Maure-de-Bretagne

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Maure-de-Bretagne
Maure-de-Bretagne
L'église de Maure-de-Bretagne.
Blason de Maure-de-Bretagne
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Arrondissement Redon
Intercommunalité Vallons de Haute-Bretagne communauté
Statut Commune déléguée
Maire délégué Pierre-Yves Reboux
Code postal 35330
Code commune 35168
Démographie
Gentilé Mauritanien
Population 3 370 hab. (2014)
Densité 50 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 53′ 30″ nord, 1° 59′ 25″ ouest
Altitude 34 m
Min. 17 m
Max. 117 m
Superficie 66,76 km2
Élections
Départementales Guichen
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Val-d'Anast
Localisation
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Maure-de-Bretagne
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Maure-de-Bretagne

Maure-de-Bretagne est une commune déléguée française, située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne, peuplée de 3 370 habitants[1]. Elle est devenue commune déléguée de Val-d'Anast le .

Géographie[modifier | modifier le code]

Carte de la commune.

Transport[modifier | modifier le code]

  • Desservie anciennement par le réseau BreizhGo (ex Illenoo) du conseil général par la ligne 6 (Rennes gare routière - Goven - Maure-de-Bretagne). Actuellement desservie par la ligne 10 (Mernel - Guichen - Pipriac - Guignen - Rennes)

Toponymie[modifier | modifier le code]

Les formes anciennes attestées sont Plebs Anast (832), Anast (867), Anast (871), ecclesia de Maura (1152), More (1630)[2].

La forme correcte proposée par l'Office public de la langue bretonne est Anast[2]. Cette forme est tirée de l'ancien nom de la commune que l'on retrouve dans certains noms de lieux actuels comme Les Landes d’Anast, l’ancien fief de Nast, le manoir et les moulins du Bois-Denast ou d’Anast, etc.

D'autres historiens attestent de la présence d'un camp romain sur la commune[3]; camp formé par des troupes de Maurétanie (royaume tribal du peuple imazighen Mauri) sous le Bas-Empire romain, dont la présence d'un millier d'hommes est attestée en Bretagne à Brest lors de la construction du Castellum.

Mais si la présence antique de nord-africains à Maure-de-Bretagne et au château de Brest semble établie, la commune doit plus vraisemblablement son nom à son emprunt de celui de Saint-Maur-sur-Loire[4],[5] en Anjou.

En 843, Anowareth ou Anawaroth ou Anauvareth, le chef (machtiern en breton) de la vaste paroisse primitive d'Anast, la donna à l'abbaye de Glanfeuil (l'abbaye Saint-Maur de Glanfeuil, située à Saint-Maur-sur-Loire) avec son église et ses chapelles à l'exception de la chapelle Saint-Martin de Mernel[6],[7].

Les moines vont alors venir fonder un prieuré appelé prieuré de Saint-Maur (ou Maure), du nom de leur abbé fondateur. Le nom de Maure semble venir de cette donation.

Histoire[modifier | modifier le code]

Moyen-Âge[modifier | modifier le code]

Le machtiern[8] de Maure, Anauvareth, « parle tant sa langue natale, le breton, et le latin, qu'il est obligé de faire appel à un interprète pour comprendre la langue romane[9].

Époque moderne[modifier | modifier le code]

Quatre foires se tenaient à Maure (XVIIIe siècle) : à la Saint-Maur le 15 janvier, le lendemain de l'Ascension le 26 mai, le lendemain de la Saint-Pierre le 30 juin, à la Saint-Claude le 6 juillet.

Révolution française[modifier | modifier le code]

Après la campagne de déchristianisation de la Terreur, l’église de Maure, qui avait été fermée, est rendue au culte le 3 messidor an IV ()[10].

Le XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Le XXe siècle[modifier | modifier le code]

La Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

L'entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

En 1928, le nom de la commune de Maure a été modifié en Maure-de-Bretagne.

La Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le XXIe siècle[modifier | modifier le code]

En janvier 2017, Maure-de-Bretagne a fusionné avec la commune voisine de Campel pour devenir la commune de Val d'Anast[11].

Économie[modifier | modifier le code]

Maure-de-Bretagne possède une minoterie importante, appartenant au groupe Axiane Meunerie (Filiale de la coopérative Axéréal), dont font partie notamment les farines de blé noir Treblec et l'École de maître crêpier, longtemps située à Maure et désormais localisée à Rennes.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1870 1915 François Barbotin Droite Conseiller général - Député d'Ille-et-Vilaine (1889-1893)
1915 1925 Jean-Marie Barré RG Conseiller d'arrondissement
1925 mai 1929
(décès)
Camille-Marie Lagrée - Propriétaire
1929 1959 Joseph Lagrée DVD Avocat - conseiller général
1959 1973 Anne de Talhouët - -
1973 1995 Georges François DVD Pharmacien, conseiller général
1995 2008 Jean Marsollier DVD -
2008 2016 Michel Chiron DVD Cadre supérieur retraité
2016 2026 Pierre-Yves Reboux   }

Jumelages[modifier | modifier le code]

Plaque du jumelage à Wierzbinek

La commune est jumelée avec :

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 3 370 habitants, en augmentation de 7,26 % par rapport à 2009 (Ille-et-Vilaine : 5,31 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
3 4944 1104 9994 1864 2823 9554 0013 9824 271
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
4 1424 0754 0943 5733 5843 6153 6643 7603 810
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 8293 8313 8443 5163 5083 3593 4213 2512 970
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2014
2 8002 6462 5162 4962 5522 4702 8723 2033 370
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

Sports et loisirs[modifier | modifier le code]

Depuis 2010, le Maure Badminton Club évolue au niveau national, et un de ses joueurs a participé aux championnats du monde vétérans à Vancouver (Canada) en 2011.

La ville de Maure-de-Bretagne accueille le Football Club du Pays d'Anast (FCPA).

Un espace cyber-base est installé au sein de Chorus, rue du Querpon, ainsi qu'une médiathèque, une ludothèque et un Multi-accueil pour les enfants de 4 mois à 3 ans.

On trouve également l'hippodrome des Bruyères où l'on peut voir des courses hippiques trot et obstacle (site officiel de la ville).

Depuis quelques années, un festival musical a vu le jour, le festival « Que du Bonheur ». Des artistes tels que les Ramoneurs de Menhir, Merzhin, Sergent Pépère ou La Bavarde y ont joué.

Il y a aussi un club aquariophile.

Club de handball, créé en 1983 : plus de 200 licenciés en 2013.

Bourg et commune traversée par la « Voie verte » (VD2) : ancienne ligne de chemin de fer réaménagée en itinéraire de promenade, reliant Ploërmel (56) à Chateaubriant (44).

Et également un club de tennis dont Stéphane Leborgne, Florent Joly, Maxime Motais et Yves Quelme sont les meilleurs et fidèles représentants.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Culture[modifier | modifier le code]

  • Festival d'humour des Cambrouss'Ries, organisé par l'association Art-Maure-Spectacles[19]. Il se déroule en avril de chaque année, accueillant des artistes humoristes professionnels (Exemple, en 2017 : Serge Llado, Gerald Dahan, Albert Meslay, Les Glandeurs Nature, Les Chiche-Capon, Chraz, Marianne Sergent, Jeff Didelot, Les Kischs, etc.).

Rendez-vous culturel annuel bien installé sur le territoire (depuis 2015), les humoristes des Cambrouss'Ries se produisent sur Maure-de-Bretagne, et les communes environnantes, dans des bars, restaurants, mais aussi dans des salles plus grandes (salle du Rotz, cinéma Aurore, salles des fêtes). En 2018, le festival aura lieu du 10 au , pour sa 4ème édition.

  • des artistes musiciens de se produisent aussi sur la commune sur invitation de l'association Art-Maure-Spectacles[19] : le groupe "ZORBA" en 2015, "RIMO" en 2016, et "UM" en 2017.
  • Troupe de théatre amateur se produisant chaque année sur Maure-de-Bretagne et ses environs (pièces : "Flashboule" en 2015-2016, "Les Scottish" en 2016-2017). Troupe composée d'une dizaine d'acteurs amateurs, de l'association Art-Maure-Spectacles[19].

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Château du Bois au Voyer (propriété privée), reconstruit au XIXe siècle sur une partie de l'emplacement d'un château plus ancien.

Deux tours du XIVe siècle subsistent, reliées par une douve sèche.

  • Chapelle des Domaines dédiée à sainte Reine, située sur une colline en haut du lieu-dit Compaissy. Bel édifice religieux datant du XVIIIe siècle (la fin de sa reconstruction et sa consécration eurent lieu en 1756). Édifice restauré. Voûte intérieure bleue étoilée. Fêtée tous les ans à l'Assomption () en l'honneur de sainte Reine (pardon, procession de la statue en bois de sainte Reine vers la croix de Compaissy, et kermesse - jeux pour enfants, concours palets, restauration sur place).

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Jean Celbert (- ), directeur de la minoterie locale et fondateur du groupe Axiane, dont faisait partie notamment les farines de blé noir Treblec et l'École de maître crêpier, longtemps située à Maure et désormais localisée à Rennes. Son groupe représentait en 2013 près de neuf usines et environ 300 salariés, dont 120 à Maure-de-Bretagne. Jean Celbert a également été footballeur professionnel dans les années 1950 et vice-président du Stade rennais[22].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
De gueules, au croissant de vair[23].
Commentaires : Il s'agit des armes de la famille de Maure[24].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2014.
  2. a et b « La base de données KerOfis - Office Public de la Langue Bretonne », sur www.fr.brezhoneg.bzh (consulté le )
  3. Société archéologique du département d’Ille-et-Vilaine, « Statistique historique et monumentale du canton de Maure (arrondissement de Redon, Ille-et-Vilaine) », Bulletin et mémoires de la Société archéologique du département d’Ille-et-Vilaine,‎ , p. 35–108 (lire en ligne, consulté le )
  4. « Maure-de-Bretagne : Histoire, Patrimoine, Noblesse (commune chef lieu de canton) », sur www.infobretagne.com (consulté le )
  5. Tehy, « Val d'Anast, une commune d'Ille-et-Vilaine », sur Bretagne découverte, (consulté le )
  6. L'acte le stipule en latin : « excepta ecclesia que est sita in villa que dicitur Mirhenella, sacrata in honore Sancti Martini ». Voir "Cartulaire de l'abbaye de Saint-Maure", Archives d'Anjou, I, 363.
  7. Tehy, « Mernel, une commune d'Ille-et-Vilaine », sur Bretagne découverte, (consulté le )
  8. Le machtiern était un chef politique et judiciaire dans la Bretagne armoricaines.
  9. Jean-Christophe Cassard, "Les Bretons de Nominoé", éditions Beltan, Brasparts, 1990, p231-244
  10. Léon Dubreuil, « Essai sur l’administration générale d’un district pendant la Révolution. Le district de Redon, 1er juillet 1790- 18 ventôse an IV », Annales de Bretagne, vol. 21, t. 4,‎ , p. 549
  11. « Maure-de-Bretagne, Campel. Val-d'Anast, officiellement créée », sur Ouest France, (consulté le ).
  12. Léon Dubreuil, « Essai sur l’administration générale d’un district pendant la Révolution. Le district de Redon, 1er juillet 1790- 18 ventôse an IV », in Annales de Bretagne, volume 20, tome 1, 1904, p. 70
  13. Dubreuil, Essai..., 1904, p. 113
  14. Article relatif au jumelage sur Rennes.maville.com
  15. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  16. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
  19. a b et c Site officiel d'Art-Maure-Spectacles
  20. Notice no IA35003012, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  21. Notice no PA00090624, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  22. « Décès du cofondateur des farines Treblec », Ouest France,‎ (lire en ligne).
  23. D'après cette plaque de jumelage.
  24. Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]