Maximilien en Bavière

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Maximilien en Bavière
Illustration.
Le duc Maximilien en Bavière en 1850.
Titre
Duc en Bavière

(51 ans, 3 mois et 12 jours)
Prédécesseur Pie Auguste en Bavière
Successeur Charles-Théodore en Bavière
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Bamberg, Royaume de Bavière
Date de décès (à 79 ans)
Lieu de décès Munich, Royaume de Bavière, Empire allemand
Nationalité Allemand
Père Pie Auguste en Bavière
Mère Amélie Louise d'Arenberg
Conjoint Ludovica de Bavière
Enfants Louis-Guillaume en Bavière
Charles-Guillaume
Hélène en Bavière
Élisabeth de Wittelsbach
Charles-Théodore en Bavière
Marie-Sophie en Bavière
Mathilde en Bavière
Maximilien en Bavière
Sophie-Charlotte en Bavière
Maximilien-Emmanuel en Bavière

Maximilien Joseph, duc en Bavière (en allemand : Maximilian Joseph, Herzog in Bayern), né le à Bamberg et mort le à Munich, est un membre de la maison de Bavière, chef de la branche cadette de celle-ci.

Biographie[modifier | modifier le code]

Possi, la maison de campagne des ducs en Bavière

Issu de la maison de Wittelsbach, Maximilien, surnommé Max, est le fils unique du duc Pie Auguste en Bavière (1786-1837) et de la duchesse Amélie (née duchesse Amélie d'Arenberg) (1789-1823). À sa naissance, le détenteur du titre est son grand-père Guillaume en Bavière qui a épousé en 1780 Marie-Anne de Deux-Ponts-Birkenfeld (1753-1824), une sœur du futur roi Maximilien Ier de Bavière.

Le roi Maximilien Ier étant un allié de la France napoléonienne qui lui a octroyé son titre royal, la maison de Wittelsbach s'unit aux Bonaparte. La princesse Auguste, fille aînée du roi, épouse en 1806 le prince Eugène de Beauharnais, fils adoptif de l'empereur. En 1808, la tante de Maximilien, la duchesse Élisabeth épouse un dignitaire de l'empire, le maréchal Berthier, à qui Napoléon a accordé le titre de prince de Neuchâtel.

En , le duc Guillaume en Bavière, grand-père de Max, meurt suivi en août de son père le très misanthrope duc Pie Auguste. Devenu duc en Bavière, et bien qu'il affiche un mépris profond pour la pompe monarchique, il reçoit en 1845 le prédicat d'altesse royale du roi Louis Ier de Bavière, son beau-frère.

D'un caractère fantasque voire misanthrope, il mène une vie plutôt bohème. Passant ses étés dans son domaine de Possenhofen et ses hivers dans son palais ducal de Munich édifié par Leo von Klenze, il ne fréquente la cour royale de Bavière que contraint et forcé, lors des cérémonies officielles ou familiales et préfère de loin la compagnie des gens simples. Il voyage également beaucoup allant jusqu'à jouer de la cithare au sommet de la pyramide de Khéops. Sous le pseudonyme de Phantasus, il publie des poésies et des nouvelles[1]. Il collectionne également les portraits-charges du statuaire caricaturiste Jean-Pierre Dantan dit le Jeune.

Le à Tegernsee, pour des raisons dynastiques et dans un souci de réconciliation entre les deux branches, Max épouse la duchesse Ludovica de Bavière, sœur du roi Louis Ier. Si les deux conjoints se respectent, le mariage, bien que prolifique, n'est guère heureux et la duchesse se plaindra de l'indifférence de son mari.

Max se contentera de lui faire des enfants et la laissera gérer la famille à sa guise, afin qu'elle le laisse vivre plus librement. Veuve, la duchesse révélera que son mari n'eut aucune attention pour elle avant leurs noces d'or. Elle-même, fille du roi Maximilien Ier, eut à souffrir de ce mariage avec un prince de second rang, alors que toutes ses sœurs avaient épousé des têtes couronnées : elle passa sa nuit de noces enfermée dans une chambre, refusant d'aller retrouver son mari.

Le couple eut néanmoins dix enfants :

Les enfants sont élevés sans contrainte entre Possenhofen et Munich. Leur mère, fille de roi, tient cependant à marier brillamment ses filles. Pour atteindre son but, elle compte sur ses sœurs qui ont épousé les souverains allemands catholiques (Saxe, Autriche) ou protestant (Prusse). Ainsi au lieu d'Hélène d'abord pressentie, Élisabeth épouse-t-elle en 1854 son cousin l'empereur d'Autriche. En 1859, Marie-Sophie devient reine des Deux-Siciles. Elle défendra ardemment mais en vain sa nouvelle patrie contre les menées de Garibaldi. Surtout Sophie, la benjamine, sera fiancée au roi Louis II de Bavière mais le souverain, ancien ami d'enfance de ses cousins de la branche cadette, rompra ses fiançailles et sombrera dans la neurasthénie. Destitué et enfermé en 1886, son corps sera retrouvé noyé dans le Lac de Starnberg qui borde la propriété des ducs en Bavière. À défaut d'un roi, Sophie épousera un prince en exil, le duc d'Alençon, tout comme Mathilde mariée au comte de Trani, frère cadet du roi des Deux-Siciles. Refusée publiquement par l'empereur d'Autriche, Hélène n'épousera pas un membre d'une famille royale mais - avec l'aide des souverains autrichiens contrits pour lever l'interdiction du roi de Bavière - le richissime prince héritier de Tour-et-Taxis. Ces mariages ne sont guère heureux et les jeunes femmes reviennent si fréquemment à Possi pour se plaindre de leurs maris que le duc Max les renvoie vertement dans leurs foyers. Charles-Théodore, le fils cadet, qui quittera l'armée pour entreprendre des études de médecine, dira un jour : « Nous avons tous un grain dans la famille ».

Max meurt le d'une attaque d'apoplexie à près de 81 ans[2]. Sa femme Ludovica lui survécut quatre ans. Il est inhumé dans la nécropole familiale à l'abbaye de Tegernsee.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Erika Bestenreiner, Sissi, ses frères et sœurs, Pygmalion, , p. 12-15
  2. Bestenreiner 2004, p. 132.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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