Médée (Anouilh)

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Médée (Nouvelles pièces noires)
Auteur Jean Anouilh
Pays Drapeau de la France France
Genre Théâtre
Éditeur Éditions de la Table ronde
Lieu de parution France
Date de parution 1946
Date de création (création française)
Metteur en scène André Barsacq
Lieu de création Théâtre de l'Atelier

Médée est une tragédie de Jean Anouilh écrite et publiée dans les Nouvelles pièces noires en 1946[1] et créée au Kammerspiele de Hambourg le dans une mise en scène de Robert Michal[2]. En France, sa création n'a eu lieu que quatre ans et demi plus tard, le [3], au Théâtre de l'Atelier, dans une mise en scène d'André Barsacq (la dernière collaboration entre Jean Anouilh et André Barsacq)[4].

La pièce s'inspire du mythe de Médée, dix ans après qu'elle a trahi son père et tué son frère pour l’amour de Jason, ainsi que la conquête de la Toison d’or. Jason se sépare alors d’elle, et s’apprête à épouser la fille de Créon, roi de Corinthe ; refusant la fuite et le bonheur, Médée va continuer à semer le feu.

L'adaptation du mythe antique[modifier | modifier le code]

Le texte de Jean Anouilh reprend les éléments du mythe de Médée. L'action est concentrée autour de quelques personnages : Médée, Jason, Créon et la Nourrice de Médée. Le texte s'achève sur la mort de Médée, qui périt dans les flammes, sous les yeux de Jason, empêchant toute intervention.

Dans cette pièce, le mythe est modernisé. Ainsi, par exemple, Médée vit dans une roulotte. De même, Anouilh analyse de façon plus approfondie la question des rapports hommes-femmes.

Accueil[modifier | modifier le code]

La pièce a eu beaucoup moins de succès que, par exemple, Antigone, avec une première française très tardive (plus de quatre ans après la première allemande) et un nombre de représentations beaucoup plus faible (35). Cela est peut-être dû à une mauvaise prestation de l'actrice principale Michèle Alfa, qui a remplacé la femme d'Anouilh, Monelle Valentin, laquelle devait originellement jouer le rôle. C'est peut-être aussi dû au côté uniquement tragique de la pièce, sans l'ironie coutumière de l'auteur[5].

Structure[modifier | modifier le code]

La pièce est d'un seul tenant, sans actes ni scènes.

Distribution lors de la création française[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Bernard Beugnot, Chronologie 1903-1952, in Jean Anouilh, Théâtre – I, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade (2007), p. XLVII (ISBN 978-2070115877)
  2. (de) Klassischer Mord modern, Der Spiegel, 6 novembre 1948 - Consulté le 20-04-2023
  3. Marie-Françoise Christout et Noëlle Guibert (catalogue de l'exposition), André Barsacq : cinquante ans de théâtre, Paris, Bibliothèque nationale, , 180 p. (ISBN 2-7177-1428-6, lire en ligne), p. 53-54
  4. Bernard Beugnot, Chronologie 1953-1994, in Jean Anouilh, Théâtre – II, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade (2007), p. IX (ISBN 978-2070115884)
  5. G. Schmitzberger, présentation et notes de l'œuvre, collection Étonnants classiques, édition Flammarion, 2014.