Maschinenpistole 18

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Maschinenpistole 18 (MP18)
Image illustrative de l'article Maschinenpistole 18
MP18 avec chargeur escargot engagé
Présentation
Pays Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Type Pistolet mitrailleur
Munitions 9mm Parabellum
Fabricant Theodor Bergmann Waffenfabrik
Période d'utilisation 1918
Durée de service 1918 (Empire allemand) – 1945 (Allemagne Nazie)
Production 1918 -1920 (35 000 PM)
Poids et dimensions
Masse (non chargé) 4,18 kg
Masse (chargé) 5,28 kg
Longueur(s) 81,5 cm
Longueur du canon 20 cm
Caractéristiques techniques
Mode d'action tir automatique
Portée pratique 100 m
Cadence de tir 500 coups par minute
Capacité 32 coups

Le Bergmann Maschinenpistole 18 ou Bergmann MP18, est un pistolet-mitrailleur allemand conçu à la fin de la Première Guerre mondiale. C'est le premier « vrai » pistolet-mitrailleur à être utilisé au combat en grande quantité.

Description et historique[modifier | modifier le code]

Soldat allemand armé d'un MP18/1 (Nord de la France, 1918).
Un officier allemand à Berlin en 1919 avec un MP-18.

Conçu vers la fin de la Première Guerre mondiale par une équipe de techniciens dont Hugo Schmeisser travaillant pour la Compagnie Bergmann, le Maschinenpistole 18 fut distribué aux troupes de première ligne (notamment les Stosstruppen, troupes d'assaut allemandes). Il fut également utilisé au cours de la Révolution allemande de 1918-1919 armant principalement les Corps francs.

La firme en produisit environ 10 000 en 1918, le nombre utilisé au combat est estimée à 5 000. La fabrication continua en 1919 et 1920. D'après les numéros de série observés, il apparaît que 35 000 pièces furent fabriquées avant que la licence de fabrication ne soit cédée à SIG (Suisse) qui le renomma SIG Bergmann 1920.

Le MP18 fut spécialement étudié pour la guerre de tranchées, où une mitrailleuse est trop encombrante et où un fusil n'offre pas une cadence suffisante. À l'inverse des Alliés qui développèrent des fusils mitrailleurs, Browning Automatic Rifle, Lewis Mark I, CSRG 1915 Chauchat, le MP18 était conçu pour utiliser une munition d'arme de poing.

Il inspira par son concept et son utilisation la totalité des pistolets mitrailleurs fabriqués après lui. Ses versions modernisées, les SIG Bergmann 1920 et MP28, connurent de nombreux champs de bataille, de l'Amérique du Sud à la Chine.

Le chargeur escargot constituait le point faible de ce pistolet mitrailleur, il était en effet très peu pratique à manier et nécessitait un outil très spécifique pour le charger. Les MP18/1 en service après 1920 utilisaient un chargeur droit (identique à celui du MP28).

Variantes[modifier | modifier le code]

Le MP 18 d'après-guerre recevait un chargeur droit (20 coups). Ce PM en service dans la SIPO est exposé au Virginia War Museum (en) de Newport Newsen Virginie) (photo prise en 2014). Le MP 28 est identique

La première variante est allemande. En effet,durant la Seconde Guerre mondiale, la Wehrmacht et la SS-Polizei utilisèrent des MP 18/I modifiés pour recevoir le chargeur du MP28.

SIG Bergmann 1920[modifier | modifier le code]

L'armement de la Garde civique finlandaise comprenait le SIG Bergmann sous le nom de KP m/20 (à droite en position verticale)

En 1920, la firme suisse SIG acheta la licence de production du MP18. Ses ingénieurs en changèrent le calibre (7,63 mm Mauser / 7,65 mm Parabellum), le chargeur (droit et de plus grande capacité) et la hausse (réglable). Ce fut la première arme largement exportée par SIG.

Ce PM fut vendu à la Chine, au Japon et à la Finlande. Comme l’original, il ne permet que le tir automatique. L’armée finlandaise l’appelait Bergmann 1920, les fusiliers-marins japonais le connaissaient sous le nom de Type Bergmann. En 1930, le chargeur fut repositionné de gauche à droite et une poignée avant fut ajoutée et ce modèle renommé SIG MP1930 (restant au stade de la présérie). Par la suite, l’entreprise suisse produisit les MKMO, MKPO, MKMS et MKMS.

Données numériques[modifier | modifier le code]

  • Munitions : 7,63 mm Mauser/7,65 mm Parabellum
  • Longueur : 84 cm
  • Canon : 21 cm
  • Masse de l’arme vide : 4,1 kg
  • Masse de l’arme chargée : environ 5 kg
  • Chargeur : 50 cartouches
  • Cadence de tir théorique : 600 coups par minute

Tallinn M1923[modifier | modifier le code]

À partir de 1923, l’arsenal de Tallinn fabriqua un MP18/1 sous licence. Ce modèle équipant l’armée estonienne ne différait que par ses perforations ovales du manchon refroidisseur et par sa crosse plus massive et droite. Il en fut fourni une quantité à l’armée populaire de la République espagnole. À la suite de l’annexion du pays par l'URSS, le Tallinn M1923 fut utilisé par l’Armée rouge. Il fut évalué par l’armée française en 1938. Cette arme fut ainsi employée durant la guerre d’Espagne et durant la Grande Guerre patriotique (appellation russe de la Seconde Guerre mondiale).

Données numériques[modifier | modifier le code]

  • Calibre : 9 mm Browning Long
  • Longueur : 85 cm
  • Canon : 20,5 cm
  • Masse de l’arme vide : 4,75 kg
  • Chargeur : 50 cartouches
  • Cadence de tir théorique : 600 coups par minute

Type chinois[modifier | modifier le code]

Une mitraillette Type 16 (à chargeur vertical) fabriqué à l'arsenal de Tsing Tao à partir de 1927 (bas) et 2 PM Type 36 (copies chinoises du M3 Grease Gun).
Les marquage du PM Type 16.

À partir de 1926, sept arsenaux chinois dont celui d'Hanyang produisirent des copies fidèles du SIG-Bergmann 1920. Certains modèles différaient par la forme du chargeur, tourné vers le bas. Ces armes furent ainsi utilisées lors de la Guerre civile chinoise et la Guerre sino-japonaise [1].

Données numériques[modifier | modifier le code]

  • Calibre : 7,63 mm Mauser
  • Longueur : 81,5 cm
  • Canon : 20 cm
  • Masse de l’arme vide : 4,2 kg
  • Chargeur : 30 cartouches (environ 550 g plein)
  • Cadence de tir théorique : 600 coups par minute

Utilisateurs[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Voir Armes utilisées pendant la Seconde Guerre mondiale.
  2. Mark Axworthy, The Romanian Army of World War II, Osprey Publishing, , 48 p. (ISBN 1-85532-169-6), p. 46

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Götz, Hans Dieter, German Military Rifles and Machine Pistols, 1871-1945, Schiffer Publishing, Ltd. West Chester, Pennsylvania, 1990. (OCLC 24416255)
  • G. de Vries, B.J. Martens: The MP 38, 40, 40/1 and 41 Submachine gun, Propaganda Photos Series, Volume 2, Special Interest Publicaties BV, Arnhem, The Netherlands.First Edition 2001
  • Smith, W.H.B, Small arms of the world : the basic manual of military small arms, Harrisburg, Pa. : Stackpole Books, 1955. (OCLC 3773343)
  • Günter Wollert; Reiner Lidschun; Wilfried Kopenhagen, Illustrierte Enzyklopädie der Schützenwaffen aus aller Welt : Schützenwaffen heute (1945-1985), Berlin : Militärverlag der Deutschen Demokratischen Republik, 1988. (OCLC 19630248)
  • Martin J. Dougherty, Armes à feu : encyclopédie visuelle, Elcy éditions, 304 p. (ISBN 9782753205215), p. 206.
  • Edward Clinton Ezell, Encyclopédie Mondiale des Armes légères (1re et 2e éditions françaises), Paris, Éditions Pygmalion, (1re éd. 1980)
  • (en) Ian V. Hogg et John Weeks, Les Armes légères du XXe siècle, Paris, Éditions De Vecchi,
  • M. Malherbe, Les Pistolets-mitrailleurs européens, ELT,
  • « Les P.M. Allemands (1918-1945) », Gazette des armes hors-série, no 19,‎
  • Jean Huon, Les Armes allemandes (1870-1945), Éditions Cépaduès,

Articles connexes[modifier | modifier le code]