Massignieu-de-Rives

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Massignieu-de-Rives
Massignieu-de-Rives
Le bourg de Massignieu-de-Rives.
Image illustrative de l’article Massignieu-de-Rives
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Arrondissement Belley
Intercommunalité Communauté de communes Bugey Sud
Maire
Mandat
Didier Vinette
2020-2026
Code postal 01300
Code commune 01239
Démographie
Gentilé Massignolants
Population
municipale
642 hab. (2021 en augmentation de 2,88 % par rapport à 2015)
Densité 67 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 45′ 18″ nord, 5° 46′ 01″ est
Altitude Min. 220 m
Max. 494 m
Superficie 9,52 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Belley
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Belley
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Liens
Site web massignieuderives.fr

Massignieu-de-Rives est une commune française, située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Les habitants de Massignieu-de-Rives s'appellent les Massignolants.

Géographie[modifier | modifier le code]

Commune située à 8 km à l'est de Belley et à 2 km du Rhône, donc de la Savoie pour le chef-lieu. Elle est située dans la zone d'appellation AOC des vins du Bugey.

Présence d'une base de loisirs avec plan d'eau, plage, port de plaisance et camping sur la commune.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 224 mm, avec 10,3 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Belley Man », sur la commune de Belley à 6 km à vol d'oiseau[3], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 099,8 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Massignieu-de-Rives est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Belley, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 31 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (51,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (32,9 %), forêts (28 %), zones agricoles hétérogènes (12,9 %), eaux continentales[Note 3] (9 %), prairies (8,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,2 %), zones urbanisées (2,8 %)[12].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Les premières traces d'occupation de la commune datent du campaniforme (environ du IIe millénaire av. J.-C.), elles ont été mises au jour lors des travaux du Lit-au-Roi au niveau du lac de Bart. Une pierre à cupules était visible au même endroit.
En 1854, au lieu-dit Rocher de la Corbières , une hache et une faucille de bronze ont été mises au jour.
Sous l'occupation romaine, une villa romaine (villa de Massinus) est attestée par des vestiges de tombe à incinération au lieu-dit Paris de Boutz.
Les différents vestiges gallo-romains mis au jour sur la commune s'étalent de Néron à Constantin (environ de 60 apr. J.-C. à 320). L'occupation gallo-romaine est liée au passage sur la commune de la voie romaine de Lemincum.

Un sarcophage gallo-romain à deux places connu sous le nom de Lit-au-Roi se trouvait anciennement sur la commune. Ce sarcophage est celui de Silanius Luciolus et sa femme Connia antiquae. Il se trouve depuis 1760 sur la commune de Lavours. Ce sarcophage doit son nom au fait qu'en 877, il aurait servi de tombeau au roi Charles le Chauve avant le transfert du corps de ce dernier à Saint-Pierre de Nantua. La famille d'Escrivieux, citée pour la première fois au XIIe siècle, possédait une maison forte au hameau du Grand Écrivieu aujourd'hui totalement ruinée. Au XVIIe siècle, la famille s'éteint sans postérité et le fief est cédé successivement à plusieurs familles de la région.

Le hameau du Grand Écrivieux présente encore de nos jours les restes d'un couvent et d'un presbytère Renaissance. Au XIXe siècle, la commune présente une importante sériciculture (élevage des vers à soie) et compte jusqu'à cinq cafés.

En 1878, un pont, dit pont de Lucey, est construit entre le hameau de Rives (Ain) et le village de Lucey (Savoie). Le 22 juin 1940, à la suite de l'invasion du village par les troupes allemandes, ce pont est détruit par les troupes françaises. Les combats dans ce hameau sont parmi les derniers de la campagne de France.

En 1982, les travaux de dérivation du Rhône ont fortement modifié le paysage de Massignieu-de-Rives ; un lac, appelé lac du Lit du Roi, comprenant une base de loisirs, a été aménagé dans le nord la commune, près du hameau des Mures.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

La commune de Massignieu-de-Rives est membre de la communauté de communes Bugey Sud, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Belley. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[13].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Belley, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[14]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Belley pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[14], et de la troisième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[15].

Administration municipale[modifier | modifier le code]

École et mairie de Massignieu.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
juin 1995 mars 2008 Georges Bassieu    
mars 2008 avril 2014 Jean-Claude Lyonnet    
avril mai 2020 Julien Quinard[16]   Agriculteur exploitant
mai 2020 en cours Didier Vinette[17]   Profession intermédiaire administrative et commerciale des entreprises
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].

En 2021, la commune comptait 642 habitants[Note 4], en augmentation de 2,88 % par rapport à 2015 (Ain : +4,96 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
498409581633579603710792815
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
752701672646651608607593585
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
564570518455440405420377308
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
302323305404412498564625613
2021 - - - - - - - -
642--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Monuments[modifier | modifier le code]

Hameau du Grand Écrivieu.

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Massignieu-de-Rives et Belley », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Belley Man », sur la commune de Belley - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Belley Man », sur la commune de Belley - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. « communauté de communes Bugey Sud - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur banatic.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  14. a et b « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Massignieu-de-Rives », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  15. « Découpage électoral de l'Ain (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté le ).
  16. Répertoire national des élus (RNE) - version de juillet 2020, consulté le 3 juillet 2020
  17. « Répertoire national des élus (RNE) - version octobre 2021 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]