Musulmans laïcs

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Les musulmans laïques sont des personnes se réclamant musulmanes et laïques. Certains d'entre eux sont imams ou muftis, à l'instar de Soheib Bencheikh. Dans des pays où existent des minorités musulmanes, certaines associations de musulmans laïques se créent comme celle des musulmans laïques de France[1], fondée par Rachid Kaci[2].

Partis politiques laïques[modifier | modifier le code]

Algérie[modifier | modifier le code]

En Algérie, il existe deux partis politiques laïcs : Le FFS et le RCD, tous deux berbéristes, recueillent à eux deux environ 9 % des suffrages en 1997[3], d'autres partis laïques recueillent moins de 1 % des suffrages, comme le PT (trotskiste) ou le MDS (communiste).

Turquie[modifier | modifier le code]

En Turquie, le fondateur de l'État turc moderne, Mustafa Kemal Atatürk a inscrit la laïcité dans la constitution turque.

Perception de la laïcité chez les musulmans[modifier | modifier le code]

France[modifier | modifier le code]

Selon un sondage réalisé par le CEVIPOF, Le mot « laïcité » est très ou assez positif pour 81 % des musulmans de nationalité française contre 84 % chez les Français (toutes religions confondus)[4].

Un sondage effectué en 2008 rapporte que 75 % des musulmans de France sont favorables à la laïcité, toutefois selon le même sondage, 78 % d'entre eux sont favorables au financement public des Mosquées en France. 38 % d'entre eux sont défavorables à l'application de la charia (loi islamique) dans un pays non musulman, 37 % considérent qu'elle doit être adaptée en partie aux lois des pays non-islamiques, et 17 % qu'elle doit être appliquée intégralement quel que soit le pays. 70% des musulmans de France estiment que le polygamie doit être interdite en France, et 22 % considèrent que la polygamie « devrait être autorisée en France aux personnes dont la religion le permet »[5].

Takfîr[modifier | modifier le code]

Nombre de personnes parmi les musulmans qualifient les musulmans laïques d'apostats (dans certains pays, l'apostat peut être exécuté). L'imam Youssef Al-Qardaoui indique à ce sujet : « Ceux parmi les musulmans qui militent pour un état séculier sont athées, ils ont rejeté l'islam. Accepter des lois autres que celles de la charia n'est que pure apostasie »[6].

En Algérie, des groupes musulmans armés comme le GSPC ou Takfir wa el hidjra ont assassiné plusieurs musulmans parce qu'ils n'étaient pas d'accord avec la sharia islamique.

Références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]