordre contemplatif ».

Aperçu historique[modifier | modifier le code]

Dès les premiers siècles de l’Église, des hommes et des femmes ont cherché à quitter leur vie quotidienne pour rechercher dans la solitude « l'union à Dieu »[1]. Nous pouvons citer saint Antoine (fondateur de l'érémitisme chrétien), les pères du désert, ou Saint Jérôme qui à la fin du IVe siècle fonde le premier couvent de femmes à Jérusalem. En occident, saint Martin, fondateur d'une abbaye à Ligugé, saint Honorat, fondateur d'un monastère sur les Îles de Lérins, et les nombreux ermites un peu partout en occident et en Gaule. Si les premiers ordres contemplatifs se développent très vite (comme les bénédictins au VIe siècle) ceux-ci conservent une part de travail importante[2]. Des ordres religieux à vocation pleinement contemplatives se développent plus tard, au Moyen Âge avec les chartreux (XIe siècle), les carmes ou les clarisses (XIIIe siècle)[3]. Pour ces religieux, le « but de leur vie est l'union à Dieu dans l'amour », « une union aussi profonde et aussi continuelle que possible qui s'achèvera au ciel dans la vision de Dieu tel qu'Il est ». C'est pour cela que dans leur engagement monastique, leur « vie tout entière est tournée vers ce but d'où le nom de « vie contemplative ». »[4]. Pour l’Église catholique, cette vie consacrée contemplative est une des sources de « la vie spirituelle dans l’Église »[1].

Quelques exemples[modifier | modifier le code]

Parmi les ordres religieux dits « contemplatifs » (même si certains ont eu des évolutions vers l'ouverture apostolique), nous pouvons citer :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Catéchisme de l’Église catholique (trad. du latin), Italie, Éditions du Cerf, , 844 p. (ISBN 978-2-7289-2124-9, lire en ligne), § 2687.
  2. Ainsi la devise des bénédictins est « Prie et travaille ».
  3. Si ces ordres mettent la prière et la contemplation au centre de leur vie spirituelle, ils conservent une part de leur temps au travail, pour pouvoir gagner de quoi se nourrir.
  4. un chartreux, La grande chartreuse, Bresson, Éditions lettres de France, , 18e éd. (ISBN 978-2-911753-11-4 et 2-911753-11-9), p. 99
  5. Benoît XVI, « Angélus du Dimanche 10 juillet 2005 », sur Vatican, vatican.va, (consulté le ).
  6. Il intègre également l'ordre cistercien de la stricte observance ou trappistes et trappistines, issus de la séparation avec l'Ordre cistercien au XIe siècle.
  7. l'Ordre camaldule est fondé en Italie au XIe siècle par saint Romuald, ordre semi-érémitique, de spiritualité bénédictine, mais suivant la règle de saint Benoît.
  8. Dictionnaire du Moyen Âge, histoire et société, Encyclopaedia Universalis, , p. 144
  9. Annuaire pontifical de 2006.
  10. « De l'érémitisme chrétien d'Orient aux Carmes et Carmélites d'Occident » [PDF], sur abbaye-saint-hilaire-vaucluse.com, Abbaye de Saint Hilaire (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Nicole Lemaître, Marie-Thérèse Quinson et Véronique Sot, Dictionnaire culturel du christianisme, Paris, Cerf et Nathan, (ASIN B010IPH4RI).