Navarra (passe)

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Juan Bautista effectuant des navarras lors de la Feria du Riz, Arles 2010

Dans le monde de la tauromachie, la navarra (« navarraise » en français) est une passe de cape, progressivement améliorée par plusieurs matadors. Elle est considérée comme l'ancêtre de la Chicuelina[1].

Description[modifier | modifier le code]

Selon le torero Guerrita, la navarra s'exécute ainsi : le matador se place comme pour exécuter une véronique, puis, quand le taureau humilie, à tête passée, l'homme retire la cape vers le bas et il pivote dans le sens contraire de celui où il a marqué la sortie[1].

Il s'agit d'une variante de la véronique pivotée, le torero tenant la cape basse au lieu de l'enrouler autour de son corps comme pour la chicuelina.

Utilité[modifier | modifier le code]

Alors que la chicuelina est une simple passe de adorno, la navarra est utile pour modifier le comportement d'un taureau, éventuellement pour corriger ses défauts s'il ne baisse pas la tête. Le fait de la remplacer par la chicuelina est pour le torero, un signe qu'il préfère l'ornemental à l'efficacité[2].

Historique[modifier | modifier le code]

Les historiens de la tauromachie donnent un historique de cette passe. Robert Bérard considère que le premier à l'avoir décrite est Pepe Hillo[3]. « Cúchares » et « Cara Ancha » l'auraient utilisée très souvent, tandis que Nicanor Villalta, Marcial Lalanda, et « Armillita Chico » auraient été les derniers à la réaliser de manière habituelle.

Cette passe a été brillamment réalisée par le matador arlésien Juan Bautista à plusieurs reprises, et notamment pendant la Feria du riz de l'automne 2010.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Robert Bérard (dir.), Histoire et dictionnaire de la Tauromachie, Paris, Bouquins Laffont, , 1056 p. (ISBN 2-221-09246-5)
  • Paul Casanova et Pierre Dupuy, Dictionnaire tauromachique, Marseille, Jeanne Laffitte, , 180 p. (ISBN 2-86276-043-9)

Notes et références[modifier | modifier le code]