Oiselay-et-Grachaux

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Oiselay-et-Grachaux
Oiselay-et-Grachaux
Façade de la fontaine-lavoir.
Blason de Oiselay-et-Grachaux
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Haute-Saône
Arrondissement Vesoul
Intercommunalité Communauté de communes du Pays riolais
Maire
Mandat
Christelle Cuenot
2020-2026
Code postal 70700
Code commune 70393
Démographie
Population
municipale
432 hab. (2021 en augmentation de 2,37 % par rapport à 2015)
Densité 19 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 25′ 20″ nord, 5° 56′ 03″ est
Altitude Min. 254 m
Max. 432 m
Superficie 22,99 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Besançon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Scey-sur-Saône-et-Saint-Albin
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Oiselay-et-Grachaux
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Oiselay-et-Grachaux
Géolocalisation sur la carte : Haute-Saône
Voir sur la carte topographique de la Haute-Saône
Oiselay-et-Grachaux
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Voir sur la carte administrative de Bourgogne-Franche-Comté
Oiselay-et-Grachaux
Liens
Site web oiselay-et-grachaux.fr

Oiselay-et-Grachaux est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 122 mm, avec 13,2 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bucey-lès-Gy », sur la commune de Bucey-lès-Gy à 7 km à vol d'oiseau[3], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 032,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −23 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Oiselay-et-Grachaux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 312 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (58,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35,1 %), terres arables (24,4 %), zones agricoles hétérogènes (17,8 %), prairies (16,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,1 %), zones urbanisées (2,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[14][modifier | modifier le code]

Le site de Oiselay-et-Grachaux, la « colline aux oiseaux » fut occupée dès la préhistoire comme l'atteste la découverte d'une station néolithique. Dans l'antiquité, Oiselay était situé sur la voie romaine reliant Besançon à Langres. Jusqu'au XVIIIe siècle , le seigneur d'Oiselay régnait sur les alentours. Étienne II d'Oiselay, chef de la branche cadette de la maison de Bourgogne, fit élever un château fort en 1227 après J.C..

Lors de la Guerre de Dix Ans (1634-1644), le vieux baron d'Oiselay, après la perte de son jeune fils, montre que, malgré son âge, sa détermination reste intacte. Avec ses gens, il se retranche dans son château et tient tête aux Reîtres qui dévastent le pays. Il a aussi obtenu la permission de lever des troupes dans la région d'Oricourt et dès 1634, une garnison d'une quarantaine d'hommes défend le château.

Louis XI et Louis XIV détruisirent cette importante place forte Il reste encore une tour sur le site ainsi que deux pans de murs éboulés, ainsi que quelques pierres ayant appartenu aux fenêtres ogivales de la chapelle du château. Le bourg d'Oiselay était protégé également par une muraille construite au XIVe siècle.

Par une charte d'affranchissement du , Jean d'Oiselay autorisa quiconque à s'établir au village, moyennant une redevance dans les corvées du seigneur : d'où les noms de « grande corvée » et de « petite corvée » qui désignent encore les noms de deux rues du village à ce jour. La maison des Oiselatais subsista pendant cinq siècles. Elle s'éteignit au décès d'Hermonfray d'Oiselay, mort en 1634 sans héritier.

Le hameau de Grachaux faisait partie intégrante du Bourg car D'Hermonfray d'Oiselay s'était proclamé baron-seigneur de Grachaux, de Frasne, Fretigney, Gezier et Montarlot. L'ancienne église datant du XIIe siècle fut reconstruite en 1705 après J.C aux frais des habitants. Devant l'église actuelle, l'on voit une très belle croix assez bien conservée. Elle provient de la chapelle du château, seul vestige connu à ce jour de cet édifice. Grachaux fut rattaché à Oiselay en 1807.

La commune de Oiselay, constituée lors de la Révolution française, a absorbé en 1807 celle de Grachaux, et porte depuis son nom actuel Oiselay-et-Grachaux[15].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Carte départementale représentant en rouge la communauté de communes du Pays Riolais.

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

La commune fait partie de l'arrondissement de Vesoul du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la première circonscription de la Haute-Saône.

Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Gy[15]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais intégrée au canton de Scey-sur-Saône-et-Saint-Albin.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune est membre de la communauté de communes du Pays riolais, créée le .

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs[16]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 mars 2008 André Laroche    
mars 2008[17] mai 2020 Christophe Ramseyer [18]    
mai 2020[19] En cours
(au 2 décembre 2020)
Christelle Cuenot   Vice-présidente de la CC du Pays Riolais (2020 → )

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].

En 2021, la commune comptait 432 habitants[Note 4], en augmentation de 2,37 % par rapport à 2015 (Haute-Saône : −1,43 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
658792704718775870734807832
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
731720685655619606601610550
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
537502479418389338305324324
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
319332326362371381393398423
2021 - - - - - - - -
432--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église paroissiale de la Décollation-de-Saint-Jean-Baptiste (reconstruite début XVIIIe siècle sur base médiévale XIIIe siècle) : plan en croix latine ; trois vaisseaux ; voûte d'arêtes ; nombreuses peintures, sculptures[23],[24].
  • Fontaine-lavoir (XIXe siècle) : bassin ; borne fontaine ; pierre de taille ; colonnes[25].
  • Chapelle du cimetière recouverte de lierre.
  • Nombreuses maisons et fermes anciennes[26].
  • Croix de chemin du XIXe siècle[27].
  • Mairie-école, du XIXe siècle[28].
  • Ruines du château-fort édifié au XIe siècle ou au XIIIe siècle, détruit au XVe siècle par les armées de Louis XI et démantelé par Louis XIV au XVIIe siècle[29].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Oiselay-et-Grachaux Blason
De gueules à la bande vivrée d'or[30]
Détails
Armes de la famille d'Oiselay (voir armorial du Tournoi de Chauvency).
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Oiselay-et-Grachaux et Bucey-lès-Gy », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Bucey-lès-Gy », sur la commune de Bucey-lès-Gy - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Bucey-lès-Gy », sur la commune de Bucey-lès-Gy - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Besançon », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Archives de la commune de Oiselay-et-Grachaux
  15. a b et c Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  16. « Les maires de Oiselay-et-Grachaux », sur francegenweb.org (consulté le ).
  17. Préfecture de Haute-Saône, Liste des communes de Haute-Saône, publiée le 23 janvier 2013, consultée le 18 juillet 2013
  18. Réélu pour le mandat 2014-2020 : « Liste des maires de la Haute-Saône » [PDF], Liste des maires de la Haute-Saône et des présidents de communautés de communes, Préfecture de la Haute-Saône, (consulté le ).
  19. « Fraîchement élue et... nouveau maire ! : Oiselay-et-Grachaux. Maman très active de deux petites filles, Christelle Cuenot, 39 ans, a plusieurs cordes à son arc. Présentation », La Presse de Gray,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. « L'église de la Décollation de Saint-Jean-Baptiste », notice no PA70000079, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  24. « L'église paroissiale de la Décollation-de-Saint-Jean-Baptiste », notice no IA00016296, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  25. « Le lavoir », notice no IA00016298, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  26. « maisons et fermes », notice no IA00016293, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  27. « La croix de chemin », notice no IA00016301, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  28. « La mairie-école », notice no IA00016295, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  29. « Le château fort », notice no IA00016294, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  30. « 70393 Oiselay-et-Grachaux (Haute-Saône) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).