Maxent

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Maxent
Maxent
L'église paroissiale Saint-Maxent.
Blason de Maxent
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Arrondissement Rennes
Intercommunalité Communauté de communes de Brocéliande
Maire
Mandat
Ange Prioul
2020-2026
Code postal 35380
Code commune 35169
Démographie
Gentilé Maxentais
Population
municipale
1 465 hab. (2021 en diminution de 0,41 % par rapport à 2015)
Densité 37 hab./km2
Population
agglomération
15 104 hab.
Géographie
Coordonnées 47° 59′ 01″ nord, 2° 01′ 56″ ouest
Altitude 110 m
Min. 51 m
Max. 137 m
Superficie 39,72 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Rennes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Montfort-sur-Meu
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Maxent
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Maxent
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
Voir sur la carte topographique d'Ille-et-Vilaine
Maxent
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
Voir sur la carte administrative de Bretagne (région administrative)
Maxent
Liens
Site web www.maxent.fr/

Maxent (prononciation : /ma'ksɑ̃/) est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne.

Géographie[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur Est », avec des hivers frais, des étés chauds et des pluies modérées[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 781 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 6,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Guer à 11 km à vol d'oiseau[4], est de 12,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 872,7 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Maxent est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (41,3 %), terres arables (39,6 %), forêts (11,6 %), prairies (5,2 %), eaux continentales[Note 3] (1,4 %), zones urbanisées (0,9 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Schirio en 863[14], Sanctus Maxentius en 866[15], basilicam Sancti Maccentii en 869 et 875[16], Macent en 1330[14], Mecent en 1382[14], Massant au XVIe siècle[15].

Maxent est issu de Maxentius, saint abbé poitevin du Ve siècle[15].

Ne demeure que le nom propre sans référence à la religion. La chute du qualificatif, saint, s’est produite le plus souvent vers, et rarement avant, le XIVe siècle (Maxent dès le Xe siècle).

Histoire[modifier | modifier le code]

Église de Saint-Maxent. Sur la pelouse, c'est une ancienne église Saint-Sauveur.

Un gisement gallo-romain matérialisé par des tegulae, des briques, des tessons de céramiques fut retrouvé sur la commune.

Vers 860, les moines de l'abbaye Saint-Sauveur de Redon demandent protection au roi de Bretagne Salomon, pour se protéger des incursions vikings. Le roi, qui possède une résidence (aula) à proximité de Maxent, leur fait construire un monastère richement doté sur le territoire actuel de la commune[17]. Ce monastère prend le nom de « Saint-Maxent » lorsque le roi Salomon fait déposer dans l'église du jeune monastère des reliques de saint Maxent, ce qui accroît la renommée du site, jusqu'à ce que le corps du saint soit finalement restitué à sa paroisse poitevine d'origine. La femme de Salomon, Wembrit, ainsi que l'un des fondateurs de l'abbaye Saint-Sauveur de Redon, Conwoïon, y sont également inhumés[18].

La renommée des lieux grandit rapidement : le monastère Saint-Sauveur de la paroisse de Plélan prend le nom de Saint-Maxent.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
D'argent aux trois chevrons de gueules accompagnés de trois croix tréflées du même. Écu soutenu par deux branches de châtaignier chargées de bogues d'or.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1977 mars 1989 Marie-Thérèse Le Hec'h   Mère au foyer
mars 1989 17 mars 2001 René Marchadour   Professeur dans l'enseignement agricole
17 mars 2001 17 mai 2003
(décès)
Yves Le Roux
(1960-2003)
  Économiste, chargé de recherche à l'INRA
Vice-président de la CC de Brocéliande
20 juin 2003 29 mars 2014 Jacques Guillemot   Technicien de maintenance retraité
29 mars 2014 25 mai 2020 Henri Doranlo   Égyptologue et enseignant
25 mai 2020 En cours Ange Prioul[19]   Secrétaire de mairie retraité
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].

En 2021, la commune comptait 1 465 habitants[Note 4], en diminution de 0,41 % par rapport à 2015 (Ille-et-Vilaine : +5,32 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 7151 6131 3951 6511 7741 8871 8081 7161 825
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 9152 0302 1272 1812 2032 1932 1302 1382 102
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 0322 1072 0821 8091 7801 7471 6491 5041 329
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
1 2091 1491 0879829801 0401 2061 2631 422
2018 2021 - - - - - - -
1 4641 465-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Vie associative[modifier | modifier le code]

  • Association M.A.R.C.H.E. : Maxent Arts Randonnées, Culture, Histoire, Environnement, créée en 1997, et ayant pour but la promotion du patrimoine naturel, historique, architectural et culturel de Maxent [1]
  • médiathèque

Accueil des personnes âgées[modifier | modifier le code]

  • La MARPA (Maison d'Accueil Rurale pour Personnes Âgées) accueille les personnes âgées dans 18 logements individuels adaptés et sécurisés avec services (permanence médicalisée 24/24h), dans un ensemble situé près du bourg.

Transports[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

L'ancienne église de Maxent.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Mégalithe la Pierre Droite
  • L'intersection du 48e parallèle nord et du 2e méridien à l'ouest de Greenwich se trouve sur le territoire de la commune (voir aussi le Degree Confluence Project).
  • Les vestiges (mis au jour lors de fouilles en 1990) et du mobilier (fonts baptismaux du XVe siècle) de l'ancienne église Saint-Maxent (IXe siècle : 1893 - 1896 - 1962), détruite en 1897 et remplacée par l'église actuelle (1893 - 1897) de l'architecte Arthur Regnault. À noter que l'église actuelle est presque unique dans son architecture (romano-byzantin), et qu'elle ne possédait pas à l'origine, faute de moyens, de véritable clocher. Ce qui fut pendant 65 ans, jusqu'à la construction de l'actuel clocher-pignon, un sujet de moquerie récurrent.
  • le château des Hayes (XIXe siècle), édifié à l'emplacement du manoir des Hayes, route de Loutehel. Ancienne propriété de la famille de Poulpiquet du Halgouët
  • la fontaine Saint-Maxent (XIXe siècle).

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Langues régionales[modifier | modifier le code]

La commune est engagée depuis 2022 dans la promotion du gallo à travers la signature de la charte « du Galo, dam Yan, Dam Vèr ! »[24].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Maxent et Guer », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Guer » (commune de Guer) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Guer » (commune de Guer) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a b et c Jean-Yves Le Moing : Les noms de lieux bretons de Haute Bretagne. Coop Breizh. 1990.
  15. a b et c « Etymologie et Histoire de Maxent », infobretagne (consulté le ).
  16. Albert Dauzat et Charles Rostaing : Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France. Librairie Larousse, 1963; Librairie Guénégaud, 1978.
  17. Chartes du Cartulaire de l'abbaye Saint-Sauveur de Redon.
  18. André Chédeville et Hubert Guillotel, La Bretagne des saints et des rois: Ve – Xe siècle, "Ouest-France", coll. « "Ouest-France" université », (ISBN 978-2-85882-613-1), p. 338
  19. « Municipales à Maxent. Ange Prioul, nouveau maire », Ouest-France, (consulté le ).
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. sdecourt, « Une nouvelle signature de la Charte du Galo, dam Yan, dam Vèr ! · Région Bretagne », sur Région Bretagne, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Archives[modifier | modifier le code]

  • Manuscrit de Dom Noël Georges sur Pierre Porcher, prieur et recteur de Maxent, commencé en 1621, achevé vers 1640, 505 fol. et table. (Archives I&V - Microfilm 1 Mi 27 R 2).

Liens externes[modifier | modifier le code]