Mateo Falcone

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Mateo Falcone
Publication
Auteur Prosper Mérimée
Titre d'origine
Mateo Falcone
Langue Français
Parution Drapeau de la France France, ,
La Revue de Paris
Recueil
Intrigue
Genre nouvelle réaliste
Lieux fictifs Maquis près de Porto-Vecchio, Corse
Personnages Mateo Falcone
Fortunato
Gianetto
Giuseppa
Gamba
Nouvelle précédente/suivante

Mateo Falcone est une nouvelle de Prosper Mérimée, terminée le et publiée avec le sous-titre Mœurs de la Corse le dans la Revue de Paris, fondée au mois d’avril de la même année. La couleur locale, si fortement marquée dans cette nouvelle, est puisée dans les sources livresques, puisque Prosper Mérimée ne visitera la Corse qu’en 1839.

Résumé[modifier | modifier le code]

Mateo Falcone habite à la lisière d’un maquis à Porto-Vecchio, en Corse.

Un jour, il décide d'aller récolter un lourd sac de châtaignes avec sa femme. Fortunato, son seul fils héritier, âgé de dix ans, entend un instant plus tard plusieurs coups de feu et voit arriver un homme en fuite et blessé s’appelant Gianetto, qui le supplie de le cacher. L’enfant accepte au nom de l’hospitalité mais fait l’erreur d’accepter cinq francs. Un peu plus tard, six gendarmes se présentent chez Mateo Falcone et demandent à Fortunato où est passé l’homme qu’ils poursuivaient. Après discussion, Fortunato accepte de dévoiler la cachette du bandit en échange d'une belle montre en argent que lui propose son cousin..

C'est alors que Mateo Falcone arrive et voit Gianetto qui, capturé, accuse l’enfant de trahison, maudit la famille en crachant sur les marches de la maison. Une fois les six gendarmes et Gianetto partis, un terrible silence tombe. Le père est accablé de honte. Sa femme, apercevant la montre dans le gilet de son fils, s’en saisit et la brise en mille morceaux sur un rocher. Puis, voyant le regard de son mari, le supplie d’épargner leur seul fils, en vain. Sans l’écouter, il part, avec l’enfant, dans un ravin et, après lui avoir fait réciter toutes les prières qu’il connaît, malgré ses supplications et ses larmes, l’abat immédiatement d’un coup de fusil. En Corse à cette époque, l’hospitalité promise est sacrée, une trahison amène inévitablement une Vendetta. Afin de protéger sa famille, il fera venir un de ses gendres armé à demeure, selon la tacite loi d’entraide.

Adaptations[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Abdelmadjid Ali Bouacha, « Mateo Falcone : Infanticide ou machinerie narrative? Analyse et pédagogie du texte littéraire », Français dans le Monde, juil. 1982, n° 170, p. 52-56, 65-70.
  • (en) Corry Cropper, « Prosper Mérimée and the Subversive 'Historical' Short Story », Nineteenth-Century French Studies, 2004 Fall-2005 Winter, n° 33 (1-2), p. 57-74.
  • (en) James F. Hamilton, « Pagan Ritual and Human Sacrifice in Mérimée’s Mateo Falcone », French Review, 1981 Oct, n° 55 (1), p. 52-59.
  • (en) Rachel Killick, « Capital Investments: Rival Currencies in Mérimée’s Mateo Falcone and la Partie de trictrac », Essays in French Literature, July 2005, n° 42, p. 101-18.
  • Maria Kosko, Le Thème de Mateo Falcone, Paris, Nizet, 1960.
  • Gisèle Mathieu-Castellani, « Mérimée et la Corse », Littératures, 2004, n° 51, p. 95-115.
  • (en) Marianne Seidler-Golding, « Destabilized Security in Mérimée’s Short Stories », Paroles Gelées, 1995, n° 13, p. 63-73.
  • E. V. Telle, « Le Prototype de Mateo Falcone », Studi Francesi, 1971, n° 15, p. 84-85.

Liens externes[modifier | modifier le code]