Mouvement autonomiste jurassien

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Mouvement autonomiste jurassien (MAJ)
Logo de l'organisation
Carte de l'organisation
Le canton du Jura, le Jura bernois (Jura sud) ainsi que Moutier et Belprahon qui sont aujourd'hui au centre de la Question jurassienne.

Devise : « Une terre, un peuple, un Jura »

Situation
Région Drapeau de la Suisse Suisse :
Drapeau du canton du Jura Jura
Drapeau du canton de Berne Berne
Création 30 novembre 1947
Ancien nom
  • Mouvement séparatiste jurassien (1947-1951)
  • Rassemblement jurassien (1951-1994)
Changement de nom 9 septembre 1951
20 mars 1994
Type Organisation autonomiste et séparatiste
Domaine Question jurassienne
Stamm Delémont (1947-1951)
Moutier (depuis 1951)
Coordonnées 47° 16′ 52″ N, 7° 22′ 51″ E
Langue français
Organisation
Membres 3 500
Président Laurent Coste
Secrétaire Général Pierre-André Comte
Personnes clés Daniel Charpilloz
Roger Schaffter
Roland Béguelin

Site web www.maj.ch

Le Mouvement autonomiste jurassien (MAJ) – anciennement Mouvement séparatiste jurassien (MSJ) entre 1947 et 1951 puis Rassemblement jurassien (RJ) entre 1951 et 1994 – est une association autonomiste et séparatiste jurassienne regroupant plusieurs organisations telles que Unité jurassienne (UJ), Groupe Bélier (jusqu'en 1981), Mouvement universitaire jurassien (MUJ), Association féminine pour la défense du Jura (AFDJ) et Association des Jurassiens de l'extérieur (AJE).

Fondé en 1947 sous l'impulsion de Daniel Charpilloz, le Mouvement autonomiste jurassien lutte pour l'indépendance de l'ensemble du territoire historique de la région jurassienne envers le canton de Berne et la réunification du Jura bernois à la République et Canton du Jura. Il est l'un des acteurs majeurs de la Question jurassienne.

Objectifs[modifier | modifier le code]

À sa fondation en 1947, le Mouvement séparatiste jurassien, de son ancien nom, avait pour objectif la séparation du peuple et territoire jurassien vis-à-vis du canton de Berne afin d'y créer un nouveau canton au sein de la Suisse[1].

À la création dudit canton, l'objectif de l'association se change, dès 1975, à la réunification du Jura bernois (composé des anciens districts bernois de Moutier, Courtelary et La Neuveville) avec la République et canton du Jura[2].

Historique[modifier | modifier le code]



Mouvement séparatiste jurassien (MSJ)
(24 avril 1917 - ~1930)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Mouvement séparatiste jurassien (MSJ)
(30 novembre 1947 - 9 septembre 1951)
Rassemblement jurassien (RJ)
(9 septembre 1951 - 20 mars 1994)
 
 
 
Unité jurassienne (UJ)
(21 mai 1976 - 20 mars 1994)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Mouvement autonomiste jurassien (MAJ)
(depuis le 20 mars 1994)
 
 
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Premier Mouvement séparatiste jurassien (1917-1930)[modifier | modifier le code]

Le est créé le premier Mouvement Séparatiste Jurassien (MSJ) par Alfred Ribeaud qui devient l'animateur principal. Ce dernier va décrier le problème jurassien à toute la Suisse et lance l'idée d'un canton du Jura : « Nous voulons rompre la chaîne qui nous lie...et rien ne saurait nous en empêcher, ni les chevaliers de l'assiette au beurre, ni la fosse aux ours tout entière. Nous sommes prêts ! ». Il publie des textes tel que Au temps des cerises, La Question jurassienne et Nous voulons l'autonomie. Le Mouvement Séparatiste Jurassien se lance dans la constitution du Comité pour la création d'un canton du Jura composé d'une commission exécutive. Le projet restera néanmoins au point mort[3].

En parallèle, d'autres mouvement séparatistes se créent également dans les mêmes années[4].

Deuxième Mouvement séparatiste jurassien (1947-1951)[modifier | modifier le code]

Le , à la suite de l'affaire « Moeckli », Norbert Clémence, Roger Schaffter, Daniel Charpilloz, Georges Membrez, Victor Beuchat, Roland Béguelin, Jean Chappuis et Marc Jobin se rencontrent à Porrentruy dans le but de créer un grand mouvement de protestation à l'encontre du Conseil-exécutif bernois[5].

Le Mouvement séparatiste jurassien (MSJ) est finalement fondé par Daniel Charpilloz, Roland Béguelin, Roger Schaffter et 19 autres personnes, le à l'hôtel de la gare de Moutier[N 1]. Son premier Président est Daniel Charpilloz, son secrétaire général Roger Sachffter et son siège est à Delémont. Ce groupe demande purement et simplement la séparation du territoire jurassien à celui du canton de Berne et d'ainsi former un nouveau canton confédéré comprenant les sept districts de Delémont, Porrentruy, Les Franches-Montagnes, Moutier, Courtelary, La Neuveville et Laufon[6],[7]. Dans la foulée, la société coopérative du Jura Libre est créée le par Roland Béguelin, Roger Schaffter et Roger Chatelain[8]. Roger Schaffter en devient le premier rédacteur en chef.

Le Mouvement séparatiste jurassien souhaite diffuser ses objectifs de séparation cantonale à l'ensemble du peuple jurassien. Pour ce faire, le mouvement multiplie les tracts, démarchages et manifestations. Le , il organise sa première Fête du peuple jurassien qui devient, par la suite, annuelle. Le , le MSJ effectue sa première manifestation publique à Sonceboz[3].

Le , les autorités bernoises proposent plusieurs articles à inscrire dans la Constitution bernoise afin de régler le problème jurassien et les revendications naissantes : la reconnaissance d'un « peuple jurassien », le respect de la parité des langues dans les actes administratifs, la représentation du Jura au Conseil-Exécutif bernois et des mesures constitutionnelles de protection pour le Jura. Ces amendements passent en votation auprès de l'ensemble de la population bernoise, le , et sont acceptés par 69 089 oui contre 7 289 non[N 2],[9]. Bien que soutenues, ces nouvelles réformes paraissent insuffisantes pour le Mouvement séparatiste jurassien. Pour rassembler tous les jurassiens sous le même objectif de l'indépendance jurassienne, Roland Béguelin se lance dans une opération de ralliement. Avec l'aide de Roger Schaffter, il reprend la chanson populaire ajoulote La Rauracienne dont ils modifient les paroles et la renomment La Nouvelle Rauracienne qui devient l'hymne des séparatistes[10].

Avec le départ de Roger Schaffter, venant d'être nommé directeur de l'École suisse de Gênes, le Comité central est remanié: Pierre Billieux, devient secrétaire général; Adolf Walther, devient vice-président central et Roland Béguelin devient rédacteur en chef du Jura libre[6].

Le , voulant montrer que le Mouvement séparatiste jurassien est une association apolitique et non-religieuse, celui-ci décide de se renommer Rassemblement jurassien (RJ)[11],[12].

Rassemblement jurassien (1951-1994)[modifier | modifier le code]

Ayant changé de nom, le Rassemblement jurassien (RJ) agit de manière ferme mais sans agressivité durant les années 1950. Le RJ souhaite la création d'une République et Canton du Jura dans le respect du fédéralisme suisse[12].

Dès 1955, le Rassemblement jurassien prononce l'idée de l'organisation d'une initiative, soit fédérale ou cantonale, sur l'autodétermination des sept districts jurassiens[3]. Cependant, un problème se pose: le cas du district de Laufon qui est à majorité de langue germanophone. Le Rassemblement jurassien imagine donc un statut spécial de ce district dans un éventuel futur canton[13].

Carte du résultat de la votation du .

Le , le Rassemblement jurassien annonce lancer une initiative cantonale « en vue d'organiser dans le Jura une consultation populaire sur le problème de l'autonomie ». L'initiative cantonale est lancée le et récolte 23 336 signatures. Elle est déposée à la Chancellerie bernoise et passe en votation populaire cantonale le [N 3]. Le Rassemblement jurassien essuie alors un échec. Dans le Jura même, l'initiative est rejetée avec 16 354 non et 15 163 oui, soit respectivement 51,9 % et 48,1 %[14]. La majorité du canton de Berne refuse l'initiative (mais le oui est en tête dans trois des sept districts jurassiens). Le Rassemblement jurassien insiste alors sur l'immigration massive d'Alémaniques au cours du XIXe siècle qui aurait influencé les votes et affirme vouloir continuer sa lutte. De plus, il déclare que cette votation a été organisée selon les lois bernoises qui ne sont pas avantageuses pour le peuple jurassien.

Résultats de l'initiative populaire cantonale bernoise du 5 juillet 1959
Question Pour Contre Invalide/

blanc

Total Inscrits Partici-

pation

Résultat
Votes % Votes %
« Acceptez-vous l'initiative populaire cantonale « en vue d'organiser dans le Jura une consultation populaire sur le problème de l'autonomie »? » 23 130 20,6 89 141 79,4 ? ? ? ? Rejetée
Source : Le Quotidien jurassien[15]

Malgré l'échec, le Rassemblement jurassien ne renonce pas. Les dirigeants (principalement Roland Béguelin) procèdent à un travail de restructuration de l'association. Ils décident d'organiser plus de manifestations, d'actions et mise résolument sur la jeunesse. Dès l'année , le groupement prévoit de lancer quatre autres initiatives cantonales en vue d'améliorer les conditions des Jurassiens, à savoir : Pour la création d'un Office de la circulation routière à Tavannes, Pour la création d'une ferme-pilote aux Franches-Montagnes, Pour l'allègement fiscal en faveur de la famille et Pour l'abolition du système des procurations dans l'exercice du droit de vote. Ces quatre initiatives sont rejetées par le peuple le [3].

Le RJ va alors créer plusieurs structures militantes : les jeunes groupés dans le Groupe Bélier, les universitaires dans le Mouvement universitaire jurassien (MUJ), les femmes dans l'Association féminine pour la défense du Jura (AFDJ) et les Jurassiens de l'extérieur dans l'Association des Jurassiens de l'extérieur (AJE)[16].

Depuis le début des années 1960, la Députation jurassienne défend l'idée d'organiser un plébiscite sur l'autonomie jurassienne. Cependant, en , le Rassemblement jurassien répond ne pas soutenir cette démarche car, selon eux, l'organisateur d'un tel plébiscite ne doit pas être le canton de Berne, contre lequel les séparatistes se battent, mais la Confédération. De plus, le Rassemblement jurassien revendique le droit de vote de tous les Jurassiens vivant à l'extérieur. Il rajoute que l'organisation d'un tel plébiscite par le canton de Berne ne sera qu'une copie de la votation populaire du et, de ce fait, le Rassemblement jurassien appellera les Jurassiens à le boycotter et ignorer le résultat[3].

Le , le Conseil-exécutif bernois présente un plan destiné à résoudre le problème jurassien: celui-ci stipule que si les négociations autour d'un statut d'autonomie échouent, il y aurait une possibilité d'organiser un plébiscite donnant la possibilité au peuple jurassien de déclarer clairement s'il entend rester dans le canton de Berne ou s'il préfère former un nouveau canton. Les milieux séparatistes estiment qu'un plébiscite ne peut régler la Question jurassienne et insiste sur une médiation fédérale. Avec l'éventuelle organisation d'un plébiscite, les habitants du district germanophone de Laufon décident de saisir la chance. De ce fait, un mouvement séparatiste bâlois Laufen zu Basel y est créé. Ce mouvement souhaite le rattachement de son district au canton voisin de Bâle-Campagne. Le Rassemblement jurassien revoit donc ses objectifs et admet l'idée d'un canton du Jura à six districts francophones et abandonne l'intégration de celui de Laufon. Il reconnaît le droit de libre-disposition du district laufonnais et souhaite que ceux-ci puissent également se prononcer en leur faveur.

Les négociations commencent donc sur la mise en place d'un statut d'autonomie pour le Jura au sein du canton de Berne. Le , le Conseil-exécutif bernois crée la « Commission des Vingt-quatre », et nomme douze membres bernois et douze jurassiens; son président est le conseiller d'État bernois et directeur de la police Robert Bauder. Le but de la Commission est de dresser une liste des revendications jurassiennes[17]. Leur rapport, nommé « Les données actuelles du problème jurassien », est présenté le . La première partie tente de « démontrer que la minorité jurassienne bénéficie d'une situation tout à fait enviable au sein du canton de Berne »[N 4]. La deuxième partie retrace « les contacts pris entre la Commission et les différents acteurs jurassiens dans le but de présenter un état des lieux des différentes positions face à la Question jurassienne ». Cette démarche est notamment entreprise auprès du RJ, de l'UPJ et du GIPUC; mais aussi auprès des préfets du Jura et de Bienne; des communes de Bienne et Laufon; des associations économiques; de l'université et les associations culturelles; des Eglises. Cependant, avant d'être publié, ledit rapport est l'objet de nombreuses discussions au sein de la Délégation du Conseil-exécutif pour les Affaires jurassiennes (DCEAJ) qui surveille donc les choses de près. La « Commission des Vingt-quatre » n'avait donc pas une totale indépendance de manoeuvre face au Conseil-Exécutif bernois[17]. De ce fait, les mouvements séparatistes restant méfiant et ignorent ce rapport.

Parallèlement, étant toujours certain qu'un statut d'autonomie est la bonne solution pour résoudre la Question jurassienne, le Conseil-exécutif bernois demande de l'aide de la Confédération. le Conseil-exécutif bernois (sur proposition du Conseil fédéral) nomme, le , la « Commission confédérée de bons offices pour le Jura (CBO) » (nommée aussi « Commission Petitpierre ») dans le but de régler le problème jurassien. Celle-ci est de deux anciens Conseillers fédéraux Max Petitpierre et Friedrich Traugott Wahlen ainsi que de deux Conseillers nationaux Pierre Graber et Raymond Broger. Les discussions entre la CBO et le Conseil-exécutif bernois vont porter sur la question du choix entre un plébiscite (et son organisation) ou un nouveau statut du Jura. Pour la CBO, deux éléments sont importants. D'une part, il faut que les Jurassiens puissent avoir le choix entre la séparation ou un nouveau statut du Jura qui doit donc être élaboré avant qu'un plébiscite soit organisé. D'autre part, étant donné les trois forces que compte le Jura (Nord, Sud, Laufonnais), il est nécessaire que les Jurassiens aient la possibilité, après la votation populaire sur la séparation, d'organiser d'autres votations dans les districts dont la majorité des électeurs ne seront pas d'accord avec le résultat du premier vote. C'est donc ici que naît l'idée des « plébiscites en cascade »[18]. Le premier rapport de la CBO est publié le et évoque « le rassemblement des Jurassiens de toutes tendances, à un large statut d'autonomie qui serait obtenu, voir imposé au canton de Berne »[N 5],[19].

Sous pression de différents milieux, dont la Confédération, le Conseil-exécutif bernois présente, le son projet de « nouvelles dispositions constitutionnelles relatives au Jura » qui définit soit un statut d'autonomie spécial de la région jurassienne au sein du canton de Berne, soit l'indépendance. Contrairement aux revendications de la CBO, le Conseil-Exécutif bernois indique à la population que les fameux plébiscites, menant à une éventuelle indépendance du Jura, ne peuvent avoir lieu avant que l'additif sur les « nouvelles dispositions constitutionnelles relatives au Jura » soit définitivement accepté en évoquant des « raisons de délai ». Le projet est acceptée le , à l'unanimité, par le Grand Conseil bernois et passe donc en votation populaire, sur l'ensemble du canton, l'année suivante[20].

Le Rassemblement jurassien annonce refuser les « nouvelles dispositions constitutionnelles relatives au Jura » et appel ses adhérents à se prononcer contre cette idée lors de la votation populaire. Il estime que les résultats seront favorables au Conseil-exécutif bernois et non aux séparatistes. Même si, avec l'acceptation des « nouvelles dispositions constitutionnelles relatives au Jura », la mise en place d'un plébiscite jurassien sera possible (qui est l'objectif des séparatistes, rappelons-le), le RJ craint cependant que ce plébiscite, organisé par la Berne cantonale, engendre la partition du territoire jurassien[N 6]. En effet, Le RJ demande l'application des règles internationales concernant l'organisation du plébiscite selon le droit à l'autodétermination; à savoir que le peuple jurassien, aussi bien les jurassiens habitants le territoire et ses ressortissants habitants dans d'autres cantons, peuvent se prononcer[21]. Cependant, le canton de Berne s'appuie sur la Constitution fédérale qui stipule en son article 43 que « tous habitants d'un canton ou d'une commune qui y résident depuis au moins trois mois peut prendre part à un vote »[22]. Le RJ accuse les autorités bernoises a faire voter des personnes d'origine alémanique afin de garantir un résultat favorable à la Berne cantonale.

Cependant, fin 1969, le Rassemblement jurassien change d'avis et approuve l'additif constitutionnel tel que présenté par le Conseil-exécutif bernois[20]. Ce changement d'opinion est dû au fait que le plébiscite présente une chance, à ne pas manquer, aux Jurassiens d'user leur doit de libre disposition quitte à perdre du partie du territoire historique :

« Le plan bernois doit être approuvé malgré tout, car il donne aux Jurassiens le droit de libre disposition. C'est une étape à ne pas manquer, même si nous ne sommes pas d'accord avec les modalités d'application du scrutin d'autodétermination. »

— Roland Béguelin, secrétaire général du Rassemblement jurassien

L'additif constitutionnel passe alors en votation populaire cantonale et est accepté le et entre en vigueur le [N 7].

Le , la « Commission confédérée de bons offices pour le Jura (CBO) » publie son deuxième rapport qui propose un statut d'autonomie pour le Jura. Dans ce rapport, l'on constate un brusque retour en arrière par rapport au premier rapport de 1969 notamment concernant l'organisation d'un plébiscite ce qui détériore les relations avec le Rassemblement jurassien qui demande purement la dissolution de ladite commission[N 8],[23]. Etant naturellement contre une indépendance du Jura, le Conseil-Exécutif bernois présente, en septembre 1972, son « Rapport du Conseil-exécutif au Grand Conseil sur la création de régions et l'aménagement du statut du Jura » qui propose une régionalisation de l'ensemble du canton et tant vers l'idée d'un statut d'autonomie spécial de la région jurassienne au sein du canton de Berne. Le RJ et le MUJ se prononce contre ce projet de statut alors que l'UPJ est pour. En novembre, ce projet est discuté au sein du Grand Conseil bernois (excepté les députés séparatistes qui refusent de prendre part aux discussions) mais en décembre déjà, on fixe la date du pour le premier plébiscite. Le peuple jurassien n'aura donc par l'occasion de se prononcer sur le projet de nouveau statut du Jura présenté[24].

Le , le Conseil-Exécutif bernois met en vigueur les dispositions constitutionnelles qui présente les modalités d'une procédure d'autodétermination dans le Jura en trois étapes de « votation en cascade », appelée « plébiscites jurassiens »[25],[3] :

Additif sur les nouvelles dispositions constitutionnelles relatives au Jura
  • Premier plébiscite : Décision des 7 districts concernés de créer un nouveau canton ;
  • Deuxième plébiscite (sur initiative) :
    1. En cas de non majoritaire dans l'ensemble du Jura, les districts ayant voté oui peuvent revoter pour se séparer de l'ancien canton ;
    2. En cas de oui majoritaire dans l'ensemble du Jura, les districts ayant voté non peuvent revoter pour choisir de rester dans l'ancien canton ;
  • Troisième plébiscite (sur référendum) : à la suite de ces deux votes, les communes limitrophes avec la nouvelle frontière peuvent choisir de rester dans le canton de Berne ou dans le canton du Jura.

Lors du premier plébiscite, le , une majorité se dégage en faveur de la création d'un nouveau canton[26]. Le RJ se félicite alors de cette nouvelle. Cependant, les milieux antiséparatistes engagent les procédures afin d'organiser, par le biais d'initiatives, le deuxième plébiscite dans les districts où le non fut majoritaire (Moutier, Courtelary, La Neuveville et Laufon)[3]. Lors de ce deuxième plébiscite, les et , ces quatre districts votent en faveur de leur maintien dans le canton de Berne. Le RJ dénonce alors un «éclatement» du Jura causé par les antiséparatistes et dépose des recours contre ce deuxième plébiscite, qui seront rejetés par le Conseil Fédéral[27]. C'est à ce moment que son but change : le RJ recherche la réunification du Jura bernois sous le canton du Jura.

En , le Gouvernement jurassien et le Rassemblement jurassien présentent l'initiative UNIR au Parlement jurassien. L'initiative demande qui : « l'unité institutionnelle du Jura constitue l'un des principaux objectifs du canton du Jura; la loi a pour but de prévoir les moyens politiques, financiers, culturels et juridiques propres à atteindre ce but. ». Le Parlement accepte l'initiative UNIR le . Le Conseil-exécutif bernois dépose alors un recours contre l'initiative UNIR. Le Tribunal fédéral invalide l'initiative UNIR et propose au Parlement jurassien de ne pas y donner suite. Cependant, celui-ci adopte tout de même la « loi UNIR »[28].

Mouvement autonomiste jurassien (depuis 1994)[modifier | modifier le code]

Dans le courant de l'année , sous l'impulsion de Pierre-André Comte, l'Unité jurassienne demande sa fusion avec le Rassemblement jurassien. Cependant, la fusion est refusée car Roland Béguelin estime que l'Unité jurassienne représente déjà une branche du Rassemblement jurassien et que la présence en terres bernoises du Rassemblent jurassien est une mauvaise idée au vu des événements. Des tensions vont donc se créer entre lui et Pierre-André Comte[29]. Roland Béguelin décède le et la fusion est effectuée le . Par fusion, le groupe se renomme Mouvement Autonomiste Jurassien (MAJ)[12].

Le , le MAJ réorganise sa ligne politique pour sauvegarder les intérêts du peuple jurassien. Le MAJ renonce à l'objectif réunification tout en confirmant son ambition de libérer les districts méridionaux du canton de Berne.

Le , le MAJ organise un vote consultatif à Moutier. Les citoyens rejettent de justesse le rattachement de leur commune au canton du Jura (1 891 voix pour et 1 932 voix contre).

Le , le Mouvement autonomiste jurassien lance l'initiative « Un seul Jura ». Il la dépose le à la chancellerie cantonale jurassienne[30]. Cette initiative demande l'étude d'un nouvel État jurassien à six districts par l'Assemblée Interjurassienne. L’initiative est adoptée par le Parlement jurassien (contre l'avis du Gouvernement jurassien) en [31].

Organisations affiliées[modifier | modifier le code]

  • Groupe Bélier : Le groupe est fondé le à l'initiative de Marcel Brêchet et de Michel Gury. Il s'agit d'une organisation destinée à rassembler la jeunesse séparatiste jurassienne. Ce groupe n'est plus affilié au Rassemblement jurassien depuis 1981[16];
  • Association des Jurassiens de l'extérieur (AJE), (depuis 1962): L’association est fondée le à Neuchâtel par le Rassemblement jurassien, dans le but de réunir en une association les 22 sections du RJ externes au Jura[32]. Son objectif politique est de disposer d'un réseau de relations dans l'ensemble de la Suisse afin de faire connaître le problème jurassien[33];
  • Association féminine pour la défense du Jura (AFDJ), (depuis 1963): Créée le , l'association, exclusivement féminine, regroupe les femmes qui souhaitent œuvrer à la création du canton du Jura[N 9],[34],[35];
  • Mouvement universitaire jurassien (MUJ), (depuis 1964): Fondé le , le mouvement regroupe les étudiants jurassiens séparatistes des universités romandes. À l'origine, les premiers militants de ce groupement souhaitent réagir au refus du Conseil d'État vaudois de laisser le Jura participer à l'Exposition nationale de 1964. Son but est de « réunir les étudiants qui se proposent, notamment par l'étude et une information objective, de rechercher une solution au problème jurassien, dans le sens d'une autonomie politique »[36];
  • Unité jurassienne (UJ), (1975-1994): imaginé le par Georges Droz à Tavannes, ce mouvement regroupe les séparatistes jurassiens vivants dans les districts ayant décidé de rester bernois lors du deuxième plébiscite jurassien de 1975. L'UJ est officiellement constituée à Moutier le [37].

Structure[modifier | modifier le code]

Laurent Coste, président du MAJ depuis 2012.

L'organe directeur du MAJ est le comité exécutif. La commission des fédérations assure la liaison entre les sections et le comité exécutif. L'assemblée des délégués constitue l'organe souverain du mouvement et détermine l'orientation politique générale[38].

L'organe directeur est élu pour une période de trois ans. Pour la période 2022-2025, son Président est Laurent Coste et son Vice-président Bernard Studer. Le Secrétaire général est Pierre-André Comte et le Secrétaire général adjoint Jean-Marie Koller. L'organe directeur se compose également d'un poste de Contrôleur des finances, d'une représentante de l'AFDJ, d'un représentant de l'AJE, d'un représentant du Groupe Bélier et de huit autres membres[38].

Dès sa fondation, son siège se trouvait Ruelle de l'Écluse 10 à Delémont, mais à son changement de nom et fusion en 1994, le siège est déplacé à Place Roland-Béguelin à Moutier[38].

Historique des postes[modifier | modifier le code]

Président Mouvement séparatiste jurassien[6]

Présidents du Rassemblement jurassien[12]

  • 1951-1954 : Daniel Charpilloz
  • 1954-1965 : André Francillon
  • 1965-1980 : Germain Donzé
  • 1980-1991 : Bernard Mertenat
  • 1991-1994 : Christian Vaquin

Présidents du Mouvement autonomiste jurassien

  • 1994-2012 : Christian Vaquin
  • Depuis 2012 : Laurent Coste
Secrétaires généraux du Mouvement séparatiste jurassien[6]

Secrétaires généraux du Rassemblement jurassien[12]

Secrétaire général du Mouvement autonomiste jurassien

Présidents de l'Unité jurassienne

Manifestations[modifier | modifier le code]

Le MAJ, accompagné de ses organisations affiliées, organisent plusieurs manifestations en rapport avec la Question jurassienne ou le peuple jurassien[38]:

  • Fête du peuple jurassien : elle se déroule chaque année depuis 1948, au mois de septembre, à Delémont;
  • « Faites la liberté » : elle se déroule chaque année depuis 2006, au mois de juin, à Moutier;
  • Fête de la jeunesse : organisée par le Groupe Bélier, elle se déroule chaque année depuis 1965, au mois de mars à Moutier[N 10],[39];
  • Commémoration du 23 juin 1974 : les différentes sections locales organisent, dans les communes, une commémoration du plébiscite jurassien[38];
  • Hommages à Roland Béguelin et Roger Schaffter : le MAJ leur rend très souvent hommage lors des commémorations de leurs dates de naissance et de décès[40].

Presse[modifier | modifier le code]

Le journal Le Jura Libre est l'organe de presse du Mouvement autonomiste jurassien. Fondé en 1948 par Roger Schaffter, Roland Béguelin et Roger Chatelain, le journal parait une fois par mois[8].

Le Conseil d'administration du Jura Libre est présidé par Alain Charpilloz (neveu de Daniel) et Laurent Girardin en est le rédacteur en chef. Il est imprimé par le Centre d'impression Le Pays à Delémont[41].

Logos[modifier | modifier le code]

Personnalités[modifier | modifier le code]

Liste, non exhaustive, de membres connus :

Mouvements extérieurs associés[modifier | modifier le code]

Dès le milieux des années 1960, Roland Béguelin s'appuyait sur d'autres combats de communautés francophones à travers le monde afin de donner du poids à sa cause. C'est dans cette optique qu'il créé la Conférence des minorités ethniques de langue française en 1971 dont le RJ fait partie des membres permanents[42],[43]. Dès lors, le RJ, puis le MAJ par la suite, montre un grand soutient et garde des liens forts avec les mouvements dits des « peuples frères ». Il s'agit principalement d'organisations représentants les francophones minoritaires dans leur États respectif comme les Québécois[44], les Wallons[45], les Valdôtain[46], les Acadiens[47] ou encore Louisianais[48]. Plus récemment, le MAJ soutient également les Catalans[49].

À chaque Fête du peuple jurassien, les drapeaux de ces régions et communautés sont présents aux côtés du drapeau jurassien.

Québec[modifier | modifier le code]

Dès 1967, Roland Béguelin apporte un grand soutien au souverainisme québécois dont il tient plusieurs correspondances avec des acteurs clefs du souverainisme québécois à partir de cette date[N 11],[50]. Il est alors invité, entre 1979 et 1981, au 7e et 8e congrès du Parti québécois organisé à Sainte-Foy et Montréal[51].

Béguelin devenu un grand ami de René Lévesque[54], ce dernier effectue une visite officielle à Delémont les 1er et 2 juillet 1983 dont découlera la signature d'un accord de coopération entre la République et Canton du Jura et la Province de Québec[N 12],[55],[56],[57],[58],[59],[60].

Wallonie[modifier | modifier le code]

Depuis la fin des années 1960, le MAJ soutient également l'indépendantisme Wallon (où Roland Béguelin est également invité par le Rassemblement Wallon en 1981)[61].

Le 21 décembre 1988, la République et canton du Jura et la Fédération Wallonie-Bruxelles signent un accord commun de coopération concernant les projets d’échanges et de partenariats dans les domaines de la culture et de la formation[62],[56].

Vallée d'Aoste[modifier | modifier le code]

La communauté francophone de la Vallée d'Aoste d'Italie, présente également un mouvement autonomiste que le MAJ soutient.

Depuis 1995, le Parlement jurassien et le Conseil régional de la Vallée d’Aoste sont unis par une entente. Les deux législatifs ont invité leurs gouvernements respectifs à conclure un accord de coopération. L'entente entre le Jura et la Vallée d'Aoste a été signée le 19 mars 2004 par les deux présidents de gouvernement[63],[56].

Autres mouvements[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Il s'agit du 7e mouvement jurassien d'émancipation créé depuis 1815.
  2. Dans le Jura, les articles sont acceptés par 20 526 oui contre 1 260 non (participation: 59 %).
  3. Le Comité d'action pour la sauvegarde des intérêts du district de Laufon se distancie de l'initiative du Rassemblement jurassien pour organisation d'un plébiscite.
  4. Différents thèmes sont abordés tels que la représentation des partis politiques, les votations, l'école, etc.
  5. Les mouvements séparatistes refusent de rentrer en contact avec CBO car les membres de celle-ci ont été nommés par le Conseil-exécutif bernois[13].
  6. Le RJ estime que celui-ci doit être organiser par la Confédération et non par « la puissance dominante dont il faudrait pouvoir se séparer », à savoir, le canton de Berne.
  7. Dans la partie jurassienne du canton, le résultat a été de 20 421 voix pour contre 2 259 voix contre.
  8. La commission se maintiendra en place, de façon secrète, jusqu'en 1974.
  9. L'Association féminine pour la défense du Jura a joué un rôle important en faveur de l'institutionnalisation de la promotion de l'égalité dans le canton du Jura. Valentine Friedli, secrétaire-caissière et seule femme députée à l'Assemblée constituante jurassienne, convainc ses collègues d'inscrire dans la Constitution l'égalité des droits entre hommes et femmes, la reconnaissance du principe « à travail égal, salaire égal » et le Bureau de la condition féminine (BCF). Outre ses objectifs de l'amélioration des conditions de vie des femmes, l'association privilégie le combat pour la réunification. Depuis les années 1980, le combat de l'association s'est essoufflé: « la lutte nationale a perdu de sa raison d'être avec la création du canton du Jura ; la promotion des femmes est désormais du ressort du Bureau de la condition féminine (BCF), organe qui a rapidement pris ses distances avec l'association ».
  10. La fête se déroulait généralement à Porrentruy (entre 1965 et 1990); elle changea ensuite pour [[Tavannes (Berne}|Tavannes]] (entre 1990 et 2011) puis Moutier (depuis 2012).
  11. Tel qu'André Auclair, ancien directeur du Mouvement National des Québécois; Louise Beaudoin, ancienne déléguée du Gouvernement du Québec à Paris et ministre du gouvernement du Parti Québécois; Jean Chapdelaine, conseiller aux affaires internationales; Guy Chevrette, ministre du Parti Québécois; Élie Fallu, député péquiste et maire de Sainte-Thérèse; Pauline Julien, chanteuse et figure marquante du nationalisme québécois; Bernard Landry, député et ministre péquiste; Camille Laurin, député péquiste; Denis Lazure, député péquiste; René Lévesque, Premier ministre du Québec; Pierre Lorrain, député péquiste; Antonine Maillet, écrivaine; Jean-Pierre Saintonge, député péquiste; Sylvain Simard, député péquiste et président du Mouvement national des Québécoises et Québécois ou encore Gilles Vigneault, chanteur et poète.
  12. Il s'agit du premier accord de coopération d'un canton avec une région étrangère.

Références[modifier | modifier le code]

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