Affection provoquée par certains dérivés des nitrosurées

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Une affection provoquée par certains dérivés des nitrosurées peut être reconnue comme maladie professionnelle dans certains pays, sous certaines conditions.

Cet article relève du domaine de la législation sur la protection sociale et a un caractère davantage juridique que médical.

En Drapeau de la France France[modifier | modifier le code]

Régime général[modifier | modifier le code]

Fiche Maladie professionnelle

Ce tableau définit les critères à prendre en compte pour qu'une affection provoquée par certains dérivés des nitrosurées soit prise en charge au titre de la maladie professionnelle

Régime Général[1]. Date de création :

Tableau N° 85 RG

Affection engendrée par l'un ou l'autre de ces produits

N-méthyl N'nitro N-nitrosoguanidine ;

N-éthyl N'nitro N-nitrosoguanidine ;

N-méthyl N-nitrosourée ;

N-éthyl N-nitrosourée.

Désignation des Maladies Délai de prise en charge Liste limitative des principaux travaux susceptibles de provoquer ces maladies
Glioblastome 30 ans Fabrication et conditionnement de ces substances.

Utilisation dans les laboratoires de génie génétique, de biologie cellulaire, de recherche en mutagénèse ou cancérologie.

Date de mise à jour :

Données professionnelles[modifier | modifier le code]

Exposition dans l'industrie chimique et les laboratoires de biologie.

Données médicales[modifier | modifier le code]

Plusieurs dérivés nitrés se sont montrés de puissants cancérogènes chez l’animal et quelques observations humaines (dont un homicide à la diméthylnitrosamine ayant provoqué un cancer du foie) permettent de conclure que ces substances sont aussi cancérogènes pour l’homme[2].Des cancers ont également été observés après exposition à la nitrosoguanidine dans un laboratoire[3]. En l’absence de preuve formelle la nitrosoguanidine est seulement classée cancérogène probable pour l’homme dans la classification du CIRC. La mutagénèse provoquée par la méthyl-nitrosoguanidine serait due à la méthylation de la guanine[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « les tableaux du régime Général », sur Bossons futés
  2. Robert R Lauwerys, Vincent Haufroid, Perrine Huet, Dominique Lison, Toxicologie industrielle et intoxications professionnelles, Issy-les-Moulineaux, Elsevier Masson, , 1252 p. (ISBN 978-2-294-01418-5 et 2-294-01418-9, présentation en ligne), page1179
  3. Pleven C., « Elective occurrence of glioblastoma during research laboratory handling of nitrosoguanidine derivatives », Presse med., vol. 37, no 13,‎ , p. 2268 (PMID 6239178)
  4. Lansing M. Prescott, John P. Harley, Donald A. Klein, Claire-Michèle Bacq-Calberg, Jean Dusart (trad. de l'anglais par Claire-Michèle Bacq-Calberg, Jean Dusart), Microbiologie, Bruxelles/Paris, De Boeck Université, , 1164 p. (ISBN 2-8041-4256-6 et 9782804142568, présentation en ligne), page 249

Liens externes[modifier | modifier le code]