Marcus Herennius (consul en -93)

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Marcus Herennius
Fonctions
Consul
avec Caius Valerius Flaccus
Sénateur romain
Biographie
Naissance
Décès
Lieu inconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Époque
République romaine tardive (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
InconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Mère
InconnueVoir et modifier les données sur Wikidata
Gens
Herennii (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Marcus Herennius est un homo novus, il est le premier membre de sa famille à avoir atteint le consulat, en 93 av. J.-C.

Biographie[modifier | modifier le code]

Le nom Herennius dérive d'un prénom de langue osque et est très répandu en Italie et dans les provinces dès l'époque républicaine, ce qui rend difficile d'attribuer une origine géographique précise à Marcus Herennius[1].

Plusieurs émissions de deniers au nom d'Herennius, datées par Michael Crawford des années 108-107 av. J.-C. indique que Marcus Herrenius a été magistrat monétaire[2].

En 93 av. J.-C., et contre toute attente, il bat à l'élection consulaire Lucius Marcius Philippus, qui pourtant bénéficiait d'une origine prestigieuse, disposait de nombreuses relations et était un orateur brillant, tandis que Herennius n'était de l'avis de Cicéron qu'un orateur moyen, parlant avec une correction appliquée[3]. Cette victoire pourrait s'expliquer par l'influence du parti populaire et le soutien d'un réseau de notables italiens dont Herennius est probablement issu[4].

Le Livre des Prodiges de Julius Obsequens rapporte de nombreux phénomènes inquiétants sous le consulat de C. Valerius et M. Herennius, dont, lors de deux sacrifices offerts par Herennius, l'absence de lobe du foie de la victime. Des cérémonies de lustration permirent de détourner les malheurs annoncés et d'avoir une année calme[5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Deniaux 1979, p. 623.
  2. Deniaux 1979, p. 631 et 647-648.
  3. Cicéron, Pro Murena, 17; Brutus, 45.
  4. Deniaux 1979, p. 630.
  5. Julius Obsequens, Livre des Prodiges, 112.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Élizabeth Deniaux, « À propos des Herennii de la République et de l'époque d'Auguste », Mélanges de l'École française de Rome. Antiquité, t. 91, no 2,‎ , p. 623-650 (lire en ligne).