Marcel Sabourin

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Marcel Sabourin
Description de l'image Marcel Sabourin.jpg.
Naissance (89 ans)
Montréal, Québec, Canada
Nationalité Drapeau du Canada Canadienne
Profession Acteur
Metteur en scène
Réalisateur
Scénariste
Enseignant
Films notables Deux Femmes en or
J.A. Martin photographe
Le Vieux Pays où Rimbaud est mort
Cordélia
L'autre maison
Séries notables La Ribouldingue
Montréal ville ouverte
Les Parent

Marcel Sabourin est un acteur, scénariste, réalisateur, enseignant et monteur québécois né le à Montréal (Canada).

Biographie[modifier | modifier le code]

Joseph Henri Rodolphe Marcel Sabourin est né le 25 mars 1935 dans la paroisse de St-Antonin le quartier Snowdon à Montréal[1]. Il est le fils de Rodolphe Sabourin, pharmacien-opticien, et de Alice Mineault [2].

Marcel Sabourin fait des études supérieures au collège Sainte-Marie à Montréal, où il apprend la poésie française, le théâtre et la rhétorique. Après un bref détour par la philosophie[3], il se tourne vers le théâtre qu'il étudie au Théâtre du Nouveau Monde, puis complète sa formation à Paris avec Jean Valvourt, Tania Balachova et Jacques LeCoq[4].

En 1997, il est nommé premier porte-parole des Journées de la culture qui sont, selon lui, « un moyen de transmettre une conception de l’art et de la création qui m’anime, l’idée que la nature de l’être humain est fondamentalement créative »[5].

Il est le père de l'acteur Gabriel Sabourin et de Jérôme Sabourin, directeur de la photographie[6],[7],[8].

En 2018, Robert Blondin fait paraître une biographie de 400 pages à propos de Marcel Sabourin[1]. Elle s'intitule Marcel Sabourin, Tout écartillé[9].

En 2024, son fils Jérôme Sabourin consacre un documentaire à la vie et l'oeuvre de son père, Au boute du rien pantoute[10].

Carrière théâtrale[modifier | modifier le code]

Il commence sa carrière en 1951 avec la troupe de la Roulotte[11], un théâtre ambulant, créé par Paul Buissonneau, circulant dans les parcs de Montréal[4]. Il travaille au théâtre, à la radio, à la télévision et au cinéma. Il est également auteur, metteur en scène, scénariste et enseignant. Après avoir signé plusieurs scénarios et textes, il a plus d'une cinquantaine de films à son actif, dont J.A. Martin photographe[12], qu'il a coscénarisé avec Jean Beaudin[13]. Depuis qu'il a 23 ans, il enseigne les métiers d'acteur et de scénariste à l'École nationale de théâtre, entre autres[4]. Il donne également des cours à l’Institut national de l’image et du son et et aux Ateliers Danielle Fichaud[14],[15].

À partir de 1961, il est connu pour avoir interprété le personnage de Mandibule dans l’émission La Ribouldingue[16], puis pour son rôle dans Les Croquignoles[15]. Marcel Sabourin est ensuite reconnu comme un artiste multidisciplinaire, notamment comme comédien au théâtre, à la télévision, où il joue dans une trentaine de séries et au cinéma, où il joue dans plus de 50 films[4]. Il touche également à la scénarisation, à la réalisation et à la mise en scène, sans compter la narration pour des courts métrages, des séries documentaires et des réclames publicitaires[4].

Écriture[modifier | modifier le code]

Marcel Sabourin passe l'année 1968 à Paris, où il écrit plusieurs chansons pour Robert Charlebois[6]. Les deux artistes collaborent également pour la revue musicale Superarchipelargo, en 1969.

C’est à titre de parolier de chansons que Marcel Sabourin est relié à L’Osstidcho. Robert Charlebois et Louise Forestier ont tous les deux étudié à l’École Nationale de Théâtre au milieu des années 1960. Ils avaient notamment comme professeurs Jean-Pierre Ronfart et Marcel Sabourin. Déjà, il les faisait improviser et les intéressait à la langue québécoise. Cet intérêt pour les idiomes et les expressions particulières à cette langue est évident dans les textes de chansons qu’il a écrits pour Robert Charlebois[17], tels que Egg Generation, Engagement, Beige neige, Te v’là, Tout écartillé, Sûrement Hong Kong, Le Mont Athos et Ôôô Margo, entre autres.

Au lieu d'écrire ses textes, Marcel Sabourin dicte ses textes à haute voix. Cette particularité de sa démarche créative est abordé dans Marcel Sabourin, Tout écartillé, rédigé par Robert Blondin[1].

Marcel Sabourin a reçu la médaille d'honneur en 2023. Il sera officiellement membre de l'Ordre du Canada[18].

Influence[modifier | modifier le code]

Le prix Marcel-Sabourin, créé en son honneur, est « décerné au joueur le plus apprécié de la Ligue nationale d’improvisation »[19]. Son nom apparaît dans le générique de plus d'une cinquantaine de films, en plus d'être responsables de l'écriture de plusieurs textes pour Robert Charlebois et Louise Forestier[20]. Il est considéré comme étant « l’acteur qui a joué dans le plus grand nombre de films au Québec »[16].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Comme acteur[modifier | modifier le code]

Comme scénariste[modifier | modifier le code]

Comme réalisateur[modifier | modifier le code]

Comme monteur[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Comme animateur[modifier | modifier le code]

  • 1988-1990 Radio-Qc C’est la vie (avec Louisette Dussault)
  • 1990 SRC Il était une fois les filles de Caleb
  • 1994 Baseball (narration française de la série) Documentaire
  • 2003 La traversée du miroir (narration) Documentaire
  • 2005 RDS Histoire des Expos (narration) Documentaire
  • 2009 Historia J’ai la mémoire qui tourne (narration) Archives
  • 2003 SRC Lectures de textes de Pascal et Montaigne (radio)

Littérature[modifier | modifier le code]

  • Petit carnet du rien pantoute (livre audio), Montréal, Planète rebelle, 2017, 96 p. (ISBN 978-2-924-79701-3)
  • Encore et toujours... rien pantoute (livre audio), Montréal, Planète rebelle, 2018, 96 p. (ISBN 978-2-924-79716-7)

Prix et honneurs[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

  • 1967 : lauréat du Grand Prix du Festival de films canadiens de Montréal pour Il ne faut pas mourir pour ça[21]
  • 1972 : lauréat du Prix du meilleur film étranger au Festival de Hyères en France pour Il ne faut pas mourir pour ça[22]
  • 1973 : lauréat du Canadian Film Award du meilleur acteur principal pour le film Des armes et des hommes[22]
  • 1976 : lauréat du Prix œcuménique du Festival du Cannes pour « J.A. Martin photographe »[21]
  • 1983 : lauréat du prix Genie pour Doux aveux[22]
  • 1983 : lauréat du prix Chalmers, catégorie meilleure pièce pour enfants au Canada, pour Pleurer pour rire[22]
  • 1986 : lauréat du prix Gémeau, catégorie meilleure interprétation premier rôle masculin: émission ou série dramatique ou de comédie, pour L'amour avec un grand A : Françoise et Marie[22]
  • 1987 : lauréat du Championnat de la Ligue nationale d'improvisation comme entraineur
  • 1988 : lauréat du prix Gemini, catégorie meilleure performance par un acteur ou une actrice, pour Mount Royal[22]
  • 1989 : lauréat du Championnat de la Ligue nationale d'improvisation comme entraineur
  • 1990 : lauréat du Championnat de la Ligue nationale d'improvisation comme entraineur
  • 1993 : lauréat du prix Gascon-Thomas remis par l’École Nationale de Théâtre[11]
  • 1998 : nomination au prix Gémeaux, catégorie meilleure interprétation premier rôle masculin: série ou émission dramatique, pour Le piège (Jamais sans amour)[22]
  • 1999 : lauréat du prix Jutra-Hommage pour l'ensemble de sa carrière[4]
  • 1999 : nomination au prix Jutra, catégorie meilleur acteur, pour Aujourd'hui ou jamais[22]
  • 2001 : nomination au prix Gémeaux, catégorie meilleure interprétation masculine dans un rôle de soutien: téléroman, comédie de situations ou humour, pour Emma[22]
  • 2003 : Intronisé au Temple de la Renommée de la Ligue Nationale d’Improvisation
  • 2012 : nomination au prix Gémeaux, catégorie meilleure interprétation masculine dans un rôle de soutien: dramatique, pour Toute la vérité[22]
  • 2013 : lauréat du Prix d'interprétation masculine du Festival des films du monde pour L'autre maison[11],[23]
  • 2013 : lauréat du prix Jutra, catégorie meilleur acteur, pour L'autre maison[22]
  • 2014 : lauréat du prix Luc-Plamondon pour son travail de parolier[22]
  • 2019 : nommé officier de l'Ordre du Canada[22]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Yves Laberge, « Marcel Sabourin, tout écartillé » Accès limité [PDF], sur Érudit, (consulté le ).
  2. Le nom à la naissance, le lieu de naissance, le nom des parents et la profession du père sont tirés de l'acte de baptême au registre de la paroisse de St-Antonin de Montréal pour l'année 1935 (Collection Drouin).
  3. « Marcel Sabourin | Encore et toujours... rien pantoute (livre et cd) - les actualités - Ville de Sainte-Adèle », sur ville.sainte-adele.qc.ca (consulté le ).
  4. a b c d e et f « Marcel Sabourin », sur Personnalité (consulté le ).
  5. « La culture est un jeu d’enfant | Entretien avec Marcel Sabourin », sur Culture pour tous, (consulté le ).
  6. a et b Dominic Tardif, « Les illuminations de Marcel Sabourin, parolier de Charlebois », sur Le Devoir, (consulté le ).
  7. Marie-Josée R. Roy, « Gabriel Sabourin: besoin d’écrire et de jouer », sur Le Journal de Montréal (consulté le ).
  8. « Au boute du rien pantoute : Marcel Sabourin, devant la caméra de son fils Jérôme », sur ici.radio-canada.ca (consulté le ).
  9. Robert Blondin, Marcel Sabourin - Tout écartillé, Montréal, Éditions Somme toute, , 475 p. (ISBN 9782897940461).
  10. Marco Fortier, « «Au boute du rien pantoute»: la douce folie de Marcel Sabourin dans toute son étrangeté », Le Devoir, (consulté le ).
  11. a b et c « Marcel Sabourin – Théâtre Denise-Pelletier », sur www.denise-pelletier.qc.ca (consulté le ).
  12. « Marcel Sabourin : douce folie », sur La Presse+, (consulté le ).
  13. Site de l'agence Goodwin
  14. iClic (www.iclic.com), « Marcel Sabourin : interprète passionné récompensé », sur Vallée-du-Richelieu Express (consulté le ).
  15. a et b Agnès Gaudet, « Photos souvenirs: Marcel Sabourin », sur Le Journal de Montréal (consulté le ).
  16. a et b « La douce folie de Marcel Sabourin », sur Le Soleil, (consulté le ).
  17. Robert Thérien et Isabelle D'Amours, Dictionnaire de la musique populaire au Québec 1955-1992, Québec, IQRC, , 580 p. (ISBN 2892241839).
  18. La Presse Canadienne, « Ordre du Canada à Marcel Sabourin, Marc Labrèche et quelques autres Québécois », sur La Tribune, (consulté le )
  19. Maxime Demers, « Niagara: c’était formidable de pouvoir jouer avec Marcel Sabourin, selon Guy Jodoin », sur Le Journal de Montréal (consulté le ).
  20. « Bilan du siècle - Marcel Sabourin », sur bilan.usherbrooke.ca (consulté le ).
  21. a et b Agnès Gaudet, « Photos souvenirs: Marcel Sabourin », sur Le Journal de Montréal (consulté le ).
  22. a b c d e f g h i j k l et m « Marcel Sabourin | Agence Goodwin », sur www.agencegoodwin.com (consulté le ).
  23. Zone Arts- ICI.Radio-Canada.ca, « Marcel Sabourin récompensé au Festival des films du monde », sur Radio-Canada.ca (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]