Michel Orcel

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Michel Orcel
Michel Orcel en 2010.
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (71 ans)
MarseilleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Institut d'Etudes Politiques de Paris, Dr ès Lettres et Sciences humaines
Activités
Autres informations
Directeur de thèse
Mario Fusco (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Distinctions

Michel Orcel, né le à Marseille, est un écrivain, traducteur, spécialiste de l'italien, islamologue, éditeur et psychanalyste français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Diplômé de l’Institut d'études politiques de Paris dans la section service public, en 1974[1], il passe une maîtrise de métaphysique chrétienne (Dir. Claude Tresmontant) et un DEA d'islamologie (Dir. Roger Arnaldez), puis soutient une thèse de doctorat ès Lettres et Sciences humaines (Études italiennes), dirigée par Mario Fusco[2]. Il obtient en 1996 son habilitation à diriger des recherches doctorales (HDR) à l'université de Tours.

Il a été chercheur à l’Institut universitaire européen de Florence en 1976-1977, et pensionnaire à l’Académie de France à Rome de 1981 à 1983[3]. Il a été maître de conférences à l'Université de Rennes (1993-1997), où il a fondé une chaire d'histoire de l'opéra italien [4].

Professionnellement, il a débuté comme critique littéraire et musical (Vogue, L'Avant-Scène Opéra, Lyrica, etc.), avant de se tourner vers la traduction, l'enseignement et la psychanalyse.

Psychanalyse[modifier | modifier le code]

Formé à Paris et successivement analysé par Jean-Pierre Maïdani Gérard (SPF, EPCI), Manuel Garcia Barroso (SPP) et Kathleen Kelley-Lainé (SPP), il a exercé à Paris et à Marrakech jusqu'en 2012, avant de s'établir à Nice. Il a quitté en 2014 la Société de Psychanalyse freudienne (SPF, Paris), dont il était membre praticien. Se considérant avant tout comme un clinicien (dans la lignée de Winnicott et Ferenczi), son apport majeur à la théorie tient dans l'article Histoire de la subjectivité, empathie et cadre analytique issu de la conférence qu'il avait donné en 2005 sur L'empathie comme outil réparateur au "Malaise dans la civilisation" au congrès de la SMP en 2005 à Rabat. On notera cependant l'usage fructueux qu'il fait de l'apport psychanalytique pour la critique littéraire (voir notamment sa thèse de doctorat, Langue mortelle, et ses essais intitulés Italie obscure).

Littérature[modifier | modifier le code]

Auteur de fictions (poésies, romans), d'essais, de travaux encyclopédiques, de traductions, il a notamment obtenu le Prix Nelly Sachs (Prix européen de littérature et de traduction, 2001) pour sa traduction du Roland furieux, le prix Jules Janin (2003) de l’Académie française[5] pour sa traduction de la Jérusalem libérée, enfin le Grand Prix de poésie de l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre poétique. Ces dernières années, il a publié La Destruction de Nice[6] ; un cahier de traductions de diverses langues : Ô nuit pour moi si claire ; une traduction radicalement nouvelle de la Divine Comédie (La Dogana, Genève) saluée par Ph. Jaccottet, et un roman historique, Le Jeune Homme à la mule, paru chez Pierre-Guillaume de Roux (Paris) [7], qui a été élogieusement recensé [8],[9].En février 2022, il publie un recueil d'audacieux "billets" intitulé Paradoxa (Arcades Ambo, 2022) et, l'année suivante, un volume regroupant ses essais les plus importants sur Leopardi (Poésie, pensée, psyché).

Autres[modifier | modifier le code]

Dans les années 1980, pendant près de dix ans, Michel Orcel a animé avec Alain de Gourcuff la revue et les éditions de L'Alphée[10]. En 1997, il fonde la revue des Recherches romanes et comparées (notamment parrainée par Yves Bonnefoy, Jean Starobinski, Jean-Pierre Richard, Nicholas Mann (en)), qui, faute d'une aide du CNRS, doit mettre fin à son activité deux ans plus tard. En 2015, il fonde à Nice avec quelques amis les éditions ARCADES AMBO[11], dont il dirige les collections « Littérature et Sciences humaines » et "Poésie". Michel Orcel est membre du comité scientifique de la Rivista Internazionale di Studi Leopardiani[12], membre de l'Association des traducteurs littéraires de France (ATLF), membre de la Société française d'héraldique et de sigillographie[13], membre d'honneur de l'Accademia della Pigna de San Remo [14]. Jusqu'en 2023, il a servi comme officier dans la Réserve citoyenne rattachée à la Délégation militaire départementale des Alpes-Maritimes.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Œuvre[modifier | modifier le code]

Poésie, essais, fictions, dictionnaires[modifier | modifier le code]

  • Le Théâtre des nues, L'Alphée, Paris, 1981
  • Les Liens, L'Alphée, Paris, 1982
  • Élégie, suivi de Parva domus, La Dogana, Genève, 1984
  • Destin, Le temps qu’il fait, Cognac, 1987
  • Langue mortelle, préface de J. Starobinski, L’Alphée, Paris, 1987
  • Odor di femina, Le temps qu'il fait, Cognac, 1989
  • N. N. ou L’amour caché, Grasset, Paris, 1989
  • Trois guerriers plus un, Le temps qu’il fait, Cognac, 1993
  • Le Sentiment du fer, Grasset, Paris, 1994
  • Histoire d'une ascension, Le temps qu'il fait, Cognac, 1996
  • Italie obscure, Librairie Belin, Paris, 2001
  • Verdi. La vie, le mélodrame, Grasset, 2001
  • Les Larmes du traducteur, Grasset, Paris, 2002
  • Voyage dans l’Orient prochain, La Bibliothèque, Paris, 2004
  • Napoléon Promenade, Ed. du Rocher, Paris,
  • Le Livre des devises, Le Seuil, Paris, 2009
  • De la dignité de l'islam, Bayard, Paris, 2011; rééd. Arcades Ambo, Paris-Nice, 2011
  • L'invention de l'islam. Enquête historique sur les origines, Perrin, Paris, 2012
  • Jardin funeste, Arcades Ambo éd., Paris-Nice, 2015
  • Le Val de Sigale. Pays d'Esteron et de Chanan à travers six siècles d'histoire, Arcades Ambo éd., Paris-Nice, 2015
  • La Destruction de Nice, proses, Pierre-Guillaume de Roux éditeur, Paris, 2016
  • Ô nuit pour moi si claire, cahier de traduction (de Properce à Shelley), La Dogana, Genève, 2016
  • Dictionnaire raisonné des devises (tome I), en collaboration avec Alban Pérès, Arcades Ambo éd., Paris-Nice, 2017
  • Dictionnaire raisonné des devises (tome II), en collaboration avec Alban Pérès, Arcades Ambo éd., Paris-Nice, 2020
  • Armorial des poèmes carolingiens de la cour de Ferrare, en collaboration avec Alban Pérès, Arcades Ambo éd., Paris-Nice, 2018
  • Le Jeune Homme à la mule, Pierre-Guillaume de Roux éd., Paris, 2019
  • L'Anti-Faust (suivi d'un sonnet et de deux Idylles de Leopardi), Obsidiane, 2020
  • Histoire et patrimoine de la seigneurie de Sigale, ARCADES AMBO éd., Nice 2021.
  • Paradoxa, ARCADES AMBO, Nice, 2022.
  • Leopardi (poésie, pensée, psyché), ARCADES AMBO, Nice, 2023.

Principales traductions[modifier | modifier le code]

  • Les Chants de Leopardi, préf. de Mario Fusco, L'Âge d'homme, Lausanne, 1982.
  • Le Sixième Tome du Moi d'Ugo Foscolo, L'Alphée, Paris, 1984
  • Dix Petites Pièces philosophiques de Leopardi, Le Temps qu'il fait, Cognac, 1985 (2e éd. 1991; 3e éd. 2009)
  • Poèmes et fragments de Leopardi, La Dogana, Genève, 1987
  • L'Ultime Déesse d'Ugo Foscolo, La Différence, Paris, 1989
  • Poésies de Michel-Ange, Imprimerie Nationale, Paris, 1993
  • Trois Livrets pour Mozart de Lorenzo Da Ponte, préf. de Jean Starobinski, Flammarion GF, Paris, 1994
  • Chants / Canti de Leopardi, Flammarion, Paris, 1995 (rééd. GF, 2005)
  • Roland furieux de l'Arioste, Le Seuil, Paris, 2000 (édition revue et amendée dans la coll. Points, du Seuil, en 2021)
  • Jérusalem libérée du Tasse, Gallimard Folio, Paris, 2002
  • Rimes et plaintes du Tasse, Fayard, Paris, 2002
  • Sourates et fragments du Coran, La Bibliothèque, Paris, 2009
  • Le Messager du Tasse, Verdier, Paris, 2012
  • La Beffa di Buccari (Un pied de nez aux Autrichiens) de Gabriele d'Annunzio, La Bibliothèque, Paris, 2014
  • Copernic (dialogue) de Leopardi, Arcades Ambo éd., Paris-Nice, 2015
  • La Divine Comédie) de Dante, La Dogana, Genève, 2019 (L'Enfer), 2020 (Le Purgatoire), 2021 (Le Paradis).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Sciences Po Alumni », sur sciences-po.asso.fr (consulté le ).
  2. « Mario Fusco - Site Gallimard », sur www.gallimard.fr (consulté le )
  3. « Pensionnaires depuis 1666 », sur villamedici.it (consulté le )
  4. « Département d'Italien - Université Rennes 2 », sur univ-rennes2.fr (consulté le ).
  5. « Michel Orcel », sur academie-francaise.fr (consulté le )
  6. « la destruction de Nice - Michel Orcel », sur www.ecumedespages.com (consulté le )
  7. https://www.pgderoux.fr/fr/Livres-Parus/Le-Jeune-homme-a-la-mule/361.htm
  8. https://www.causeur.fr/michel-orcel-jeune-homme-a-la-mule-169884
  9. https://www.atlantico.fr/decryptage/3584739/-le-jeune-homme-a-la-mule--quand-michel-orcel-chausse-la-lorgnette-de-stendhal--
  10. [www.http://www.revues-litteraires.com/articles.php?lng=fr&pg=259]
  11. [1]
  12. (it) « Recanati: La 'Rivista Internazionale di Studi Leopardiani' diventa organo ufficiale del CNSL », sur www.viverecivitanova.it (consulté le )
  13. « SFHS | Héraldique et Sigillographie », sur sfhs-rfhs.fr (consulté le )
  14. [2]
  15. « Orcel Prof. Michel », sur quirinale.it (consulté le )
  16. « palmarès », sur academie-francaise.fr

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Who's Who
  • « Michel Orcel » in Dictionnaire de poésie de Baudelaire à nos jours, PUF, Paris, 2001
  • J.-P. Richard, Terrains de lecture, Gallimard, Paris, 1996
  • J. Schwarz, Le Passage ou l'itinéraire d'un passeur en métamorphose dans Les Larmes du traducteur de Michel Orcel et La Route de San Giovanni d'Italo Calvino, mémoire de maîtrise, Université Paris III, .
  • Bernard Simeone :
    • Le Phénix de la consolation, in La Quinzaine littéraire, n° 651, 16-
    • Une splendide errance, in La Quinzaine littéraire, n° 769, 16-
    • Verdi pessimiste et secret, in Tageblatt-Bücher/Livres, Luxembourg,

Liens externes[modifier | modifier le code]